lundi 30 juin 2014

Bons plans Copenhague ...


Je n'ai pas de bons plans, juste des coups de coeur qui viendront compléter la liste déjà dressée, il y a deux ans. Je viens d'ailleurs de relire les principaux billets, j'étais un poil plus enthousiaste! En une semaine, nous avons, je crois, épuisé tout ce qui était à faire ou à refaire à Copenhague (sauf les cimetières). Dans ce billet, je n'en garde donc que le nec plus ultra, le fin du fin, le très chouette et amusant.
Pédaler le nez en l'air. Certes, ce n'est pas conseillé car la route est dangereuse. Bien que  la ville ne soit pas très grande, elle reste compliquée à comprendre. Au bout de six jours, je commence tout juste à me repérer. Se déplacer en vélo reste pourtant la meilleure solution, on peut aller facilement d'un bout à l'autre, du nord au sud ou d'est en ouest cependant les travaux compliquent parfois la donne tout comme  les ponts pas assez nombreux à mon goût ou inachevés. D'autre part, il peut arriver qu'on soit en concurrence avec les voitures. Effectivement, il y a moins de bicyclettes qu'à Amsterdam car  les larges avenues permettent de se déplacer en automobile. Surtout, il ne faut pas crever, notamment un dimanche .... Le vélo devient alors un boulet dont on ne sait que faire! 
Visiter le "National muséum", absolument génial. Au rez de chaussée on y cherche les traces des Vikings, peuple fier, ombrageux et aventurier (et brutal), les collections ethnologiques et notamment tout ce que peut compter la civilisation esquimau du Groenland, est surprenante et de toute beauté!
Manger des smorrebrod, une tranche de pain de seigle beurrée sur laquelle on rajoute tout un tas de trucs comme  des harengs marinés, au curry, au naturel, sucré, à la cannelle, en sauces diverses et variées. C'est un peu gras ...

Se promener au bord de l'eau.
Manger des viennoiseries danoises, moins sèches que notre traditionnel croissant, elles combinent crème pâtissière parfumée et chocolat. Comme tous les pays nordiques les pâtissiers forcent parfois sur la cannelle mais il en existe aussi de  légèrement vanillées au coeur d'un enroulé tapissé de chocolat noir, une tuerie!
Manger un pain de seigle particulier aux céréales, absolument divin lorsqu'il est frais et le tartiner de graisse fraîche, certes c'est aussi un peu gras (en fait la graisse est celle des rillettes du Mans ou encore la graisse salée que l'on peut encore acheter en Bretagne au rayon charcuterie)..
Aller boire un verre dans les nombreux cafés-bars le soir en écoutant de la musique, il y en a pour tous les goûts, j'aime ceux à la décoration foutraque, très en vogue actuellement, celle-ci expose parfois les objets de récupération les plus improbables comme les vieux postes de radio ou transistors au Kalaset. Tout comme Bankerat, ces lieux sont hygge, plus qu'agréables, chaleureux, le point commun à tous, étant la ou les bougies allumées sur les tables. Nous pensons d'ailleurs que vu tout ce qu'ils consomment, il y a probablement une forte pollution de l'air et donc risque ... mais moins pire que la clope! (La sympathie des serveurs et du service de Bankerat sont toujours au top, deux ans après!)
Entrer et sortir des musées comme ça nous chante, ils sont souvent gratuits, on peut donc musarder ou revoir, retourner plusieurs fois, comme  dans la Davids Sameling, un musée à la collection d'art islamique remarquable, j'ai pris le temps d'ouvrir les tiroirs ...
Traverser les parcs, se vautrer sur l'herbe et mater la jeunesse, les passants ou simplement fermer le yeux et écouter le calme, chauffer au soleil, ce  n'est pas si fréquent donc il faut faire comme les indigènes profiter le plus possible.
Bruncher, ces pays du nord s'y prêtent bien, il ne fait pas si chaud, de grosses saucisses, un méga café au lait, deux oeufs sur le plat et quelques fruits ... On tient ensuite toute la journée!
Sortir de Copenhague .... en train ou en voiture!

dimanche 29 juin 2014

Le pays du bonheur ...


Le Danemark est le pays du bonheur, un célèbre ouvrage récemment sorti nous en fait la preuve... Je n'ai lu que des articles avisés sur ce bouquin très sérieux, expliquant les théories qui y sont décrites.
Une bonne semaine ne peut pas donner, il est vrai, une opinion tranchée, cependant après mure réflexion, je sais pourquoi le Danois est si heureux. 
Il est fonctionnaire, il se bourre la gueule et fume des pétards! 
C'est simple!

Depuis que nous sommes arrivés, des camions ouverts, genre ceux qu'on faisait pendant la guerre pour transporter les soldats, parfois bâchés quand il tombe quelques gouttes, sillonnent la ville avec des hordes de nouveaux bacheliers, casquettés, de blanc vêtu, hurlant, une bière à la main le doigt pointé vers le ciel, sur une musique à fond, hyper rythmée, en hurlant du soir au matin. Cela fait 4 jours que la folie est dans la rue, le soir, on les retrouve à poil dans les fontaines! Je n'ose imaginer ce que cela donne tard ou de bon matin... 
Pour l'alcool, il suffit de voir le stock de canettes de bière et autres produits qui traînent dans les parcs et que certains se sont fait profession de ramasser. 
Quant aux pétards, une virée à Chritiania est significative, des couples ou des groupes, mais chacun  dans une grande solitude, absorbé à rouler un joint, le long des rives du lac,  sous n'importe quel bosquet. Les bars sont remplis de consommateurs en train de fumer ou de fabriquer des pétards gros comme des barreaux de chaise, la bourgeoisie vient s'y encanailler tout comme le touriste, cependant mes barrières mentales m'ont empêchée de me glisser sous le camouflage militaire des différentes boutiques installées sur la place centrale du quartier. 
Y a pas, c'est le pays du bonheur! 

vendredi 27 juin 2014

Vivre chez un Danois...


Si les immeubles présentent de bien belles façades, certes austères, il n'en est pas de même inside .... Les murs sont fins comme du papier, les planchers,  dans un bois improbable, très laid, clouté. Les pièces sont bricolées, tout est dans son jus ou à peu près, c'est le deuxième appartement de centre ville que je loue, relativement vaste, charmant pas vétuste mais limite. Il n'y a pas de volets, les pauvres danois profitent de la clarté des jours sans nuit ou presque (23h-3h du matin) avant de sombrer dans le noir des jours d'hiver. Il n'y a même pas de rideaux occultants digne de ce nom, c'est dire!
Les salles de bain sont également très archaïques. Souvent les ouatères sont sous la douche ou tellement près qu'on peut facilement caguer tout en se savonnant, pas besoin de papier, la flotte est à dispo... Même de superbes appartements rénovés peuvent présenter cet archaïsme! Notre salle de bain semble branchée sur celle de l'étage supérieur puisque le siphon de la douche sort du plafond, comme une énorme racine, du plus bel effet, une VMC antédiluvienne l'accompagne dans un doux ronronnement digne d'un moteur de mobylette. Il y a un relent de "je ne sais quoi" dans les pièces: vieille bouffe, clopes, chaussettes sales, murs usés et cracra... Mais l'appartement est quasiment dans le centre et idéalement placé! Les communs sont couverts de poussières, et je mets au défi quiconque voudrait installer un ascenseur! 
Au pays du bonheur, le Danois n'est finalement pas heureux en immobilier, les prix sont très élevés, les contraintes d'achat et de location telles que la plupart du temps, sans rien dire à personne, mais mort de trouille d'être dénoncé victime du "contrôle social", trafique, magouille, sous-loue etc ... 
Et pour couronner le tout, je pense que l'hiver doit y être bien froid, compte tenu de la médiocrité de l'isolation phonique...
J'espère aussi que, compte tenu de la vétusté des prises électriques, du bidouillage visible un peu partout des fils et des ramifications, notre logeur ne va pas mettre le feu au quartier.
Il a toutefois dans sa salle de bain de bien curieux objets dont je ne connais pas l'usage, comme cette pieuvre en plastique à longs bras. J'opte personnellement pour le fouet à dos, genre: tu t'envoies des grands coups de pattes en essayant d'atteindre les parties les plus charnues de ton corps, la chose molle et souple, peut également servir pour se gratter entre les deux omoplates ou pour se réchauffer après une douche froide en se  fouettant les chairs. J'ai essayé, ce n'est pas évident, les tentacules ayant tendance à m'enlacer et frapper le gras du ventre.
Cette coutume nordique doit demander de l'entraînement, lorsque les jours rallongent...

mercredi 25 juin 2014

Ma vie de Danoise


Se lever alors qu'il fait grand jour, depuis longtemps, les oiseaux sont à donf depuis 3h du matin, sans espoir de ne pas les entendre,  derrière les fenêtres de bois et les vitres fines comme du papier à musique, se poser la question si il est 6h du matin ou vraiment plus tôt, genre 3h, réaliser qu'il est 3h et que franchement à cette heure-là, d'habitude on écrase du sommeil du juste.
Se dire qu'il faut absolument profiter du soleil car ça ne va pas durer, pour cela rester dehors, boire des bières à la terrasse des cafés, pédaler comme une damnée de quartier en quartier, d'autant que le maître n'étant pas un expert en orientation - mais persuadé de l'être- ne consulte la carte qu'en dernier recours, après avoir fait trois tours du pâté  de maisons! Pas grave il fait beau, on est en vacances et on découvre... 
Se dire que le meilleur moyen de tenir toute la journée, sans avoir à tester la friture que l'on respire à tous les coins de rue, est encore de se lester d'un solide petit déjeuner au bar café Bankerät dans Norresbro à 9h30 le matin ... Saucisses, oeuf sur le plat, pain, légumes et salade, chorizo, fromage blanc et muesli, fruits, un énorme verre de café au lait et un jus d'orange délicieux. Je n'ai pas eu faim de la journée .... Juré! Ce qui n'est quand même pas coutume chez moi...

Pédaler, pédaler, pédaler mais, avant, trouver un vélo à louer, ce qui n'est pas si évident, nous avons donc erré un sacré bout de temps, avant de dégoter la boutique toute petite dans un coin improbable mais à des prix défiants toute concurrence... 
Lambiner le long des canaux, mâter les bateaux, les bijoux architecturaux et pester contre les travaux, car il faut le dire, la ville est en ce moment un véritable chantier, s'y repérer relève de la galère, on se demande comment on peut y trouver du charme... 
Visiter le musée national en cherchant ce qui dans la série Vikings correspond à ce qu'on voit dans les vitrines, bijoux superbes, mise en scène extra mais l'exposition vue il y a deux ans, est terminée à Berlin et à Londres, franchement Paris aurait pu nous l'offrir ... 
Bref, une mise en bouche somme toute sympa, sympa surtout les vacances, se dire qu'on n'a pas à désherber ce coin de jardin afin d'éviter qu'il ne ressemble plus à rien, que le frigo doit être rempli, le sèche-linge vidé, ou les cours préparés quoique ... 
Regarder la première mi-temps du match foot contre l'Equateur dans un pub anglais en buvant, encore, une bière, ce qui est pour mon petit corps svelte un peu trop ... 

dimanche 22 juin 2014

Testostérone


Le temps qu'il fait se mesure à l'ampleur des braillements sur la plage. Les bruits sont amplifiés par les rochers qui agissent comme caisse de résonance, par la douceur du soir, l'absence de vent et de ressac, la présence de jolies filles sur la crique, en paquets sur leur serviette. 
Les mâles paradent et braillent à qui mieux mieux, poussent des beuglements de puceaux en rut, crient des vannes oiseuses, se poussent, se tancent, se jettent à l'eau, sous l'oeil dubitatif des demoiselles. Je suppute à les écouter qu'ils jouent du muscle et exhibent leurs atours les plus beaux, quoique les caleçons ne mettent guère en valeur ce qu'ils ont de plus précieux (messieurs, le slip de bain est de loin nettement plus seyant!). Ils sautent du cul de l'éléphant, magnifique rocher à quelques mètres au dessus de la mer, comme toutes les générations de jeunes boutonneux avant eux. 
De temps en temps, quelques jeunes filles font partie du groupe, elles s'écouaquent façon dindes hystériques, poussant des cris comme on voit les actrices le faire dans les films, jouant leur rôle de mijaurées épatées par les mecs qui roulent les gros bras. C'est de bonne guerre et rituel, la danse "nuptiale", ne dure que quelques semaines en juin et en juillet, août égaillant les troupes. 
Cette année, point de troupeaux, la majorité de la jeunesse a dû trouver un autre terrain de jeux plus à la mode, mais les quelques égarés présents ce soir ne manquent pas de coffre! Fichtre! 
Rhahh, beuh, rhahh, ahhh et jurons délicats constituent l'ambiance apéritive de cette fin d'après-midi. 
Les crapauds de la mare leur font écho de manière nettement plus poétique mais néanmoins gutturale. Absents pendant plusieurs années, probablement victimes de leur prédateur, j'ai eu la bonne surprise de les entendre à nouveau ce printemps. A mon approche ils plouffent dans la flotte, mais si je jardine discrètement, ils s'habituent à ma présence et me font l'aubade! 
Peut-être que si j'arrive à en chopper un et l'embrasser sur la bouche se transformera-t-il en prince charmant? Cela dit, je n'y crois absolument plus, et cela fait belle lurette que je préfère savoir les crapauds dans la mare à s'occuper de leur gonzesse.  
J'aime aussi le chant des merles, des mésanges et autres petits volatiles qui essuient leur bec sur les tiges des papyrus. A cette heure, les roucoulements des tourterelles ne sont pas encore recouverts par les moteurs des marins du week-end partis bronzer aux glénan, la circulation sur l'autoroute liquide qui mène au port est encore fluide, dans trois heures, les bateaux se tireront la bourre afin d'être les premiers aux cales du port. Celui qui n'a pas de place aux pontons, renâcle à laisser son petit bijou au corps mort de la baie, les vols sont de plus en plus fréquents. Les voleurs ne font pas dans la dentelle, ils arrachent tout ce qui peut l'être et notamment le moteur. 
C'est peinard, pépère et modeste, réservé aux amoureux de la Bretagne, de ses  criques, de ses côtes découpées et de ses plages de sable fin. Pas de yachts "m'as-tu vu", immobiles le long des quais, ni de voiliers de luxe (même si JFA en fabrique), souvent ce sont des barcasses modestes pour les burinés locaux. Peu de femmes ont un permis de conduire les bateaux  de plaisance à moteur, ma fille qui l'a passé au printemps a d'ailleurs bénéficié d'une ristourne spéciale plaisancière, créée par l'école de nautisme pour les inciter à l'obtenir, elles étaient deux sur un groupe de 18 marins d'eau douce... Je m'interroge! Tenir la barre serait-il un privilège masculin? 

samedi 21 juin 2014

Au jardin ..


Que se passe t-il au jardin?
Au milieu des rhododendrons et des camélias, tout juste devant un arbousier le dominant comme une choupa choup, j'ai gardé le tronc d'un pin douglas mort de la cochenille, une belle saloperie qui l'a étouffé. Il a commencé comme ses congénères à pleurer des larmes de sève le long de son écorce torturée puis les premières aiguilles sont tombées avant de se déplumer entièrement.
Le mâle viril ayant décidé de l'arracher, (on se demande pourquoi puisque je n'ai pas l'intention de le remplacer), j'ai laissé un tronc tronçonné, qui  darde vers le ciel comme un moignon. Il est fort probable que dans quelques années, ce témoin sera toujours là, tel un totem, mais j'aurais  fait grimper un rosier pour l'amarrer au ciel.
Sinon je me défoule au soleil sur les armérias, ces saloperies vivantes couvrent le sol et les mauvaises herbes prolifèrent sur le tapis existant. J'ai délogé deux ou trois grillons, pauvres bêtes obligées de quitter leur doux nid pour l'inconnu. 
Dans la mare, j'adore le poisson jaune, seul poisson acheté à la jardinerie qui ne cesse de grossir en père peinard, le soleil lui sied mais point trop n'en faut, la feuille de nénuphar lui sert de casquette tandis qu'une cour de poissons rouges venus de nulle part se tiennent à bonne distance .... 
J'éradique, les fleurs fanées, les papyrus qui envahissent la mare et le chemin, les ronces qui transpercent les buissons.
Il fait bien chaud pour jardiner mais l'activité est saine, elle vide la tête de ses petites contrariétés!
Le jardinage comme exutoire!
Le tas de déchets végétaux est à la hauteur du besoin de nettoyer, de lâcher prise et de rester zen!

mercredi 18 juin 2014

Une petite mamie replète


Un matin de grande solitude...
Se préparer à sortir, boudinée dans un pantalon de toile bleu marine, devant le miroir peu avantageux  pour la silhouette, désespérer de se deviner le ventre proéminent, comme une "petite mémé replète".(sic). Le tenancier du B&B est un rat, mais fin observateur.... 
En même temps, il n'a pas vraiment tort, la vie va et l'âge avec, il y a une décennie où, si les cuissess peuvent encore se glisser dans un jean slim, le problème reste de le boutonner!!! Le gras se loge dans le bidon, en couche épaisse, genre petite bouée toute douce. Il constitue un premier bourrelet inesthétique, qui déborde. Une chemise blanche, un tee-shirt un peu lâche peuvent largement faire illusion.
Par conséquent, je respecte à la lettre les consignes de mode d'Inès de la fesse, rien de moulant de haut en bas,  la règle est de dissocier : si le bas  est près du corps, très,  alors le haut reste fluide et inversement. Je sais pourtant que la seule solution est la diminution des rations... 
Pour le reste, il est hors de question d'injecter des trucs dans les rides pour se transformer en  poupée barbie vieillissante ... comme on en voit tant dans le métro, les musées, les boutiques et les terrasses de bistros. La peau lisse (ouarf), le visage figé, tandis que les mains témoignent à l'évidence du poids des ans,  le style petite chose étérée, que nenni, y a un temps pour tout!
Faut de la trogne, du buriné, du rude, du qui a vécu et que ça se voit et se trouver belle ou beau à plus de 50 balais!
En attendant, la petite mamie replète, et son enrobage de gras,  est allée piquer une tête dans la mer à 6h30 ce matin, façon île grecque sauf que la flotte est à 16° ou 17°, il n'empêche que pour se réveiller et être en forme toute la matinée, il n'y a rien de tel!
Le bleu du ciel comme couverture, la certitude de ne voir personne sauf deux ou trois goélands braillant sur un rocher, belle la vie! 

lundi 16 juin 2014

Paris, épisode 3!

Atelier Cupcake

Dimanche, une journée nuageuse et pas si chaude, ce qui est fort dommage car en Bretagne le soleil brille, brille, brille. 
J'ai participé à la journée Marmiton, occasion de s'initier à des techniques culinaires, de tester des produits nouveaux, de rencontrer des passionné(e)s de cuisine et de se gaver pour 4 euros! Beaucoup de femmes mais aussi des jeunes, des moins jeunes et vers midi des hommes, je pense que le site n'a pas désempli de la journée. 
J'ai musardé entre les ateliers et testé la pâte à pizza Marie, le ceviche de maquereau, le smoothie raide bulle et le café carte noire en dosette type nespresso. J'ai écouté Florence Servan-Schreiber, auto-proclamée, professeur de bonheur pour son dernier manuel de bien-vivre, au titre tartignole, Power Patate, (titre qui tranche un poil avec l'auteur,  petite femme bcbg qui fait la conférence). Certes, on cherche la plupart du temps à comprendre ce qui ne va pas, rarement à connaître la recette de ceux pour qui tout va toujours très bien. En fait, il s'agit d'une question de bon-sens et de savoir-vivre, le plus souvent. 
Je ne sais pas à quoi comparer ce genre de journée:  une foire expo dédiée à la bouffe, ciblée, comme il y a la foire aux produits bio ou le salon de l'automobile, l'activité est commerciale, publicitaire, relationnelle, autant dire qu'il s'agit d'un monde qui m'est totalement étranger. 
J'ai renoncé à visiter les grandes serres du jardin des plantes, le temps ne s'y prêtait guère et je suis allée me réchauffer dans les rues du quartier du Marais, blindé de touristes, il faut bien le dire. 
Au menu, deux expositions de photographies, une sur le quotidien parisien à Paris pendant la première Guerre mondiale à la Galerie des bibliothèques qu'il faut compléter par celle de l'hôtel de ville, l'autre sur la libération de Paris, très instructive et très pédagogique au musée Carnavalet .

Ravitaillement pendant la première guerre mondiale




Un week-end cultureux avant le retour au jardin, aux bains de mer et aux surveillances de bac. 

dimanche 15 juin 2014

Paris, épisode 2




La journée de samedi fut aussi très riche en découvertes.
Bill Viola au Grand Palais! A voir absolument!
Un des rares artistes maniant la vidéo de manière aboutie, poétique et professionnelle que je connaisse. J'ai découvert cet artiste lors d'une virée en Poitou en 2013, à Melles, Deux-Sèvres,  lors de la biennale d'art contemporain. J'avais été littéralement transportée par l'oeuvre qui mêlait amour, danse et eau. Rien de tel à Paris bien que l'eau soit très présente, plutôt une réflexion sur la mort, le temps qui passe, la vie qui va. Du moins, il s'agit de mon interprétation, je n'ai pas eu envie de me plonger dans les explications. Je conseille vivement la découverte de cet artiste exemplaire. Il y a du monde, ne vous fiez pas à l'absence de queue, les salles sont pleines. 
Plutôt que d'aller goûter aux charmes d'Auguste, nous avons jeté un oeil sur Monumenta, .... Que dire? A éviter ! Sans conteste, le lieu même n'est pas mis en valeur! 
BAM, le bar à manger, notre favori pour le déjeuner, à conseiller vraiment, service professionnel et efficace, ne manquant ni d'humour ni de chaleur humaine et surtout une carte en mouvement, toutes les semaines, des produits frais, du marché et faits maison, une carte originale et des plats, bons. 
J'ai terminé mon exploration des expositions de l'été par Martial Raysse à Beaubourg et l'étage 5 des collections permanentes. L'accrochage chronologique permet de découvrir un Martial Raysse aux petits oignons, celui des origines, celui des déchets de plages, et des néons, des années de notre enfance, en gros jusqu'aux années 80. Après le pépère  a mal vieilli, bigre..... de l'illustration, je n'irai pas dire de la merdasse mais bon ... Je ne dois pas m'y connaître! La lecture du livre d'or est à cet égard instructif, nous n'avons pas laissé notre critique acerbe, d'autres l'ont fait de manière bien plus méchante. 
Par contre il est toujours plaisant de parcourir les oeuvres de la collection permanente, ce semestre l'accent est mis sur les artistes du début 20ème " Modernités plurielles de 1905 à 1970" et je dois avouer que cette petite révision des grands classiques est plaisante et instructive! A recommander. 

samedi 14 juin 2014

Paris


Parce que je le vaux bien, je me suis offert un week-end studieux à Paris ; au menu: musées, expositions, musardages.
Jeudi soir, découverte d'un petit paradis, le square du Vert galant. Ce dernier juché sur son cheval blanc trône à l'entrée du jardin, sur le Pont-neuf (vous aurez tous reconnu Henri IV). La valetaille est jeune, branchée et festive à l'heure  du pique-nique et de l'apéro au coucher du soleil.
Il y avait un monde fou! Il fallait slalomer entre les tapis verts, les draps de bain, les jambes des beaux gosses de la vie estudiantine parisienne, des jeunes érasmus, hors du temps et de la crise. Les gens avaient sorti les dos nus, les claquettes, les shorts et les marcels, le pizz buin, les lunettes noires et la biiièrrrre, un peu de vin blanc et quelques litrons de rouge, pas façon clodo mais chic. 
Vendredi matin, virée au mémorial de la Shoah gardé par deux policiers en voiture (afin d'éviter une nouvelle tuerie je suppose) et les gros bras locaux, costumes sombres et cravate noire. Je visite la librairie pour une revue de la littérature et regarde l'exposition concernant le génocide rwandais, petite mais instructive. Je ne suis pas retournée voir le regard sur les  ghettos mais je recommande vivement. En sortant, mémé était là, 90 ans, ancienne enfant cachée dans un couvent près de 8 ans, toute sa jeunesse avec des bonnes soeurs,  le père mort à  Auschwitz, parti de Drancy par le convoi 50. Mémé, c'est ainsi qu'elle parle d'elle, est venue faire rectifier l'orthographe des noms sur le mur extérieur et prendre des nouvelles de ceux des convois 51 et 52. Si le petit fils évoque volontiers avec elle son grand voyage, elle ne m'a pas semblée prêtre à l'entreprendre de si tôt, vive et épatante. 
Ensuite, j'ai traversé le coeur de Paris pour rallier Montparnasse. Ne me demander pas comment! J'ai pas mal slalomé afin d'éviter les côtes raides, les sens interdits et le flot de bagnoles. Près de la gare, je recommande la Bretagne à Paris à la crêperie Ti-Billig rue Odessa, galettes ou crêpes dentelles de blé noir et garnitures faites maison, qualité de l'accueil et rapidité d'un service irréprochable, mieux que chez nous en ville close où parfois on peut tomber sur des gougnafiers!
Mon périple s'est poursuivi dans le cimetière Montparnasse que j'aime bien: ne pas manquer la tombe du couple Pigeon, au lit tous les deux pour l'éternité dans un cadre champêtre, monsieur encore vert le long de madame endormie! Quelle drôle d'idée d'avoir choisi cette scène intime exposée au monde et au regard du passant.

La fondation Cartier fête ses trente ans d'acquisition d'oeuvres ; cerise sur le gâteau, une sculpture monumentale de Run Mueck dont je n'avais pu voir l'exposition l'année dernière. Femme inquiète, au regard traqué,  étendue sur le lit, les genoux repliés recouverts d'une énorme couette. On a envie de toucher, de la prendre dans ses bras, de la bercer pour lui faire oublier ce qui la tracasse, de combler la solitude vespérale qu'on connaît trop bien, l'attente angoissée du devenir des enfants, des êtres proches.
La visite est épatante, le lieu verdoyant, mais un peu loin de tout, et j'ai marché comme une damnée jusqu'à Odéon à la recherche d'une station vélib, en vain pour finir par prendre le métro.
Mon périple s'est achevé à l'institut du monde arabe dont je recommande l'exposition sur l'Orient express, hors du temps, on se laisse bercer par la magie du voyage. J'aime le croisement des arts  et de l'histoire autour d'un thème, ici les voyages en Orient.
Pour clore, j'ai dîné à Allo sushis, contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'une chaîne mais d'un restaurant où tout est fabriqué sur place, c'est frais et bon. Des êtres, Barbie et Ken, dînaient, enfin, chipotaient dans leur assiette avant d'aller vomir, taille fine, os saillants, petits culs plats, inexistants, silhouettes androgynes, sourires fabriqués: beautés des défilés de mode!

vendredi 13 juin 2014

Une virée à Paris!

En haut de l'Institut du monde arabe, après avoir rêvé de l'Orient Express et d'Istanbul....

mercredi 11 juin 2014

The homesman de Tommy Lee Jones


Ou comment j'ai vu un film raté, ou presque! 
Je me suis longtemps demandée, pendant les deux heures qu'il dure, si j'avais bien fait de me contenter de la version française, compte tenu de la platitude du doublage, les versions originales n'étant proposées qu'une fois sur trois dans mon cinéma! Mais je ne crois pas, filmer des paysages sublimes, des trognes, des crises d'hystérie, des scènes à vomir, ne suffisent pas à créer un chef d'oeuvre.
L'histoire est formidable et donne envie d'en savoir plus mais le film est découpé en tranche sans lien aucun, il s'étire en longueur, on ne saisit pas le sens général, ni l'objectif que poursuit le réalisateur: raconter l'histoire de ces femmes abandonnées dans l'ouest sauvage et vide, peindre la lâcheté des hommes, rendre compte de la dureté des années 1850? En fait, je pourrais aller jusqu'à dire qu'on s'y emmerde ferme! 
J'aime tomber dans la magie du cinéma, me laisser bercer, vibrer, compatir, ici, rien, que dalle!De nombreuses scènes rappellent d'autres films, on pense à Django et la carriole sur soleil couchant, jubilatoire, on pense aux westerns de notre enfance lorsque les Indiens apparaissent, cependant ils ne tirent même pas une flèche se contentant d'emporter le canasson de l'héroïne pour le manger, la bassesse de leur renoncement ne colle pas vraiment avec leur attitude et la richesse des costumes, on pense au lien qui unit les deux personnages dans Trois enterrements, film particulièrement riche et réussi du même réalisateur, on pense à Jim Harrisson et aux auteurs américains du grand ouest américain, on cherche en vain ce qui pourrait sauver le film.
Les costumes et les reconstitutions? Certes, celles-ci sont parfaites, au delà des clichés! 
Les acteurs? Les actrices? Les femmes jouent bien également mais on n'y croit pas une seule seconde. 
Je ne dirais rien du propos misogyne, d'autres l'ont fait mieux que moi. 

lundi 9 juin 2014

Une virée à Groix




Passer une journée sur une île au large de nos côtes est relativement sans risque question météo.
Faire le tour de Groix est simple, les chemins sont multiples, variés et tape-cul, en prime des ampoules sous les fesses et des coups de soleil. Faut pas croire, ce n'est pas parce qu'il y a des nuages et une température clémente, qu'on ne bronze pas, le Breton détient, paraît-il le record de mélanomes, ce dont il n'y a pas à se vanter! Pour autant, il continue à ne pas faire cas, ainsi donc, un des participants à la randonnée de Pentecôte, fidèle à sa coutume de tomber le tee-shirt afin de profiter du soleil, bon pour son moral, à Paris, à Naples ou en montagne, n'a pas hésité à pédaler torse-nu. La soirée s'est soldée par une légère nausée, une peau du dos écrevisse virant sur le grenat, rayonnant à 1 mètre à la ronde comme un radiateur électrique, à la recherche de crème hydratante pour apaiser le feu du soleil! (ricanements)

Qu'est-ce qui fait le charme de l'île?
Les paysages, les plages, les chemins creux, les hameaux perdus au creux d'une verdure dense, très fleurie, le pédalage genre fous dingues, au hasard des croisements,  de phare en phare, amers au milieu de la lande,  tenter de longer la mer au plus près la côte, côtoyer de petites maisons coquettes, au volets bleus ou bordeaux, sans portillons de PVC mais des barrières de bois, des murets noyés sous les plantes rampantes, des jardins bichonnés, pomponnés, minuscules mais au charme fou qui révèle l'amour des propriétaires pour leur île. 
A cette saison, on croise quelques hordes de cyclistes, mais pas trop, deux ou trois groupes de randonneurs, quelques coureurs à pied, très peu de voitures, pourtant le bateau était plein à ras bord, les passagers se groupant sur le pont ensoleillé afin de mater la rade de Lorient et le fort de Port-Louis.
Le pique nique s'impose afin de profiter du paysage 
Nous avons eu une journée sans vent, ce dernier s'est levé en fin de soirée pour chasser les derniers nuages, laissant un ciel limpide; le retour par la côte Est, en situation d'abri, permet d'y échapper. Boire une bière en terrasse du bateau ivre à Locmaria face au large pour clôturer la randonnée donne l'impression d'être en vacances  et laisse un goût de plénitude.
Bref, génial!

Bons plans:
Pour Groix, l'embarcadère est à Lorient, un immense parking est prévu (10 euros la journée) très pratique à 10 minutes à pied, au choix plusieurs départs le matin pour une quarantaine de minutes de trajet vers Port Tudy, terminus.
A l'arrivée, plusieurs boutiques proposent des locations de vélo à des prix modiques, le meilleur est probablement Coconut's location, les vélos sont en aluminium, très légers avec une vingtaine de vitesses, très utiles pour les petits raidillons, la procédure de location ultra-rapide revient moins cher que le transport de sa propre bicyclette (ou comment faire vivre le commerce insulaire). 

mercredi 4 juin 2014

Cédric Andrieux


Le spectacle "Cédric Andrieux" avec Cédric Andrieux est une autobiographie dansée mise en scène par Jérôme Bel! Un peu plus d'une heure  de spectacle sans musique, (sauf 4 minutes), résume la vie d'un danseur professionnel sur les scènes new-yorkaise ou lyonnaise avec les plus grands, dont  Merce Cunningham.
Surprenant, attachant, émouvant, le discours fait aussi rire.
L'absence de musique permet de goûter pleinement le geste et le mouvement, d'en apprécier la poétique et la difficulté. 
Du grand art. 
Pour tout dire, j'ai du mal avec la danse, je ne vibre pas vraiment, mais je n'ai pas vu le temps passer et j'ai vraiment aimé le silence (hormis les toux dans la salle) la beauté du corps, la complexité des pas, le corps beau malgré la difficulté du mouvement, les gestes pour eux seuls. 
L'ado rebelle a également apprécié, comme tous les spectacles où il faut la traîner, elle en tire probablement un enseignement inoubliable, que cela plaise ou non. Je l'imagine plus tard racontant les soirées à la con passées avec sa mère!
J'ai envie de faire une rubrique "bon plan spectacle de la scène bretonne et quimpéroise" ou pourquoi il n'est pas utile d'habiter Paris afin de profiter des  meilleurs offres du moment. Je vais aussi militer pour la sauvegarde du métier des intermittents, le soutien à la diffusion de la culture partout et pour tous, y compris aux scolaires, puisqu'un petit groupe de nos élèves était présent ce soir-là et pouvait ensuite rencontrer le danseur!
Sur les spectacles vus à Quimper vous pouvez aussi lire, Cyrano de Bergerac avec Torreton,  Terrible bivouac, Azimut dont on parle aujourd'hui dans la presse nationale,  ou Käfig Brasil.

Bon plan: le théâtre de Cornouailles dont la présentation du programme 2014-2015 aura lieu le 24 juin à 19h sur place. 

lundi 2 juin 2014

Ascension, week-end du gras.



Mais pas n'importe quel gras! Du bon, du bio, du frais, du salé!
Petites natures s'abstenir, la Bretagne est le pays du beurre, qu'on se le dise. Les êtres fragiles, Parisiens bobos,  élevés au pot d'échappement et à la cuisine éthérée sans gras et sans alcool, saturent jusqu'au malaise.
Huîtres et pain beurre (salé) 
Homard au kari gosse 
Frites faites main et maison
Pavlova à la fraise, crème fouettée
Meat balls ou boulettes de viande, roulées à la main et avec amour.
Trempage du pain dans l'huile des sardines
Pain beurre au petit déjeuner, 
Kouign aman
Eclair au chocolat 
Péruvien 
Langoustines à la mayonnaise
Tartines de pain à la mayonnaise
Et toutes autres lichouseries, en apparence sans gras, aucune trace luisante, mais riches, riches .... et bonnes ..

PS Ces plats sont ceux de l'excellent bistrot de l'écailler à Kerdruc sur la commune de Nevez, j'adore!
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