jeudi 8 décembre 2016

La virée d'hiver à Paris, épisode 2

Les rituels ont du bon, le vendredi je m'y consacre avec application, les autres jours aussi. Paris est pour moi une parenthèse enchantée, un vide tête garanti, trois jours de vacances, une île déserte sans souci, une bouffée d'air pur (enfin pollué), un vrai bonheur!

Une petite virée au Mémorial de la Shoah afin de  prendre les nouvelles, consulter les derniers ouvrages parus et visiter l'exposition  sur le massacre des Hereros par les Allemands au début du siècle ; Allo sushis, un poil déserté par les froids sibériens, leur salle l'est un peu ; les courses pour fille chérie ; mais une fois n'est pas coutume le musée des arts décoratifs pour une belle exposition concernant le Bauhaus.
Il est très drôle d'y retrouver des gens qu'on connaît et chaque fois se dire: "que le monde est petit"!
J'ai sacrifié à la visite de la collection Chtchouchkine à la fondation Vuitton, blindée de monde mais sans attente à l'entrée, au passage fluide malgré la foule. Il est intéressant de voir ce qu'un industriel russe sensible à l'art moderne ait pu acheter au début du XXème siècle. Il fut visionnaire. 
Dans un autre genre, mais"imposture totale" selon F.,  Cy Twombly à Beaubourg pour des gribouillis géants, qui, sans le discours averti du guide, laissent un peu (beaucoup) froid, insensible et coi, il faut bien le dire. La redécouverte (comme toujours) des galeries permanentes met du baume au coeur, cette fois-ci nous avons sacrifié aux cubistes, et réalisé combien le musée était riche, offrait, notamment, un nombre incalculable de Matisse, Picasso dans une tranquillité de bonne aloi et que, finalement, sacrifier aux grands évènements vantés à force de publicité et de rabattage ne présentait pas un si grand intérêt. Certes, Vuitton c'est le jardin d'acclimatation, les panneaux colorés de Buren, mais aussi un quartier bien fréquenté, un entre-soi bien élevé et bien vieux ...
Finalement Bernard Buffet au musée d'art moderne de la ville de Paris a des allures de vieilles croutes! On sort de là conscient que cet artiste qui a connu la gloire de Paris-Match, le vedettariat, une énorme publicité pour son clown (j'en avais un dans mon journal secret) fut la plupart du temps malheureux comme les pierres! Bigre, les images restent longtemps à l'esprit, même sous un ciel radieux d'hiver.
Pour rire, Catellan, à l'hôtel de la monnaie, mérite le détour, ses facéties nous font arpenter des salles fermées le plus souvent au public, sur les bords de Seine qui scintille.
Et puis il y a ces petits bonheurs sans cesse renouvelés, courir au petit matin sur les quais, longer les Invalides avant de rentrer en bicyclette.
MAM, miam

Les Invalides au petit jour 

Tout bien rangé


Nautic Sup Paris Crossing
Paddle

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