samedi 17 septembre 2016

En friche

Ce blog est en friche depuis la rentrée. J'y pense mais je ne sais pas quoi y dire, y écrire, y laisser, y penser ... De là, à le laisser mourir, il n'y a pas loin! 

Il faudrait renouer avec une certaine intimité, de celle que l'on livre à un journal mais je suis touchée par la peur d'y mettre trop de moi! Quoique! Et pourquoi pas! 
Je pourrais raconter la rentrée de ma fille, à partir de son récit hilarant, douée qu'elle est pour raconter en faisant rire, sur son bateau dont la barre est tombée en panne, qui, au lieu d'explorer les fonds marins, a joué aux cartes, bu des bières, joué aux cartes, bu des bières et accessoirement pêché en baie de Douarnenez pour finalement rentrer en bus au port! 
Je pourrais raconter comment je ne me suis pas régalée au restaurant, où probablement après une saison épuisante, le chef et la patronne, au lieu de fermer pour un repos bien mérité, continuent dans l'à-peu-près à ouvrir chaque jour, oubliant l'eau plate, puis le pain, servant une cuisine approximative Sur un formica qui se veut chic, la tambouille finit par écoeurer. La critique ne serait guère charitable et je préfère leur laisser le bénéfice du doute. 
Je pourrais raconter le pugilat au bahut lorsque certains veulent coûte que coûte imposer aux autres leur volonté au risque de se ridiculiser et hurler leur colère, postillonnant à tout va, de rage ....Nan, j'ai adopté la zen-attitude, selon le proverbe arabe qui dit: "assieds toi sur le pas de ta porte et tu verras le corps de ton ennemi passer" ... 
Je suis aussi tentée par le récit de mes travaux de jardin, tant l'activité m'enchante car suivie d'un bain salvateur mais je crains de me répéter! Je ne suis pas tombée, je n'ai pas réussi à me pendre à une branche avec le fil électrique du taille haie, je n'ai pas plongé dans la mare, et ne suis pas percluse de courbatures puisque je pratique à doses homéopathiques après le footing du matin. 
Il y a bien le chat qui fait des choses avec la robe de chambre (grognements bizarres en malaxant le tissu), se met en mode loque sur mes genoux, ou saute sur mes jambes s'y accrochant des quatre pattes. Tant que je ne suis pas en collant wolford qui coûtent un bras, je supporte, riant de ses acrobaties mais je je risque de le stopper net en hiver lorsqu'il s'adonnera aux jeux du cirque. Je sens que, malgré son peu d'appétence pour les jours de pluie et de grands vents, elle fera de longs séjours dehors pour se calmer! 
Donc rien de nouveau sous le soleil, pas d'exaltantes balades dans la campagne bretonne, du quotidien plan-plan, un désintérêt intense pour la politique, peu de livres et de films, bref, une vie de provinciale. 
Je conseillerai toutefois le film Comancheria, de David Mackenzie, (je kiffe Chris Pin), aimable film de cow boy des temps modernes, fichtrement bien joué dans le décor naturel du Texas, qui en révèle la profonde connerie et la beaufitude,  avec une bande originale que j'aimerais acheter. Il est rare que la critique de la presse et celle des spectateurs soient sur la même longueur d'onde! 

2 commentaires:

  1. Coincidence, je pensais ce matin, pendant que je courrais, à mon propre blog. 10 mois de jachère, ça commence à faire. Tes lecteurs comptent sur toi pour continuer à nous faire rire, à nous émouvoir, et à nous épater de ton style qui ne cesse de s'affiner avec le temps. Don't stop !!

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