jeudi 29 septembre 2016

Victoria, juste la fin du monde etc....

Victoria est un petit film épatant, juste la fin du monde est un film en gros plans.... 

J'ai bien conscience d'atteindre ici le degré zéro de la critique, mais dans une tête qui tisse des noeuds j'avoue avoir bien du mal à aligner trois mots de bon sens. Toutefois, pour ne pas y avoir dormi, (quand on sait que le sommeil reste un de mes premiers critères d'évaluation des spectacles), ces films méritent qu'on s'y intéresse. 
Le premier offre des dialogues ciselés, des seconds rôles parfaits, une bande son qui donne envie d'acheter tous les morceaux et surtout, un film pour tout oublier et ne pas penser!
Je n'en demande pas plus.
Les scènes sur le divan tandis que le psychanalyste se ronge les ongles,  m'ont totalement amusées tant elles semblent hors du temps et complètement inutiles, peu adaptées à la psychopathologie de Virginie Efira. La critique est sévère. J'ai adoré quand l'héroïne tait qu'elle consulte en parallèle une voyante: pas mieux quoique ... finalement si! La voyante semble plus clairvoyante que le psy.
Les scènes de procès passent comme une lettre à la poste, j'ai aimé! 

Juste la fin du monde est un film en gros plans, fixes sur les nez, les yeux, les bouches, les dents, les moues, les larmes, les slurps et les cris. Ulliel a le jeu d'une huître, celui qui convient à un muet, Nathalie Baye et Cassel sont deux monstres du cinéma et du film. Il fallait probablement que les membres du Jury du festival de Cannes se soient ennuyés à mourir dans les autres projections pour l'honorer. J'ai vu mieux chez Dolan et en général. 
Dieu merci, le film est très court, le scénario de toute façon n'a pas les moyens de nourrir plus long. Il m'arrive de tomber au hasard du zapping sur de vieux films, comme une étrange affaire avec Picoli (1982) et de rester épatée par la qualité du jeu, la richesse des dialogues, entre autres, Dolan ne s'est guère fatigué, le film est creux, vide et aurait eu davantage  de saveurs en courts métrages ... 

dimanche 18 septembre 2016

20 choses à faire à Concarneau

Comment trouver 20 choses à faire à Concarneau*?
Amies voyageuses, amis voyageurs, je vous propose (une fois n'est pas coutume) mes coups de coeur à Concarneau, forcément incomplets.



Faire ses courses aux Halles. La qualité des produits est là, je ne vais pas donner mes préférences puisque je papillonne souvent entre les deux bouchers, les trois poissonniers (l'inénarrable au chapeau breton, impossible à louper dès que l'on rentre), le fromager, le charcutier, le stand des produits d'Italie (adorable), le stand de plats cuisinés (mon Calypso des fêtes d'anniversaire), le boulanger, le crêpier, les marchands de légumes, mention spéciale toutefois aux huîtres de Merrien de l'adorable Isabelle Morvan. 
Cependant pour la poissonnerie, incontestablement, je préfère chez Gisèle, à quelques mètres des halles, malgré l'attente incontournable. Jules, le goéland, fait le guet à l'entrée et la tenancière ne manque pas de lui balancer, de temps à autre, une tête de poissons.
(Gisèle rue des Ecoles)

Livre et shopping
Pour les nourritures spirituelles, j'aime La maison de la presse et la librairie Phare fermée aujourd'hui, le musardage me rappelle mon enfance lorsque j'allais acheter le dernier club des cinq, ou quelques romans, on y retrouve les mêmes odeurs, le fouillis des petites librairies qui plaisent aux touristes en mal de nouvelles fraîches, dans toutes les langues ou des cartes postales sur leurs portants qui pivotent en couinant (si si cela existe toujours!). 


Boire un verre 
Chez Marc, pour le café et le thé, en face de chez Gisèle, dans la brûlerie,  manger une part de tarte salée, dans le confort de sa verrière, engoncée dans les fauteuils clubs ou vautrée sur ses canapés. Goûter au soleil du matin face à l'horloge de la ville close au bar de l'Amiral, ou siroter le soir un verre de blanc au bar à vin, place Duquesne.
Le Nautile (le bien nommé Hôtel des Sables blancs) offre la plus belle vue de Concarneau, je recommande le coucher du soleil un dimanche soir, lorsque les passants et fidèles du chemin côtier qui mène vers l'anse Saint-Jean, viennent s'y réchauffer ou farnientent au couchant. J'aime assez profiter d'un coucher de soleil en été, en dégustant quelques huîtres avec un petit verre de blanc! 
En soirée, la taverne des Korrigans,  chez Guitte reste un monument à tester absolument, il est rare qu'on n'y finisse pas après être passé au bar de l'Atlantique, qui sert, à mon avis, un des meilleurs mojitos de la ville!

Dîner ou déjeuner
Incontestablement, l'Amiral reste une valeur sure tant à la brasserie qu'au restaurant, un bon rapport qualité prix avec des produits frais, le chef est spécialiste du poisson, je recommande les grosses huîtres chaudes et le soufflé au caramel et aux mandarines (à se damner). 
Le flaveur, petit restaurant, parfait, caché 4 rue Duquesne, malgré la serveuse guindée, le froid du local, sans vue, mais à la finesse incontestable de ses plats aux produits résolument frais.  .... Je ne boude pas mon plaisir en allant de temps à autre à la Coquille, le confort et le décor renouvelés vous permettent de mater les bateaux à quai en réparation et même si je ne donne pas complètement tort à Simon's says sur la qualité du service et des plats (cependant l'article date d'il y a deux ans). J'avoue que récemment je n'ai jamais été déçue! Voir Roland Jourdain et son équipe travailler sur son voilier à quai, passer les ouvriers du port, parfois sur d'énormes engins, écouter les goélands...  

Se baigner 
Au choix, la plage des sables blancs, bourgeoise et jeune à la fois, plate, surveillée, animée, blanche. Sable entre les orteils garantis, mais douceur et plaisir de le filtrer entre ses doigts.
Préférer les criques du Cabellou, plus au large ou carrément planquées, la baleine ou le cul de l'élèph..., qui se méritent à choisir en fonction de l'orientation du vent!

Inutile d'en parler vraiment, elle est incontournable, les remparts nouvellement restaurés sont maintenant accessibles partout et permettent une superbe vue sur le port de plaisance et l'arrière port. L'indigène ne la fréquente que pour y amener ses visiteurs, le reste du temps, il l'ignore à moins de préférer se rendre au marché du vendredi matin en ayant parqué la voiture place Duquesne pour prendre le bac du passage et ainsi éviter les énormes bouchons qui se forment en fin de matinée. Celui-ci offre la plus petite virée en mer de la région, embruns en prime, il n'est pas rare d'y croiser quelques bateaux de pêche qui rentrent au port ou d'y applaudir les jeunes qui sautent d'une des tours des remparts, 11m, à marée très haute et forts coefficients. 

Randonner
Plusieurs solutions s'offrent au contemplatif: sur le chemin côtier au départ de la plage des sables blancs vers l'anse du Saint-Laurent ou l'anse Saint-jean, (possibilité pour les courageux d'aller jsuqu'à Cap Coz ....très très courageux) ou à partir de la place Duquesne vers le moulin à mer du Minaouet (très courageux). Mais il est aussi possible de faire le tour du port, de filer le long du Moros ou de marcher le long des quatre vallées. 
L'Atlantide et son toit qui ouvre sur le ciel reste un endroit de choix pour se baigner quand il pleut!

Visiter
J'aime le musée de la pêche, la jolie maison du Patrimoine, le parc du Porzou. 

Buller

samedi 17 septembre 2016

En friche

Ce blog est en friche depuis la rentrée. J'y pense mais je ne sais pas quoi y dire, y écrire, y laisser, y penser ... De là, à le laisser mourir, il n'y a pas loin! 

Il faudrait renouer avec une certaine intimité, de celle que l'on livre à un journal mais je suis touchée par la peur d'y mettre trop de moi! Quoique! Et pourquoi pas! 
Je pourrais raconter la rentrée de ma fille, à partir de son récit hilarant, douée qu'elle est pour raconter en faisant rire, sur son bateau dont la barre est tombée en panne, qui, au lieu d'explorer les fonds marins, a joué aux cartes, bu des bières, joué aux cartes, bu des bières et accessoirement pêché en baie de Douarnenez pour finalement rentrer en bus au port! 
Je pourrais raconter comment je ne me suis pas régalée au restaurant, où probablement après une saison épuisante, le chef et la patronne, au lieu de fermer pour un repos bien mérité, continuent dans l'à-peu-près à ouvrir chaque jour, oubliant l'eau plate, puis le pain, servant une cuisine approximative Sur un formica qui se veut chic, la tambouille finit par écoeurer. La critique ne serait guère charitable et je préfère leur laisser le bénéfice du doute. 
Je pourrais raconter le pugilat au bahut lorsque certains veulent coûte que coûte imposer aux autres leur volonté au risque de se ridiculiser et hurler leur colère, postillonnant à tout va, de rage ....Nan, j'ai adopté la zen-attitude, selon le proverbe arabe qui dit: "assieds toi sur le pas de ta porte et tu verras le corps de ton ennemi passer" ... 
Je suis aussi tentée par le récit de mes travaux de jardin, tant l'activité m'enchante car suivie d'un bain salvateur mais je crains de me répéter! Je ne suis pas tombée, je n'ai pas réussi à me pendre à une branche avec le fil électrique du taille haie, je n'ai pas plongé dans la mare, et ne suis pas percluse de courbatures puisque je pratique à doses homéopathiques après le footing du matin. 
Il y a bien le chat qui fait des choses avec la robe de chambre (grognements bizarres en malaxant le tissu), se met en mode loque sur mes genoux, ou saute sur mes jambes s'y accrochant des quatre pattes. Tant que je ne suis pas en collant wolford qui coûtent un bras, je supporte, riant de ses acrobaties mais je je risque de le stopper net en hiver lorsqu'il s'adonnera aux jeux du cirque. Je sens que, malgré son peu d'appétence pour les jours de pluie et de grands vents, elle fera de longs séjours dehors pour se calmer! 
Donc rien de nouveau sous le soleil, pas d'exaltantes balades dans la campagne bretonne, du quotidien plan-plan, un désintérêt intense pour la politique, peu de livres et de films, bref, une vie de provinciale. 
Je conseillerai toutefois le film Comancheria, de David Mackenzie, (je kiffe Chris Pin), aimable film de cow boy des temps modernes, fichtrement bien joué dans le décor naturel du Texas, qui en révèle la profonde connerie et la beaufitude,  avec une bande originale que j'aimerais acheter. Il est rare que la critique de la presse et celle des spectateurs soient sur la même longueur d'onde! 

vendredi 2 septembre 2016

La rentrée ?

La rentrée? C'est fait! 
Dans le parc du lycée. 

Je ne m'y habituerai jamais, toujours la même angoisse (l'emploi du temps), le même ennui (les réunions de rentrée), le même temps estival, les mêmes trajets (parking-salle des profs-étage accessoirement toilettes propres depuis que les filles ont les leurs), les mêmes collègues (les cons n'ont pas changé si ce n'est en pire), juste des élèves différents, bronzés, enthousiastes (on y croit). 

A part ces nouvelles qui n'en sont pas, mon chat a à nouveau disparu depuis hier midi, je nettoie la souche du jardin afin de scier les racines qui dardent leurs piques inesthétiques et morbides, je me baigne, je regarde des séries: Vikings série très bavarde, et surtout les anglaises, notamment Happy Valley! Les Britanniques sont très forts, l'histoire tient la route, les acteurs sont formidables et dégagent une humanité telle que Vikings a des airs de carton-pâte. 
Je lis, un peu, beaucoup et je recommande vivement L'archipel d'une autre vie d'Andréï Makine. L'auteur n'a pas son pareil pour décrire la taïga, nous faire sentir l'air marin des confins de la Sibérie. Pourtant j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans sa lecture, à cause du rythme, de sa progression, de l'apparente simplicité de l'écriture (trop sobre), qui semble parfois laborieuse. Le roman pourtant fascine, il s'appuie sur l'histoire des forçats de Staline, des évadés et des cheffaillons stupides tentant par tous les moyens de conserver leurs privilèges, d'atteindre le sommet de la hiérarchie sans souci de la vie humaine. 
Bref, la rentrée! 

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