mardi 5 juillet 2016

Vis ma vie de provinciale

Début juillet, l'été a disparu, ou peut-être même n'est-il jamais venu. On paye cher la semaine ensoleillée, insolente, vécue il y a peu, longtemps,  alors que la France entière se noyait littéralement sous les trombes de flotte. Le Breton ne se réjouit guère de cette parenthèse météorologique car il sait qu'il va le payer cher, tôt ou tard. Le puissant fond de culpabilité chrétienne ressurgit, ce sont des siècles d'anathèmes qui l'ont forgé, on prie, on paye,  on morfle.
Bref, au petit matin, tu peux espérer mettre la coquette robe à manche courte (faut pas exagérer non plus, la robe à bretelles est exclusivement réservée aux vacances en Espagne), te balader jambes nues, pieds nus mais passé 12h, avec la marée, l'horizon se bouche, noir, sombre, épais tandis que le vent peine à se lever. L'après-midi s'annonce pourrie! (parfois c'est l'inverse)...

Je ne sais pas pourquoi mais les vacances m'angoissent et afin de conjurer le sort je mets mon réveil à sonner dès 6h30, je me donne l'illusion d'être toujours au travail. (Note à moi-même, je ne suis pas mure pour la retraite, il faudra que l'on me pousse dehors). 
Je me lève donc dès potron-minet, pour, au choix: courir, me baigner, corriger, désencombrer, jardiner, voir tout, en mode hyper-active. 
Ce matin, c'était l'option jardinage armée du taille haie électrique ….. Aïe, Aïe, Aïe …. Comme prévu, j'ai coupé le fil. J'avais presque fini, heureusement, cependant j'aurais aimé fignoler. Point positif, l'escabeau ne m'a pas renversée, il a campé solidement sur ses quatre pattes, j'ai failli mourir écrasée par la brouette en tombant à la renverse. 
Reste trois tas de déchets végétaux le long du grillage du voisin, je ne devrais pas mettre beaucoup de temps à les évacuer mais j'avoue que je dégoulinais de sueur, littéralement, en mode Ginette au temps de la préhistoire, tellement hirsute que le facteur a eu un geste de recul, avant de s'esclaffer et de baver des méchancetés sur le titulaire, celui qui ne voulait pas noyer son moteur dans la mare de la rue "il est spécial, moi je viens volontiers au fond de votre impasse"
Le bain fut divin comme toujours après avoir perdu des litres de sueur et que tu rêves de crawl, brasse coulée et plongeons à la manière des sternes qui piquent sur leur proie.
La journée se termine paisiblement, de toute façon je n'ai plus de cyprès pour m'y pendre! 

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