samedi 30 avril 2016

Le monde littéraire!

Je ne sais pas vous, mais moi j'adore les vendredis matins quand je peux lire peinarde Le Monde littéraire. A toutes fins utiles, je rappelle aux Parisiens qu'en province, on ne touche le monde que 24h après qu'il ait été distribué à Paname!!! Et encore faut-il encore qu'il arrive dans nos boîtes en temps et en heure. Il n'empêche, nous avons une semaine afin de le déguster comme un bonbon....

Les six pages donnent envie de tout lire, de tout acheter (ou presque) et  le sentiment de posséder déjà le livre entre ses mains.
Je lis le Monde littéraire depuis 40 ans, au bas mot... Existait-il alors? Je n'en sais rien mais j'en ai bien l'impression! Certes, je lui ai fait quelques infidélités avec Libération Livres qui avait le bon goût de sortir le jeudi mais jamais avec le Figaro!
En bref, cette lecture hebdomadaire, avant de me précipiter dans les librairies, (si il en reste encore) m'émeut. 
Tout comme la lecture du Ouest-France parfois, et surtout ce matin, à lire le récit du concours de ma thèse en 180 secondes quand je découvre cet interview :" le jour où j'ai annoncé à mémé que je faisais un doctorat en littérature, elle m'a regardée comme si j'étais un allien. et quelques minutes après, elle m'a posé la question qui tue: à quoi ça sert?" (Camille Kerboal, de Brest, lauréate de celui de  Bretagne-Pays de Loire. 
Il y a des jours comme ça, où l'on se sent pleine d'empathie et de bienveillance pour des trucs tout cons!
Par contre pas d'empathie pour le tour de Bretagne, en vélo, qui avait pris Fouesnant en otage de 15h à 16h: sortant de la piscine, sans homme (ils étaient tous à la course cycliste) je me suis retrouvée piégée dans la ville, sans pouvoir échapper! Toutes les rues étaient barrées, aucune personne responsable, ni les gendarmes goguenards, ni la bénévole le drapeau à la main. J'ai râlé pour le principe et renoncé à forcer le barrage quand le chauffeur de taxi a patiemment attendu que le dernier drogué (l'était-il pour passer en dernier?) grimpe la foutue côte de Cap Coz! J'ai pris un livre et attendu en jetant un coup d'oeil sur les jolis culs en danseuse moulés dans des tenues de toutes les couleurs! 

mercredi 20 avril 2016

Thomas de Pourquery

Comment ne pas s'endormir au théâtre de Cornouaille? Il faut aller écouter Thomas Pourquery, jazzman supersonique! 

Imaginez un batteur super excité, lançant ses baguettes et les rattrapant élégamment, littéralement déjanté, un pianiste schizophrène en lunettes de soleil, un guitariste, deux saxophonistes et un trompettiste, des voix à se damner, un son péchu, le tour est joué, je ne dors pas!
Thomas de Pourquery n'est pas que musicien, il se fait philosophe (vous êtes sur le bon chemin mais pas dans la bonne direction) et taquin à l'égard des Quimpérois guindés…
France Inter ou Télérama en parle beaucoup mieux que moi ici.
J'ai adoré! A ne pas rater.
J'ai acheté le CD, mieux vaut un bon spectacle, je doute fort que je réussisse à l'écouter dans ma voiture en boucle, il faut vraiment voir le groupe sur scène!
En rentrant je me suis vautrée devant la série Vikings, je ne changeais pas beaucoup de décors, il ne manquait à Thomas de Pourquery que les tatouages, sa barbe est plus fournie que celles des héros de la série, plutôt cracra dans la saison 4, en échec devant Paris qu'ils  ont bien du mal prendre. Pff, le grand blond n'est plus ce qu'il était! Point n'est besoin de suivre un à un les épisodes: drakkars, trahison, ahanements, morts violentes, forêts sombres, pudibonderie des scènes de cul, sueur, muscles, la recette reste la même au bout de quatre saisons, sans vraiment déplaire ni passionner! En version anglaise (canal à l'heure américaine) cela permet de parfaire la langue mais limite les activités annexes…


samedi 16 avril 2016

Les jours sans ....

Il y a les jours sans, sans soleil, sans chaleur, sans rien de bien! 

Mon cerveau avant: MuCEM

Sans balises, lors de ma dernière CO (lire course d'orientation), au score, c'est-à-dire qu'il fallait trouver 17 balises en 30 minutes. Résultat: 5 balises en  30 minutes, 8 en 49 minutes, pas mieux,  autant dire rien. Tu prends alors brutalement conscience de ton amateurisme: carte mal positionnée, vers le sud et non le nord (la base), méconnaissance crasse de la légende à part les pointillés des chemins et les murs faits pas l'homme (ah ah, il y en avait tellement que c'était finalement une évidence), la flemme de monter les côtes!
Mini Ralouse toujours au lit à 13h, n'ayant pas mis son réveil à sonner et n'ayant pas fait les courses! Chouette, pas de pain au déjeuner. 
Une nuit de merde, 5 heures sans raison objective, juste cette foutue chambre si mal placée! 
Rien de bon à manger: des pâtes et du steak haché, finalement je ne fais pas mieux que ma mère moi qui ai eu ce menu pendant 18 ans tous les samedis midi! Chroniques de Bretagne, tu vieillis mal, secoue toi! 
La fin des vacances alors que, sur le bureau, trois paquets de copies attendent toujours d'être corrigées! 
L'absence de nouvelles, sur fond d'horizon dégagé! 
Des pâquerettes en veux-tu, en voilà, sans tondeuse pour éradiquer, mettre net et propre, la semaine prochaine, je vais en baver, obligée d'accrocher le panier et de le vider sur les côtés. 
Donc il y a des jours sans où l'on voit le verre à moitié vide ... si encore c'était du bon pinard! 


Guidel, plage. 

Mais finalement il y a pas mal de soleil, je trouve, et il ne fait pas si mauvais! Tiens je vais aller me baigner!
Il a fait vraiment bon courir dans les bois, et l'action m'a totalement vidée la tête, on aurait dit une vieille folle, lunettes de presbyte sur le nez, se parlant à voix haute comme Jeanne d'Arc sur le bucher, errant entre les ronces, les arbres et les murets mais sans pensées parasites de rumination. C'était assez drôle! Du bien fondé du jeu, s'arrêter en se disant, chic je n'ai pas cogité pendant une heure, quel bonheur!
Le bol que j'ai eu d'être arrivée tôt et d'avoir pu me garer pas très loin du départ, j'ai échappé au vandalisme, une des participantes a eu sa vitre de portière littéralement explosée! 
Les pâquerettes sont magnifiques dans la pelouse verte, sur ciel de printemps, l'herbe n'est pas si haute, la fraîcheur, l'absence de pluie empêchent la pousse. 
Du beurre, de l'ail nouveau et une pincée coriandre fraîche sur les pâtes et du steak, c'est délicieux!
Mini-Ralouse range sa chambre, victoire! Il était temps, finalement elle se bouge.... Enfin, un peu! 
Un bon copain qui passe boire un café, une longue conversation au téléphone, la température de la mer qui remonte, deux ou trois poubelles de désencombrement, l'aspirateur passé, des projets en veux-tu en voilà, pas belle la vie? 
Finalement le vin est bon dans le verre à moitié plein. 

lundi 11 avril 2016

50 trucs à ne pas manquer pour une virée à Marseille

De retour d'une longue virée à Marseille,  je livre 50 trucs (minimum) à ne pas manquer
MuCEM

Des gens globalement gentils et serviables, bien aimables dans l'ensemble, voire souriants, pratiquant le comique troupier à la manière de Panisse, de Marius ou de Fernandel! 
Des restaurants nombreux où l'on mange assez cher mais relativement bon, copieusement, voire même bon marché si tant est qu'on s'éloigne de l'hyper centre. Ainsi nous avons adoré Lou Pitchounet à la Ciotat qui n'est déjà plus Marseille (rue fougasse), bien rempli un dimanche soir par une clientèle sévèrement burinée, il offre une cuisine "comme à la maison". J'avoue qu'on s'est gavé de pain grillé frotté à l'ail sur lequel on a tartiné la quasi totalité de la rouille qui accompagnait une savoureuse soupe de poisson. Cette dernière a largement compensé le dessert tout fait, renversé dans l'assiette. L'ensemble fut arrosé d'un gouleyant pichet de blanc et un de rouge! J'ajouterai, -ne soyons pas bégueule-, le Café des épices, rue Lacydon, Il Canaletto et son savoureux patron, ici depuis des lustres, incrusté dans les meubles, il remplit les facturettes comme il l'a toujours fait, mégotant avec l'habitué qui, pour la millième fois, tente de se faire inviter, le 29, place aux Huiles, ou bien plus fameux, le restaurant du MuCEM au môle Passédat, restaurant du fort Saint-Jean, un régal.... 
La mixité des habitants de la ville, peuchère ! Tous semblent cohabiter sans problème.
La douce chaleur d'un printemps plus en avance que chez nous, à peine gâché, (enfin si) par un mistral à décorner les boeufs qui, à la différence de la Bretagne, souffle tout le temps, régulièrement et froidement: température 20°, ressenti 13°. (On ne peut guère lui échapper) 
Le mythe du port de pêche qui croulerait sous les poissons, à mon avis, mythe largement dépassé: la mer Méditerranée ne produit plus de poissons, les dorades et les bars sont d'élevage, les rougets et les poulpes sont bretons. 
La beauté des calanques, la calanque de Port-Miou et celle de Port-Pin, cette dernière est une des plus belles, j'avoue, à se damner! Aussi beau que le cap de la Chèvre, c'est peu dire! Scintillantes sous le soleil, mises en valeur par le vert sombre des pins et le blanc des rochers, elles se méritent et restent, même avec la foule d'un dimanche hors saison, tout à fait raisonnable et bon enfant, à ne pas manquer. Ce ne sont pas les plus remarquables mais elles valent le détour. 
Découvrir la route des Crêtes entre Cassis et la Ciotat, faire tous les belvédères afin de découvrir un paysage sublime, les plus hautes falaises de France ( 394 m) dont l'à-pic fait frémir sur le couchant du soleil, finir à la Ciotat, magnifique petite ville dont le nom n'inspire guère mais qui mérite largement la visite 
Cassis malgré les bouchons, tout à fait italienne, très côte amalfitaine. 
Le côté foutraque de l'urbanisme marseillais, la ville se mérite, elle ne se dévoile pas le premier jour, il convient de l'arpenter longuement pour en saisir la beauté et s'y attacher (ça c'est fait!) et ce, malgré les chantiers nombreux qui gâchent un peu et la crassitude de certains quartiers. Elle n'a pas encore le charme de Naples, riche de son passé, car victime de la guerre, ni le développement touristique de Barcelone, (ce qui n'est pas plus mal), et surtout pas le côté prout et léché, (bourgeois?) de Bordeaux, (ce que je ne lui souhaite pas au final).  
Le ragondin du parc Borely! Y a pas, il mettait du coeur à nager dans le marouilleau, sous l'oeil ébaubi des promeneurs, pas très loin du rivage. Je n'avais plus envie de me baigner ensuite bien que l'abondance de mulets et la présence de la bestiole soient, à n'en pas douter, un gage de propreté! 
Le vieux port plein comme un oeuf, bien à l'abri derrière ses digues, ses forts, à la lumière violente, cerné de voitures mais presque inexistantes finalement, tellement les efforts pour développer les transports en communs et limiter la bagnole sont évidents. 
La bonne mère, Notre-Dame-de-la-Garde qui se mérite et se voit de partout. J'espère que les cierges que j'y ai mis vont être efficaces! Son intérieur est superbe, tapissé de tableaux ex-voto, au style mêlé de la méditerranée, byzantin, roman et gothique. 
Le Panier (sans la main) un peu désert un vendredi de mistral, mais qui s'éveille au tourisme un week-end chaleureux, encore habité et décoré par ses habitants qui tentent d'en préserver le charme. La place des moulins semble bien abandonnée sous le gris d'un ciel chafouin au début de notre séjour. 
La corniche Kennedy, longue déambulation entre mer et bagnoles, sur une des plus belles baies du monde, (ne rien exagérer c'est très bien aussi chez nous) et se poser sur le plus long banc qui soit homologué par le livre des records. Ricaner en voyant les mariées courir en talons aiguilles. Il ne faut pas rater le vallon des Auffes dans son jus, le marénographe, s'étonner que le parc balnéaire du Prado ne soit qu'un immense parking immonde sans voiture et sans sable, mater les îles du Frioul et le chateau d'If (se souvenir d'Edmond Dantes et de la belle Mercedes, leurs amours retrouvés m'interpellaient toujours, j'avais du mal à imaginer l'amour à plus de 50 balais). 
Je garde le meilleur pour la fin: le MuCEM. Une magnifique réussite, splendide, tant à l'extérieur arrimé au fort Saint-Jean, qu'à l'intérieur où l'on peut déambuler, boire un verre, déjeuner (voir plus haut) chez Passédat, lire, se reposer, admirer la vue, sans visiter nécessairement les expositions, hâvre de beauté et de repos.  On y est allé quatre fois, le premier jour pour découvrir l'architecture, le soir pour en faire le tour, une autre fois afin de visiter l'exposition made in Algeria, généalogie d'un territoire et enfin pour le plaisir à la toute fin de notre séjour. 
Palais du Faro , Serra
le vieux Port et la bonne mère. 
Le MuCEM intérieurs 
Calanque de Port Miou
Vallon des Auffes


mercredi 6 avril 2016

Un week-end ordinaire ?

Qu'est-ce qu'un week-end ordinaire


Un week-end ordinaire commence le samedi, (j'élimine le vendredi) par un café chez Marc, le salon de thé de l'épicerie fine et brûlerie rue des écoles, en face la vieille poste... J'y retrouve ma vieille copine, on fait le bilan de la semaine, moi les élèves, elle les bestiaux. 
Je me livre ensuite aux achats bouffe avec ou sans inspiration, c'est selon: huîtres (je me suis mise à aimer les plates du Belon, au goût noisette)  poissons, viandes chez un des deux bouchers qui a le moins de queue, j'en profite d'ailleurs pour critiquer en bien ou en mal, mes derniers achats. Le veau de la dernière fois avec un goût de vieilles vaches, à peine caché par une blanquette ratée et même franchement dégueulasse, façon vomi de chat! 
Puis déjeuner/débriefing avec petite Ralouse, sur sa semaine de ouf (ou ses trois semaines sans sommeil compte tenu du boulot de dingue qu'elle a abattu ponctué de fêtes de fous). Je vais nager. J'ai en effet renoué avec le carrelage, depuis peu comme une envie irrésistible d'enfiler le bonnet, le maillot et les plaquettes pour 45 minutes à fond quasi seule. En début d'après-midi, le Breton profite généralement des généreux rayons de soleil quand il se présente, plutôt que d'aller respirer les odeurs de chlore! Il n'a pas tort mais c'est une heure où j'ai vraiment du mal à marcher ou même pire courir! 
Au retour la sieste m'appelle ... quand je n'ai pas un livre sur le feu dont je ne peux pas me passer, invariablement, je m'endors sur la chaise longue, les écouteurs enfoncés dans les oreilles sans obligation de me lever.. L'action L'inaction peut durer longtemps, comme le dimanche après midi d'ailleurs afin de me réparer du long footing dominical! 
Avec un peu de chance, je fais bain de mer pour calmer Ginette, le matin vers 11h ou le soir vers 17h ... à la fraîche, ce qui en hiver, est un euphémisme! 
Le samedi soir plusieurs options se présentent en général .... samedi, j'ai commencé par deux planteurs (un de trop) au bar de l'AG2R (course au large Concarneau-Saint-Bart) pour finir totalement empafée sur le canapé de la copine. 
En rentrant, j'ai eu le plaisir de tomber sur une bande de jeunes qui squattaient mon salon, donc ma chambre, j'ai ainsi migré (blanche et les yeux brillants, bourrée selon mini-Ralouse) vers une des chambres délaissées par la marmaille adulte, où j'ai dormi profondément sans même entendre le troupeau qui a quitté la maison pour  la boîte à 3H du matin! 
Deux trois coups de fil, quelques échanges de sms et deux à trois heures de jardinage pour clôturer un week-end ordinaire avant la traditionnelle omelettes-champignons-oignons nouveaux-patates du dimanche soir! 
"Ouais, ben y en a marre!"
Là, j'ai envie de lui donner son sac mais je me retiens, ils sont si mignons à cet âge.
Avec un peu de bol, (souvent même) le week-end se termine par un magnifique coucher de soleil! 

dimanche 3 avril 2016

Du plaisir de la campagne...

Alors oui, je confesse, j'aime la campagne, la vraie pas seulement celle au bord de la mer! Qui l'eut cru?
La Laïta

Longtemps j'ai détesté la campagne après avoir connu à 20 ans la grande solitude de Longuefuye. Je crois même en avoir eu une telle détestation que je ne rêvais plus que de bagnoles, de centres villes pollués et de bruit (et de magasins) !
On change!
J'avoue aujourd'hui savourer la campagne comme un bonbon à la menthe (les seuls que j'aime): ça pique un peu mais c'est revigorant! Voire plus, je suis émue!
Finalement, la campagne sans mer, ce n'est pas si terrible, ni différent?
On n'y entend plus  ni le flux et le reflux, ni  la marée, ni la houle, ni le fracas des vagues sur les rochers, ni même le clapot, si léger soit-il! 
A la campagne règne le silence de la mer (ouah!... J'ai lu Vercors). 
Les centaines d'oiseaux, planqués dans les branches, du matin au soir, au taquet, préparent le printemps,  n'arrêtent jamais, merles et merlettes en premier. Et tous les autres qu'on devine ou qu'on surprend becquetant les bourgeons, brindilles au bec, vacillant dans la fraîcheur d'une gelée blanche d'un petit matin....
J'aime tout particulièrement les mousses sur les pierres des talus, tapis satiné vert clair, devenues jaunes sous le soleil rasant d'un magnifique coucher de soleil, dardant ses rayons dans la résille des branches sans feuille.
Mais aussi ...
Le chant des petits ruisseaux ou le calme de la Laïta, paisible entre le shore et l'herbu, étrangement immobile, miroir de lumière entre les arbres. 
Une odeur de fraîcheur et d'humidité, celles des feuilles mortes de l'automne transformées en bouillasse marron, seule circonstance où cette couleur me plaît, tandis qu'elle se mêle à la terre noire des flaques. 
Les chemins devenus vicinaux, entre les talus, moussus,  entrelacs de raccourcis, méandres entre les champs où parfois se croise un troupeau altier d'oies et de jars!
Peu de vaches, malgré des prairies en attente, cernées de fils électriques blancs, fragilité apparente mais prison certaine dans le gras d'un vert sombre. 
Une campagne habitée, ponctuée de villages en devenir qui, enfin, bonifient leur centre: arbres, banquettes, emplacement pour le marché, parking discret pour quelques voitures qui il y a encore peu squattaient en rang serrés les abords de l'église toute grise, vestige d'un passé catholique aujourd'hui oublié, rendu au tourisme de masse.
La mer n'est pas loin mais je crois savoir que marins et paysans ont toujours vécu dos à dos, les premiers volant les pommes de terre des seconds en période de disette, se haïssant cordialement.

La campagne m'apaise et la mer m'impatiente. A fouiller sur le divan! 

vendredi 1 avril 2016

Les liaisons dangereuses

Je n'irai plus voir des pièces de théâtre, 25 euros minimum pour m'empafer honteusement les cinq premières minutes, je ne peux plus, ça fait cher le ronflement! Les liaisons dangereuses m'ont définitivement fâchée avec le théâtre! 

J'avais pourtant pris toutes les précautions qui s'imposent: pas de vin (enfin juste un petit ballon de Corbières pendant le dîner), pas de sport, une longue sieste d'une heure en début d'après-midi, des vêtements doux et confortables, l'envie de voir Dominique Blanc (découverte dans Milou en Mai de Louis Malle), Vincent Perez (idéal jeune premier, Alain Deloin), un texte réputé (certes réécrit) et une scène nationale! 
Bis repetita! 
Ennui .... 
Sciatique sur l'inconfort des fauteuils, qui après une heure et demie, font un mal de chien à la fesse, durablement! 
Bâillements irrépressibles sur la fin. 
Ennui
Et comme si cela ne suffit pas un décor minimaliste utilisé à son maximum, montage de marches, descentes, portes qui ouvrent, qui se ferment, je pensais qu'il n'y avait que le cinéma français pour exceller dans les travelling infinis sur vide sidéral. 
Ajouter le souci de bien nous faire comprendre, quitte à se répéter, que l'histoire finit mal, très! 
Je n'avais qu'une envie que le spectacle cesse et que les applaudissements (modeste standing ovation) ne durent pas trop longtemps... Je n'avais personnellement aucune intention de me lever malgré les tonnes de postillons éructés par Valmont (aka Perez)!
Enfin, je dois probablement être très cruche, mais je n'ai vu et entendu aucune modernité du texte! La femme est une pétasse ou une pute ou une mégère nymphomane punie par la petite vérole, ou une prude qui préfère mourir que vivre. Les hommes veules et versatiles, uniquement préoccupés par leur bite,  les niquent et pourrissent leur réputation!  Dites moi si je me trompe!
Je préfère de très loin l'inconfort des petites salles parisiennes qui présentent des comédies bien troussées ou l'absurde des pièces de Ionesco jouées à la Huchette d'une durée tout à fait raisonnable (pas plus d'une heure)!

Cependant, les acteurs sont excellents, je dois bien le reconnaître, magnifique Dominique Blanc qui sert une langue riche et panache d'un Vincent Pérez qui renoue avec le théâtre.
Pour une critique positive, lire ici

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...