mercredi 2 mars 2016

Les bûcherons!

Les bûcherons? Je ne les ai pas encore vus! Les garçons se voient la tronçonneuse à la main mais rêvent. Je ne leur en veux pas, il fait un vent à décorner les boeufs quand il ne pleut pas des trombes de flotte, et puis les bûcherons que je connais ont un autre travail! Même avec la vue, débiter, c'est chiant et surtout déblayer! 

Pour le moment, hommage au premier qui s'est manifesté, Serge! 
Serge a dézingué à tout va, chapeau l'artiste!
Il faut bien être un peu artiste pour procéder aussi vite et avec tant de beauté! Serge est un as de la tronçonneuse, un expert de la taille scientifique, un passionné du débitage. Il a dispersé façon puzzle avec bonheur et efficacité.
Habillé de la combi qui va bien, un peu colorée pour qu'on le repère dans la cime croupissant à terre, deux tronçonneuses sous le coude, il prend connaissance du problème et attaque derechef.
Je n'ai pas eu le temps de dire ouf, qu'une partie jonchait déjà le sol. Les petites mains, nous, femmes de peu de poids, avons édifié un mur de branches et j'ai stocké les bûches de 30 cm au sec, transportées avec ma brouette!
En réalité, tailler c'est chouette et cool, je m'y adonne avec bonheur, ramasser, c'est fatiguant et laborieux, ce pourquoi ces messieurs s'adonnent volontiers à la première activité! 
Pendant longtemps j'ai ramassé, nettoyé, ployé sous le poids de la brouette chargée. Depuis j'aime tailler (et pour cause, je castre ) mais je n'ose pas encore m'attaquer à la tronçonneuse...l'engin semble parfois difficile à maîtriser.

Depuis 15 jours, le tronc dénudé pointe son nez vers la ville, il me nargue en dessous des vagues, barrant l'horizon d'un gros trait de crayon gris, strié. La pluie le maquille régulièrement sans toutefois réussir à faire le tour de son gros ventre! 
La souche en- terrée n'attend que mon huile de coude pour être dénudée avant d'en couper les racines grosses comme des branches, cassées nettes,  j'irai ensuite la rouler devant le jardin du voisin pour qu'elle pourrisse gentiment sous les embruns. 
Ce ne sont pas les seuls stigmates qui signalent la tempête, une partie du jardin a grillé sous le sel, la pelouse semblait gelée. 
Le travail s'annonce titanesque, tellement lourd que je préfère aller me coucher et rêver que tout se fait tout seul... 
Aladin ???? 

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