vendredi 29 janvier 2016

Courbatures et nuits hâchées

Semaine de la courbature, de la nuit hâchée menue et de la tête en capilotade. Mon corps n'aime pas toujours le sport et le jardinage. 

Je ne suis pas scarifiée après avoir débroussaillé le fond du jardin où croissaient peinards, les fougères les ajoncs, les mauvaises herbes teigneuses, enracinées profond, les ronciers, le lierre et les aubépines. En effet, l'hiver est là et j'ai jardiné couverte, les mains dans des caoutchoucs prévus pour les ronces et les bêtes hostiles. Mais je sens dans mes bras le résultat de ahanements utiles à l'arrachage, les raideurs du cou. Je découvre même les muscles de mes fesses, indicateurs qu'elles  existent bien, restent musclées mais subissent les contre-coup des quatre heures de plein air dans la douceur d'une marée montante. Je ne m'explique pas quelle position a pu générer des courbatures sur l'arrière train! 
Je suis le Rambo du jardin, c'est ma guerre! (Mes élèves à qui je passe quelques extraits de Rambo, n'ont retenu qu'une phrase: ce n'était pas ma guerre, devenue culte selon eux). 
Pendant ce temps une armée de crapauds de belle taille, fornique à tout va dans la mare, par paquets de quatre, en suspension dans l'eau, collés, j'en ai dénombré une bonne trentaine, ça va donner cette été, pour parler vulgairement, (ils se donnent déjà gaillardement) je me réjouis des futurs concerts qui peut-être me berceront et feront de mes nuits de longues heures d'un sommeil apaisé. 
Ce ne sont pas leur chant qui m'empêche de dormir! 
Pour le moment, c'est Beyrouth, réveillée toutes les heures, surtout  à deux heures du matin, puis 3h, puis 5h puis 6h, à chaque fois furieuse de n'être pas au petit jour lorsque le réveil sonne le moment de se lever. Je me dis, flûte il n'est que 2h du matin, te reste 4h à chercher le sommeil. Puis à nouveau éveillée,  sans vraiment savoir si ce que tu as mis en scène t'as vraiment permis le repos! 
Punaise, je mène grand train, au festival du rêve, je mérite l'oscar du meilleur cauchemar, le César du scénario fol dingue, le Molière des dialogues les plus cons et abscons ...

mardi 26 janvier 2016

(Que) vive les agriculteurs!

Hier matin, je n'ai pas râlé, (non non), alors que la Bretagne était bloquée du sud au nord et d'est en ouest, j'ai pris mon mal en patience et gaillardement échappé, par la station service, vers des petites routes qui mènent à la côte. J'ai communié en silence avec les agriculteurs qui nous nourrissent pour peau de zébu!
Plage de Guidel, Fort bloqué

Je suis arrivée à bon port, le centre de Lorient, avec 45 minutes de retard après être partie de chez moi presque deux heures avant, et SANS GPS !!!! ( Le cd a rendu l'âme)
Quand je dis en silence, je m'entends, j'ai papoté au téléphone pendant presque toute la durée du trajet, ne m'interrompant que pour m'extasier sur la beauté des plages de Guidel, de Fort bloqué et de Larmor-plage, tant la luminosité était fabuleuse.
Prendre les routes de la côte a l'avantage de nous écarter considérablement des troupeaux qui probablement fulminaient cul à cul sur deux files de Quimperlé à Lorient… 
Quoique, la formation ayant été annulée, faute de combattants, étant la seule à être arrivée sur zone, je me doute que cette journée de congés forcée n'a pas satisfaite que moi…
Bref, j'ai découvert les plages de surf de Guidel, que je ne connaissais pas. Des furieux étaient déjà à l'eau, dès 9h, façon suppositoire géant, armés d'une planche fine et racée, beaucoup de mecs, désoeuvrés (?) ou ayant su coupler lieu de vie et lieu de travail pour le fun?
La lumière était plus belle au petit matin, magique mais le devoir m'appelait, je poste donc une photographie de fin de matinée! 
J'ai ainsi mis à profit les quatre heures de vacances pour jardiner, que dis-je, éradiquer les mauvaises herbes du fond du jardin où je n'étais pas vraiment allée depuis deux ans. Le gros est fait, sous le soleil, au son des vagues! J'ai certainement expié le fait de n'avoir pas eu envie de courir après des élèves égaillés dans la nature trop heureux d'échapper à deux heures de cours pesantes. Le fond du jardin est propre, vraiment, reste à faire dans la finesse: avec des outils de Parisiens à  quatre pattes en raclant la bâche et le sable?  Au produit désherbant autorisé? Cette dernière solution est la plus probable! 

vendredi 22 janvier 2016

Les rois de la triche

Quand la triche est devenu le sport national... (même dans le sport!)
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Mon préféré en BD: Fabrice Erre. 
Fallait-il que je sois naïve! 
Les trois quarts de la classe ont avoué avoir triché depuis le début de l'année" oh madame pas grand chose, juste vérifié qu'on était dans le vrai, un petit coup d'oeil à notre portable pour le coup de pouce" . Le quart restant n'a pas avoué mais a été dénoncé par un quart des trois quarts (voir plus haut) trouvant injuste et lâche le fait de rester muet, sans doute animé d'un  zeste de honte. "Vous comprenez, madame, nous on est honnête, (ah ah) on a dit qu'on trichait, mais eux non, c'est injuste et malhonnête de leur part, car vous savez, (hein?), en fait ils préparent  la copie afin de la substituer à celle qu'ils vont vous rendre". Celle laborieusement rédigée en cours, sur de vagues souvenirs d'un pseudo travail du mercredi après-midi, qui finira au fond de la poubelle. 
Donc pour résumer, tous tricheurs et délateurs! 
La Fraaance est foutue. 
Bref, j'en suis restée sans voix, n'ai même pas eu envie de râler, de punir, de réagir. Juste dire, " les résultats du bac seront à la hauteur, nous n'aurons pas à nous étonner de bien piètres notes et votre vie à l'université semble plus qu'aléatoire car que valez vous vraiment? Quel crédit apporter à votre réflexion? "
J'ai dû conclure sur le fait qu'ils étaient grands et bientôt responsables et que non, je ne ferai rien... 
Je bats ma coulpe, à l'heure du smartphone généralisé, il est temps de réagir.
J'ai par conséquent aimé la déconfiture des premières et des secondes, ravies de constater qu'ils n'auraient plus accès, ni à leur cartable, ni à leur téléphone, et que je resterai scotchée à mater leurs jolies petites têtes blondes, juchée sur une table puisque je n'ai plus d'estrade! 
Sidérés qu'ils ont été, empêchés de tricher, brutalement.
Arborant un grand sourire, D. m'a félicitée de tant de clairvoyance, M n'arrivait plus à fermer la bouche, qu'elle ouvrait et fermait le souffle coupé.  Je me doute que certains ont été plus malins que d'autres, compte tenu de la lenteur qu'ils mettaient à déposer, au fond de la classe, les objets du délit.  La prochaine fois, ils développeront des stratégies de doubles portables ou d'antisèches planquées dans les chaussures  (des triches à l'ancienne). 
Mais ne faut-il pas condamner le sacro-saint baccalauréat qui, en histoire-géo, ne fait même plus appel à l'intelligence couplée à un travail consciencieux des cours?  La liste des compositions figurent en bonne place sur .gouv.fr confortant l'idée qu'il suffit d'apprendre par coeur une copie toute faite afin de satisfaire à l'exercice devenu pavlovien. 
Le système n'est pas prêt d'évoluer puisque le goût de l'effort s'est dilué devant les lénifiantes émissions de télé, la facilité, le refus du travail quel qu'il soit. Les faire réfléchir autrement, est souvent peine perdue, c'est globalement le gros bordel! Une petite minorité en profite et on laisse sur la touche la masse imbécile, trop heureuse de ne rien faire. 
Je suis donc d'humeur chafouine, vous l'aurez compris mais je vais garder l'illusion de servir à quelque chose. 

jeudi 21 janvier 2016

Primo Lévi, la trêve.

"Ils nous semblaient étonnamment charnels et concrets, suspendus (la route était plus haute que le camp) sur leurs énormes chevaux, entre le gris de la neige et le gris du ciel, immobiles sous les rafales d'un vent humide, annonciateur de dégel".
Je lis et je relis, la trêve de Primo Levi. 

Pourquoi?
Pour la qualité de l'écriture, la remarquable manière qu'il a de décrire les paysages de cette Europe à la fin de la guerre où il erre avec ses compagnons d'infortunes, attendant impatiemment de rentrer en Italie. Je suis lui, regardant ces plaines à l'infini, me perdant dans les forêts et les marécages, sur la charrette qui le ramène au camp qui les accueille un temps.
Pour l'amour qu'il porte aux Russes, la tendresse infinie qu'il a, afin d'évoquer leur côté foutraque, déjanté, surhumain, forcément vivant puisqu'ayant survécu au stalinisme, aux Allemands, à la guerre.
Pour l'espoir qui suinte de toutes les lignes, le grand espoir qui l'a fait tenir et survivre, cette joie douloureuse qu'il exprime d'être là après tout.
Pour la grandeur qu'il voit en toute chose un peu comme ces soldats montés sur leurs chevaux libérant Auschwitz, premières images de la liberté et de la force vitale parce qu'alors il n'est qu'un stück, un survivant abandonné par les Allemands qui vidaient le camp des prisonniers capables de marcher.
Pour la joie de ses compagnons, inventifs, combatifs, il les voit avec un tel regard de bienveillance et d'admiration, devant leur capacité à se débrouiller, que  j'ai longtemps pensé qu'il n'était qu'un vieillard. Pourtant, il a 25 ans, mais il semble si faible dans les descriptions qu'il fait de lui, il est celui qui marchera longtemps le regard vers le sol à la recherche de quelque chose à manger.
Pour la fascination que j'ai envers ceux qui s'en sont sortis.
Pour la chaleur d'un bain, les émanations de vapeur tandis que les infirmières russes le lavent.
Pour le plaisir retrouvé de lire, tout simplement. 

vendredi 15 janvier 2016

Connasse ou salope?

Connasse ou salope, j'avoue, qu'entre les deux, mon coeur balance! Petite analyse littéraire pour bien commencer l'année*. Ambiance. 

Je pense préférer salope, pour la touche cul qui confère à l'invective un complément d'information, pour aussi son petit côté affectueux quand il est prononcé entre copines. Mon amie ne peut s'empêcher de rire aux éclats en braillant "salope", elle y met tellement d'amitié que j'en ris avec infiniment de plaisir! Nous ne manquons pas d'ailleurs d'en user à l'envi quand nous  supputons la roublardise, la vacherie consciemment orchestrée (par amitié, bien sûr!). 
Connasse manque de classe, l'insulte sent la betterave, l'abrutie qui ne comprend rien à rien. Je ne l'ai jamais aimée, elle a un relent de définitif. Le dictionnaire ne s'y trompe pas qui signale une femme très sotte, à qui il ne reste que peu d'espoir, qui  n'a rien compris et ne comprendra jamais rien. L'injure prend tout son sens lorsqu'elle est hurlée, à plusieurs reprises, sidérant la victime qui en reste sans voix. De toute façon, connasse elle est, connasse elle reste! L'émission de Canal la rend méchante, bête et méchante. Son pendant masculin, connard, est beaucoup plus "brut de décoffrage", rustique et vulgaire, cependant il me semble s'adapter à tout type de personnages, au patron en cravate et costard, écharpe en cachemire,  comme au chauffard aux avant-bras tatoués, qui double à droite en pointant son index. 
Salope  rend hommage à l'intelligence de la femme,  en plus de ces capacités sexuelles à se comporter en putain! Selon le dictionnaire, le mot revêt plusieurs sens: Femme de mauvaise vie, dévergondée, débauchée, femme méprisable, garce sans scrupule aux moeurs corrompus, prête à tout pour réussir, y compris en couchant, femme capable de traîtrise, mais aussi femme salace, lubrique, dernier sous-entendu lui faisant perdre son caractère blessant. Elle convient bien, également, aux hurlements, ne laissant aucun doute sur la colère qui l'a suscitée. Mais elle peut également convenir à la stupéfaction devant la découverte d'une turpitude parfaitement orchestrée comme Daniel Gélin dans la vie est un long fleuve tranquille, anéanti par la découverte de la forfaiture de sa maîtresse:" la salope, la salope!"
L'injure est clairement une atteinte à la féminité, et trahit, j'en suis sure,  une peur de la femme à qui l'on attribue un pouvoir surhumain de nuisances assumées. J'ai souvent entendu "Marie-Salope" expression désignant la crasse et l'hygiène douteuse, en lien avec les petits bateaux chargés de draguer les ports. 
Mon père affectionnait garce plus que salope, j'y voyais une femme méchante, fourbe, non celle de mauvaise vie, peu au fait des relations sexuelles entre adultes. Il ruminait excédé garce. Je n'ai jamais su pourquoi! Le terme a perdu en modernité tandis que les deux autres la conservent.
Et puis je ne sais pas pourquoi, mais salope sent l'histoire, le vécu, et l'Histoire.

Bref, un petit billet de week-end que j'ai longtemps hésité  à poster mais de circonstances!

* Il y a fort à parier que je vais enregistrer un pic de consultations puisque sous l'occurence salope, chez Google, on ne trouve que des sites de c.

dimanche 10 janvier 2016

Ecrire

De la difficulté d'écrire
Trois chats sur un mur d'ardoises, Saint-Barthélémy d'Anjou. 
Je lis avec plaisir, tous les matins, lorsqu'elle publie, le blog de Caroline et chaque fois, je me demande comment elle fait pour écrire aussi goulûment et sans faute d'orthographe, des phrases aussi faciles à lire et sur des sujets toujours nouveaux,  amusants et tendres, souvent intimes. 
Ecrire est difficile!
Il m'arrive de recycler quelques billets de mon ancien blog, commencé il y a 5 ans. Leur relecture me surprend, j'y trouve des maladresses, des fautes parfois souvent, un vocabulaire pauvre. Depuis, il me semble avoir amélioré le style, l'écriture mais, en ce moment, l'inspiration me manque, je me censure davantage, par conséquent, les billets sont moins légers, moins amusants et sans doute moins intéressants. 
La tentation est grande d'arrêter, de jeter l'éponge et pourtant, j'ai envie de continuer parce que j'aime tenir un blog, j'aime écrire. 
Quand j'étais petite, avec mon amie Hélène, on s'enfermait dans une chambre en plein été afin de rédiger les aventures d'un petit écureuil totalement niais. L'odeur que nous dégagions dans cette pièce devait probablement renforcer notre inspiration, montrer à quel point on réfléchissait. Après le repas, nous pénétrions dans l'antre, on humait l'air, genre clapier,  on en riait, nous étions fières: le confinement allait forcément de pair avec la naissance de deux écrivains majeurs, il va sans dire. Hélène prétendait écrire bien, elle couchait ses idées sur le papier, je recopiais en améliorant sa prose et le plan. La première de couverture montrait la bestiole sur une branche, la même qui traverse parfois mon jardin, bondissant entre les plantes avant de boire un peu à la mare pour repartir de plus belle le long du tronc d'un pin!
L'aventure n'a jamais abouti, ni celle du rongeur, ni notre roman. 
Notre amitié s'est délitée avec le temps et j'ai souvent pensé qu'Hélène pouvait avoir honte des quelques lignes que nous avions produites. D'où me vient cette idée saugrenue puisqu'elle a probablement oublié ces moments. Je ne l'ai jamais revue, elle avait un an de plus que moi, elle a épousé à 18 ans un des gars du quartier avec qui elle a eu quatre enfants (elle qui en voulait plus de six)!
J'ai remplacé l'écriture du roman par la rédaction de journaux intimes dont la lecture récente m'a quelque peu affligée! Non je n'ai jamais été un grand écrivain, ni Anne Franck qui m'inspirait! Les propos sont d'une très grande banalité, il reflète les préoccupations d'une adolescente anxieuse, soucieuse de bien travailler à l'école, inquiète pour ses parents qui passent leur temps à se faire la tête, en rage contre son frère, puis les années passant préoccupée par les garçons, avant de jeter l'éponge pour ne plus s'intéresser qu'à l'actualité vue de la province: Jean Edern-Hallier, le Cambodge et les Khmers rouges, l'élection de Giscard, la chute de Saïgon, le retrait américain, les boat-people. Ma carrière journalistique s'est également arrêtée en fin de lycée lorsque j'ai embrassé le "merveilleux métier d'instit" et le tricot. 

lundi 4 janvier 2016

Comme une fin d'année...

2015 est mort, vive 2016, alors que les premières fleurs de magnolia pointent leur nez, l'hiver ayant oublié d'être là! 15° le 30 décembre sur le lever du soleil. 
Chaque fin d'année, je me demande si je vais sacrifier au bilan.
Sacrifier sans évoquer janvier, novembre?
Ne retenir que le bon, ce qui fait sourire et rire?
Oui sacrifions!
A la manière des listes, recommencées chaque année, jamais publiées car trop intimes.
Une liste de l'immédiateté, impossible de faire mieux et plus réfléchi, voilà deux semaines que je m'y colle, résolument, régulièrement, je reste dans le léger, le spontané, je suis incapable de tirer un bilan, je ne retiens que quelques idées, quelques faits, des impressions, des joies, surtout. J'imagine aussi la légèreté pour l'année à venir, écartant avec vigueur ce qui en constituera le poids.
Cette liste est un fil rouge que l'on tire tout doucement, vrai, mais laissant de côté ce qui fut pesant, passé et qu'on ne peut changer. Elle est celle de l'instant présent, incomplète et juste valable pour cette nouvelle année que je vous souhaite heureuse! 

A comme Aulus, Ariège, amour? Mais est-ce encore possible?Amitiés certainement. 
B comme B. à laquelle je pense très fort et soutiens de toute mon âme et de toute mon amitié, Belle-île découverte à la fin de l'hiver dans de longues marches vivifiantes par un vent de gueux ou Bréhat à la Toussaint, une île à fleurs, Barcelone avec M., Porto (ce n'est pas un B.!) 
C comme connerie mais aussi Canaries, peut-être, pour marcher sur la terre noire de Lanzarote. Cécile. 
D comme désir, le mien, pardi! Désirée, désirante, désirable.
E comme enfants, eux toujours, mes chéris d'amour
F comme feignasse, toujours un peu, sur la chaise longue, forcément.
G comme GG, incontournable, à chaque fois que je vois cette lettre, c'est à toi que je pense! Il doit bien y avoir une raison, GG tu m'épates! 
H comme homme, lâche, 
I comme droite, mais pas toujours payant. 
J comme joie, jeu, jour,
K comme ko parfois.
L comme love, livre. 
M comme mer, marée, maison. La garder ou pas?
N comme nuit, courte sauf en voyage,
O comme oser
P comme papiers, petits papiers, perte, Paris et F..
Q comme question, et maintenant quoi?
R comme rien
S comme lui
T comme tout, vouloir tout et rien, (voir plus haut)
U comme utile
V comme V. et voyages, (et/avec V. ) tous ceux que j'ai fait cette année, pas très longs nécessairement, parfois tout simples, parfois loin, tous ceux que j'aimerais faire en 2016  en Ecosse, en Grèce ou à Stockholm. Mais aussi V. comme vacuité.
W comme Wapiti de Boris Vian, à la recherche de la béatitude.
X comme
Y comme génération, toujours pas compris mais il semblerait que ça soit le Y formé par les écouteurs, un bon résumé du néant!  
Z comme zut c'est déjà fini

vendredi 1 janvier 2016

Une soirée mémorable

Les soirées du nouvel an sont toujours mémorables, je m'explique!
Petit jour en centre ville sur les rails.Angers 

Se lever le matin en province et parcourir les rues de la ville en constatant, le gris, la presque sinistrose, la crise, le délabré, l'incongru, se souvenir de ses années d'étude lorsque pour rien au monde on aurait quitté cette vie.
Se dire que voir la mer tous les matins, imaginer les bains, courir le long du chemin côtier restent inestimables ...
Ne pas être nauséeuse, ne pas vomir en grands beurks et être reconnaissante envers nos hôtes d'avoir su offrir des mets de qualité et des vins à la hauteur, goûter des blancs d'exception!
Avoir tenté le tango, vulgairement au son du piano et du bandonéon, apprécier les doigts de la pianiste en douceur sur le clavier, à peine effleuré.
Finir tard car finalement M. a réussi à connecter sa playlist au matos professionnel de B., Cloclo, Tom Jones, etc... du coup se coucher à pas d'heure, se lever en forme mais être un peu fatiguée. 
Se dire finalement qu'après plusieurs cafés, un bon footing peut remettre les pendules à l'heure, vivifier et permettre d'affronter le gueuleton du 1er de l'an: huîtres, foie gras et chapon farci avec des vins qui vont bien. 
Désespérer que le gris du ciel ne laisse pas la place à un soleil resplendissant, mais après tout, qu'importe puisqu'on va finir en sieste, vautrés sur les canapés devant une très belle flambée dans la cheminée. 
Finalement se dire qu'il ferait bon aller se promener pour faire passer le chapon, et (re) découvrir les ardoisières, les étangs, les roselières, les montagnes de déchets bleus sur fond de coucher du soleil sur gris sombre.
Marcher vif dans l'air du soir, se sentir mieux mais fatigués...
Peinards! 
Le 31 décembre soleil sur le château
Saint-Barthélémy-d'Anjou

Petits jardins 





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