samedi 18 avril 2015

New York Part 3. Mondialisation.

En venant à New York, je pensais le dépaysement total! Pas tant!


Aujourd'hui, je comprends mieux le terme de mondialisation, il s'agit d'une évidence (à New York du moins, sans doute pas pour le reste de l'Amérique)!
Il y a 20 ans, j'avais eu l'impression de vivre dans une série américaine, tout était étrange et surprenant: le désert sur les trottoirs dans la banlieue de Philadelphie où Sameplayer nous logeait, le vide de son centre-ville, les mall ultra modernes où l'on pouvait manger une cuisine du monde, les quartiers qu'il fallait éviter à tout prix. 
De New York, nous avions vu l'essentiel, certains lieux étaient encore à éviter, squattés par les dealers et potentiellement dangereux!
Depuis, tout semble avoir bien changé! New York est une ville européenne, j'en conviens. De l'Amérique, je n'ai rien vu. J'attends le fils qui devrait évoquer le Texas où il vit, nous parler des Ricains, les vrais, pas ceux qui courent sur les trottoirs du Financial District, ni ceux qui dînent le soir à la manière des Français.
L'évidence  concernant ce sentiment d'identité m'est venue en parcourant la High Line, magnifique voie verte en suspension au dessus-du West-Side. J'ai pensé être  en France, à Paris. Se dire que tous, nous, des pays riches, avons la même façon de vivre: courir au petit matin, courir pour se rendre au travail, somnoler dans le métro, ou lire sur son téléphone, -un iphone ou un samsung-, pour les pauvres de ces mêmes pays, trimer!
Quelle différence entre nous et l'autre côté de l'Atlantique? 
Manger un vrai repas à n'importe quelle heure de la journée, manger tout le temps.
Se balader avec un verre en carton à la main, énorme (pas le médium ni le small). 
Etre habillée de manière tout à fait fantaisiste, chaussée des sandalettes alors qu'il fait encore super frais, être vêtue d'un énorme dos nu  avec épaules découvertes, totalement, façon les soirées de l'ambassadeur, juchés sur des bottes en cuir montante.
Crever de chaud dans les appartements, être obligé de dormir la fenêtre ouverte. 
Brailler comme des ânes dans les bars branchouilles au point qu'on ne peut plus guère s'entendre, avec la musique et les télévisions en fond sonore. `
Boire des bières pisse d'âne!
Le vie est cher, très. L'épicerie locale, tenue par des Latinos, tout petits, reste ouverte tout le temps;  le matin, les travailleurs qui oeuvrent et besognent sur les chantiers des buildings, viennent acheter une canette, un plat tout fait et tout le monde parle espagnol! Dès potron minet, les odeurs de fritures embaument les trottoirs.
Le nombre important de travailleurs vieux est étonnant. Cela fait belle lurette qu'en France les personnes âgées de plus de 60/65 ans, sont en retraite, ou au placard, ici, un grand nombre d'entre eux triment (serveurs, caissiers, agents d'accueil ou de surveillance), ils ont bien plus de 68 ans....
Un métro craouette, des stations dans leur jus, au delà de ce qu'on peut imaginer.
Des paysages qui mêlent aujourd'hui, verdure, immeubles d'architecte, immeubles anciens et infrastructures.
Des milliers de grues et d'échafaudages.
Un très grand métissage.
Je complèterai la liste au fur et à mesure.
Au final, les différences ne sont pas si importantes, les influences sont réciproques.

New York a la magie des villes portuaires, des villes de rivages. Longer l'Hudson au coucher du soleil, en regardant les navires (qui ne sont plus des porte-conteneurs) tracer leurs chemins d'écume, soulever les vagues qui éclatent contre la promenade,  boire un verre dans la douceur du soir est une expérience aussi intense qu'à Venise ou Copenhague. Il suffit de se retourner afin d'admirer la forêt de gratte-ciel en amphithéâtre derrière soi qui reflète les rayons du couchant.





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