samedi 25 avril 2015

New York. Part 6. Se nourrir!

Se nourrir ? Avec trois adolescents difficiles? A New York? C'est renoncé à beaucoup de plaisirs, quoique .... 

Hamburger, Shake Shack

Oublier mon guide New York à petits prix (Lonely Planet) devait probablement constituer un signe fort et aurait dû me mettre la puce à l'oreille: manger, simple, bon et pas cher, est resté lettre morte! Cependant, à le parcourir aujourd'hui, je me rends compte que nos pas, nous ont conduits hors des sentiers battus, et que  le hasard nous a permis de tester quelques adresses recommandées!
Pour autant, j'ai mangé simple mais gras, pas très bon et cher!
La semaine a été marquée par une overdose d'hamburgers,  typiquement américains chez Bill's bar and burger et du plutôt bons chez Shake Shack. Globalement, la bête n'est pas donnée depuis que le dollar équivaut quasiment à l'euro, on s'en sort pour 15 à 20 dollars avec des frites et une boisson (ce qui fait cher le gras). Deux heures plus tard, on a à nouveau faim….
Le sommet de l'abjection (et je pèse mes mots) fut le fameux hot dog de chez Nathan's à Coney Island,  que j'ai eu la bonne idée de commander avec des lardons (du bacon) et du fromage (cheese): immonde! Je pense avoir fait une overdose de lipides, moi que ne suis pas habituée, j'ai failli vomir sur les planches des remblais, ensemble très chic façon Cannes, mais crispée par le froid, j'ai préféré éviter!
On a goûté à quelques cuisines du monde dans les marchés que nous avons visités, au Gansevoort market, notamment, un plat thaïlandais peu épicé, à priori, qui m'a emporté littéralement la gueule les papilles, qu'un expresso serré a guéri. Nos pas nous ont guidées vers un restaurant ukrainien dans East Village, le Veselka, j'ai goûté le bortsch, une soupe à la betterave et un farci de saumon en hamburger!
Oeufs Bénédicte. 

Les courses s'imposaient afin de satisfaire les estomacs sans fond des ados.
J'ai mangé quelques produits de qualité, choisis au détail au Whole food Market (assez onéreux également).
Dans une épicerie à l'enseigne écrite en cyrillique à Brighton Beach surnommée Little Odessa puisqu'on y parle russe, on a quand même acheté des gâteaux typiques et  fameux et de la Cmectana dont je n'ai su que faire, puisque cette crème fraîche aigre se mange avec des patates, des harengs, du saumon ou du goulasch et non des pâtes sèches. Nous avons satisfait notre curiosité en goûtant un bretzel, (fabrication usine) vendu dans les cahutes sur le trottoir et un donuts chez Dunkin' Donuts. Mais surtout j'ai pu assouvir un fantasme, en hommage à Sameplayer, j'ai mangé des oeufs Bénédicte, miam miam dans brooklyn Heights! Topissime! 
Thaïlande, Gansevoort Market

Question café, c'est la misère, comme la bière, de la pisse d'âne mais j'ai fini par entrer dans tous les lieux supposés me servir du bon café à l'italienne! Je suis même devenue experte pour les repérer et ai pu satisfaire cette addiction. L'expresso me revigorait et m'aidait à ne pas marcher zombie. 
Nous avons usé et abusé des boissons au Starbuck coffee matin et après midi, faisant cette fois-ci overdose de sucres rapides puisqu'il fallait satisfaire, souvent en urgence, les braillements d'estomac de la marmaille…

Pour résumer, le néant ! 
Le vide intersidéral, la non-bouffe, le caca ... 
Je n'ai donc aucun bon plan à vous livrer à la manière de Cooking out
Mais si vous allez seul ou en couples ou entre amis pas difficiles, je vous conseille des bons plans d'un blog que je lis régulièrement ici.

jeudi 23 avril 2015

New York. Part 5. Au quotidien.

Pas si simple de vivre le quotidien à New York..

Basement!

Mission: linge sale.
Taddahh !!
Ainsi donc, laver le linge est une opération qui chez nous, individualistes dans l'âme, ne pose aucun problème puisque nous tenons au chaud dans notre cuisine, notre cagibi ou notre salle de bain, nos propres machines à laver (et sèche-linge pour les plus chanceux d'entre nous). D'autre part, il est hors de question de ne pas laver notre linge sale en famille! 
Aux States (comme je me la pète, dis donc), on lave son linge au basement (prononcez baisementhe) dans le local dédié aux machines monstrueuses, rapides et hyper efficaces (tellement que le sèche-linge, si tu ne fais pas gaffe, transforme tes pulls et tes tee-shirts en modèle 4 ans).
L'opération est payante. 
Nous descendons donc avec un tas plus gros que trois valises. 
Etape initiale. Comprendre comment ça marche, avec notre anglais rudimentaire. 
1. Acheter une carte 5 dollars. 
2. L'ado monte et redescend (5 étages) avec 5 billets de 1 dollar, la machine ne prend que les billets de 5 dollars! 
3. Il remonte et redescend avec le compte mais la carte ne fonctionne pas, elle doit être chargée, processus que nous avons compris après avoir testé trois machines, en parfait état de marche, en appuyant comme des cinglées sur les boutons de programmation. 
4. Il remonte et revient avec 3 dollars, ce dont nous avons besoin. Hélas,  un plafond est nécessaire, il doit à nouveau se taper l'ascenseur parti au 10ème afin de compléter le compte.
Devant le regard harassé mais consentant de l'ado, les deux mères éclatent de rire, à se pisser dessus, quand un beau blond, les ratiches nickel (qu'on croirait implantées) arrive avec ses draps dans une bassine, il marque un temps d'arrêt… interloqué, puis se dirige vers notre machine…. toujours interloqué, il nous demande si nous voulons laver notre linge et si, celui qui occupe le plus gros engin, est propre? "Ben non, il est sale, eh banane!Pourquoi voudrions-nous sécher du linge déjà sec et sale? "  Sans se départir de son sérieux, le gommeux signale que nous avons opté pour le sèche-linge, ce qui en l'occurrence ne peut laver la crasse! Re fou-rire irrépressible! Le type, blond à mèche, grand et pas dénué de charme, ne bronche pas, tout juste si un sourire se dessine sur ses lèvres. 
5. L'ado ayant enfin réussi à obtenir une carte en état de marche, nous avons, de concert avec le beau gosse, lancé le processus. Comme tous, il aime la France et compte bien se rendre à Paris en Airbnb! Au final, nous avons passé 30 minutes au sous-sol, dépensé 10 dollars pour trois slips, trois pantalons et deux tee-shirts à peine sales! 
Sur le Pont de Manhattan


Mission 2: Comprendre le métro new yorkais!
On s'y est pris dès notre arrivée puisque j'aime tâter le pays par les moyens de transport en commun, moins cher, qui permettent une immersion rapide et radicale. Nous avons passé un certain temps à comprendre le circuit de l'Air-Train, puis du train, puis du métro, armés d'une carte énorme gracieusement offerte par mon amie (merci à elle...), avant le départ.
Du métro, dont nous avons usé et abusé, nous connaissons au bout de 8 jours, tout: les lignes express quand elles t'emmènent à Brooklyn en passant à toute berzingue devant la station dont tu rêves depuis deux heures après une longue journée de marche ; la ligne qui s'arrête et fait le vide alors que tu es loin de ta destination finale ; la sortie à perpète persuadé qu'il ne te reste que quelques centaines de mètres à faire ; la carte qui se bloque, obligeant le/la Français(e), fourbe et resquilleur à passer à deux avant de comprendre qu'il suffit d'ouvrir la porte de secours, celle qui sert aux poussettes et aux grosses valises ; se faire coincer le dos entre les deux portes parce que les gens sortent trop lentement, tu comprends vite que pour gagner ta place au soleil, il faut jouer des coudes et ne pas traîner ; les stations dans leur jus de l'année de leur construction mais propres.
Sur le Ferry vers Staten Island, 20 ans plus tard.

Mission 3 , se nourrir mais cette aventure palpitante fera l'objet d'un prochain billet!

mercredi 22 avril 2015

New York, part 4. top ten.

Que mettre dans une liste des dix meilleures choses de New York à faire absolument?
Greenwich Village

En tout premier lieu, j'ai aimé la quiétude de Greenwich village le matin, prendre un café latte dans une petit salon de thé (?) occupé par les locaux, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, très curieux de qui vous êtes, ravis de vous trouver là. J'y ai retrouvé l'ambiance de certains quartiers de Londres ou de Copenhague (ce qu'on appelle là-bas les lieux hugges). Nous y étions passés alors que l'hiver faisait encore des siennes en début de semaine, assez fascinés malgré le froid par le charme des rues, huit jours plus tard la magie opérait encore plus! 
La High Line où déambuler au milieu des immeubles et des hangars, en apercevant l'Hudson et Jersey City. Descendre au Gansvoort Market pour une cuisine du monde ( il y a même un crêpier!). 
Buller à Central Park
Boire une bière au pier A, en bas de Downtown, face à la Statue de la Liberté, le long de l'Hudson au coucher du soleil, à l'extérieur afin d'échapper au bruit des voix et de la musique mêlées. Nous avons testé l'API, l'Indian Pale Ale, une bière anglaise amère,  à forte teneur en alcool et en houblon conçue pour supporter la traversée vers l'Inde. 
Visiter Brooklyn, DUMBO  sous les ponts de pierre et de fer, dans le bruit fracassant des rames de métro qui se croisent, et les Brooklyn Heights sur la passerelle au dessus des deux autoroutes, cette fois-ci,  face à la skyline de Manhattan. Boire un expresso (ou deux) au Roasting company, vieil entrepôt dans son jus! 
Errer dans les rues, toutes les rues, dans l'East Side ou le Upper East Side, Soho quand bien même les vitrines soient des magasins de luxe que l'on trouve dans toutes les grandes villes. 
Prendre le bateau pour Staten Island (gratuit) ou la East river company pour une mini croisière sous le pont de Brooklyn (mieux que le petit Vachic) 
Courir au petit matin à Battery Park, le long de l'Hudson
Regarder les gens, tous les gens. Ils sont d'ailleurs très gentils, n'hésitent pas à s'arrêter pour vous demander ce que vous chercher, d'où vous venez. 
Marcher le nez en l'air.
Jeter un oeil sur les artistes contemporains américains au MOMA.
La Skyline de Manhattan vue de Brooklyn
New York est tout à faire fascinante, je vous conseille vivement le séjour, en bonne compagnie, merci à mon amie,.. et nos ados....
Battery Park, Pier A



samedi 18 avril 2015

New York Part 3. Mondialisation.

En venant à New York, je pensais le dépaysement total! Pas tant!


Aujourd'hui, je comprends mieux le terme de mondialisation, il s'agit d'une évidence (à New York du moins, sans doute pas pour le reste de l'Amérique)!
Il y a 20 ans, j'avais eu l'impression de vivre dans une série américaine, tout était étrange et surprenant: le désert sur les trottoirs dans la banlieue de Philadelphie où Sameplayer nous logeait, le vide de son centre-ville, les mall ultra modernes où l'on pouvait manger une cuisine du monde, les quartiers qu'il fallait éviter à tout prix. 
De New York, nous avions vu l'essentiel, certains lieux étaient encore à éviter, squattés par les dealers et potentiellement dangereux!
Depuis, tout semble avoir bien changé! New York est une ville européenne, j'en conviens. De l'Amérique, je n'ai rien vu. J'attends le fils qui devrait évoquer le Texas où il vit, nous parler des Ricains, les vrais, pas ceux qui courent sur les trottoirs du Financial District, ni ceux qui dînent le soir à la manière des Français.
L'évidence  concernant ce sentiment d'identité m'est venue en parcourant la High Line, magnifique voie verte en suspension au dessus-du West-Side. J'ai pensé être  en France, à Paris. Se dire que tous, nous, des pays riches, avons la même façon de vivre: courir au petit matin, courir pour se rendre au travail, somnoler dans le métro, ou lire sur son téléphone, -un iphone ou un samsung-, pour les pauvres de ces mêmes pays, trimer!
Quelle différence entre nous et l'autre côté de l'Atlantique? 
Manger un vrai repas à n'importe quelle heure de la journée, manger tout le temps.
Se balader avec un verre en carton à la main, énorme (pas le médium ni le small). 
Etre habillée de manière tout à fait fantaisiste, chaussée des sandalettes alors qu'il fait encore super frais, être vêtue d'un énorme dos nu  avec épaules découvertes, totalement, façon les soirées de l'ambassadeur, juchés sur des bottes en cuir montante.
Crever de chaud dans les appartements, être obligé de dormir la fenêtre ouverte. 
Brailler comme des ânes dans les bars branchouilles au point qu'on ne peut plus guère s'entendre, avec la musique et les télévisions en fond sonore. `
Boire des bières pisse d'âne!
Le vie est cher, très. L'épicerie locale, tenue par des Latinos, tout petits, reste ouverte tout le temps;  le matin, les travailleurs qui oeuvrent et besognent sur les chantiers des buildings, viennent acheter une canette, un plat tout fait et tout le monde parle espagnol! Dès potron minet, les odeurs de fritures embaument les trottoirs.
Le nombre important de travailleurs vieux est étonnant. Cela fait belle lurette qu'en France les personnes âgées de plus de 60/65 ans, sont en retraite, ou au placard, ici, un grand nombre d'entre eux triment (serveurs, caissiers, agents d'accueil ou de surveillance), ils ont bien plus de 68 ans....
Un métro craouette, des stations dans leur jus, au delà de ce qu'on peut imaginer.
Des paysages qui mêlent aujourd'hui, verdure, immeubles d'architecte, immeubles anciens et infrastructures.
Des milliers de grues et d'échafaudages.
Un très grand métissage.
Je complèterai la liste au fur et à mesure.
Au final, les différences ne sont pas si importantes, les influences sont réciproques.

New York a la magie des villes portuaires, des villes de rivages. Longer l'Hudson au coucher du soleil, en regardant les navires (qui ne sont plus des porte-conteneurs) tracer leurs chemins d'écume, soulever les vagues qui éclatent contre la promenade,  boire un verre dans la douceur du soir est une expérience aussi intense qu'à Venise ou Copenhague. Il suffit de se retourner afin d'admirer la forêt de gratte-ciel en amphithéâtre derrière soi qui reflète les rayons du couchant.





jeudi 16 avril 2015

New York (part 2) Trop tout ...

New York (et je vais enfiler les perles) est trop tout

Trop chaud dans l'immeuble, une fournaise! 
Trop bruyant à tel point que Paris pourrait ressembler à une prairie de Normandie en fleur un soir de printemps! Sirènes, camions, chemins de machines à dégoudronner puis à goudronner dans la foulée, suivies par un énorme camion de pompier qui semble aveugle et brillant comme un sapin de Noël, sirènes de bateaux, braillements des classes en goguette, ventilation, sifflets, hurlements des cyclistes à fond sur la piste dédiée sur le pont de Brooklyn, faisant fi des piétons béats d'admiration (de vrais sauvages), musique à fond dans les restaurants ou bars, malgré les six écrans de télévision allumés, il manque encore les klaxons et les bouchons puisque ne circulent, dans le financial district, que des grosses voitures hautes sur pattes noires comme des catafalques, tapies en attendant leur patron ou leur client,  puis roulant à bas bruits. 
Trop grand, grands les immeubles à perte de hauteur, 1776 pieds pour le One World Center, bleu magnifique, au pied des immenses bassins en hommage aux victimes des attentats, de la taille, en surface, des twins disparues en 2001. Le sanctuaire est bouclé la nuit d'une chaîne de plastique jaune plus symbolique qu'efficace, tandis qu'une armada de gardiens et d'agents de nettoyage s'activent chiffons à la main pour faire briller les plaques de bronze où les noms des morts s'inscrivent en creux. Sanctuaire est un grand mot puisqu'on y chemine aussi par habitude une fois le recueillement terminé et la sidération atténuée puisqu'il est difficile de réaliser ce que fut l'évènement vécu en direct sur notre télé!
Trop étonnant toutes ces langues parlées sur les lieux de visites mais aussi dans le métro par des gens du cru, récemment arrivés pour vivre et travailler. Etonnant aussi les manières de s'habiller, de s'apprêter, mêlant l'hiver et l'été, la tong et la botte fourrée, le manteau d'hiver et la liquette en soie à bretelles! 
Trop long les kilomètres parcourus à pied, tant ce qu'on croyait tout près s'avère si loin, comme traverser le pont de Brooklyn, chouette idée! Sauf que  faute de n'avoir pas pris à gauche au bout du pont, le choix semblait cornélien, on s'est trouvé pris entre deux murets infranchissables avant de pouvoir trouver notre station de métro pour rentrer downtown. On croit toujours être arrivé alors qu'il reste encore dix minutes à parcourir, encore dix et encore dix ... 
Trop pas bonnes les bières servies au litre, trop bons les hamburgers! Le goinfre salive en les mangeant,  puis a immédiatement envie d'un autre car le plaisir reste fugace et frustrant. Deux heures après, il a à nouveau la dalle au point de se jeter sur les smoothies et autres boissons sucrées qui  le remplissent à satiété. 
Trop immense le whole food market! Je n'ai jamais vu autant de nourriture, et pas du bas de gamme en paquets géants, non, du chic et du cher, tellement bien présenté qu'il est évident qu'en plus de te nourrir, l'aliment te soigne et te guérit.  Les produits sont emballés comme dans des écrins, ils semblent rares et bons, les prix sont à l'avenant et pourtant moins cher que ce qu'on pensait. On se gave!
Whole Food Market 

mardi 14 avril 2015

New-York (part.1)

La Bretagne à New-Yorkrien d'exceptionnel compte tenu du nombre important de touristes français qu'on peut croiser un peu partout (merci le Routard de diffuser à tout va les bonnes adresses de hamburgers, rendant vaines toutes les recommandations de notre logeur hipster, grand et barbu). 
Jersey City 

Rien d'exceptionnel non plus dans notre planning de visites mais j'avoue avoir frimé grave ce matin à 7h en faisant un footing le long de l'Hudson au lever du soleil! Très très branchouille! Nous espérons bien renouveler l'expérience demain matin, plus longuement vers Central Park!
Nous sommes logés Downtown, à deux pas de Ground Zero, dans le Financial District, dans un loft rudement restauré, murs, plafonds à peine peints, cuisine et toilettes étant les seuls aménagements modernes. Il ne manque pas de charme, de chaleur puisqu'on dort fenêtre ouverte et que ce matin nous fûmes réveillés par les sirènes tonitruantes d'une voiture de police! Le quartier autour de Wall Street est quasiment interdit aux voitures, on entend juste le vrombissement de la ville sur la High street qui passe en contrebas, mais rien de trop. 2001 a transformé le quartier! Des herses sortent de terre aux différents check-points en finition, cela semble un tantinet surréaliste, il faut bien le dire, genre énorme bunker pour protéger la finance internationale. 
En bref, le dépaysement est total, l'oubli bienvenu des idées restées en France! 
Il faut se caler sur la vie en groupe, (5 à 6 personnes) mais cela se fait doucement. Le transfert de JFK via les transports en commun nous a permis de nous adapter tranquillement aux joies de l'Anglais, que l'ado rebelle (plus tant) pratique tout à fait correctement, et comprend sans problème! Elle m'épate (du bienfondé de mater les séries en VO tard la nuit). 
On aurait aimé le printemps à New-York, il n'est pas très loin compte tenu du nombre de personnes à se balader en tongs malgré la fraîcheur, mais il tarde encore (et merci à mes correspondants d'évoquer la plage et les barbecues dans leur jardin, je me balade toujours avec ma grosse écharpe d'hiver). 
Excellent hamburger de Shake Shack



dimanche 12 avril 2015

La journée de la procrastination.

Perso, depuis plusieurs mois, la journée de la procrastination se répète tous les jours! Ce pourquoi, entre autre, j'aime travailler, travail que j'adore!



Oui, il y a des professeurs heureux, n'en déplaise à DG!
Mais ce n'est pas le sujet.
Le sujet est comment finir la journée sans avoir agi ...juste mater la mer, lire sur internet (des conneries la plupart du temps), s'être dit mille fois, "faut que je m'y mette" ... et finir comme une andouille par s'endormir sur le bouquin entamé depuis plusieurs semaines, sachant qu'une bonne vingtaine s'empile au pied du lit ! Pff ...
Dans ma blogroll, je m'imprègne régulièrement d'un blog que j'aime, dont je m'inspire à l'infini (notamment quand je réussis à ne plus procrastiner): s'organiser, c'est facile. L'auteur donne de très bons conseils pour venir à bout de ce défaut!
L'infini est donc  à nuancer ... parce que en fait je n'en branle pas une!
Cela dit, l'auteur a quatre phrases à répéter en mantra à la question qui y a-t-il au coeur de votre vie?

  • la peur n’évite pas le danger
  • ne pas le faire serait une erreur
  • si je fais ce que j’ai toujours fait, j’obtiendrai ce que j’ai toujours obtenu
  • le prix à payer pour l’inaction est toujours supérieur à celui d’une (éventuelle) erreur
Voilà ...Ce sont quelques phrases qui me font bouger aujourd'hui, mais punaise, c'est difficile! Avant de partir (J-1) j'ai donc tondu, désherbé, marché, trié les papiers, vidé le frigo, préparé les dossiers pour le voyage, regardé l'arrivée des premiers au marathon de Paris et fait ma valise, enfin, presque ... 

mercredi 8 avril 2015

Vis ma vie …

Vis ma vie de Bretonne totalement geek et accro au beurre, à l'iode et à la plouctitude revendiquée!  


Mange du beurre salé au petit déjeuner, si possible au sel de Guérande avec un oeuf à la coque.
Gobe les huîtres, sans citron s'il te plait, toute l'année. Pendant les mois sans r, les huîtres sont  charnues, souvent laiteuses, mais excellentes! Profites-en pour tester les plates du Belon, au goût noisette.
Débouche les tuyaux de la fosse septique en experte es-merde, le doigté, la technique, c'est moi. Dès que les remontées d'étrons menacent dans le douche et que le glouglou nauséabond te rappelle la nécessité d'une intervention en urgence au dessus de la trappe dans la pelouse, j'interviens dûment gantée, en bottes, armée de mon tuyau d'arrosage dégoupillé et vogue la galère! Le Parisien preneur de leçon n'a pas osé admirer le fruit de ses entrailles, il s'est tenu à distance mais a su apprécier la sûreté du geste, le professionnalisme.  ... Poésie quand tu nous tiens! 
Va te baigner par tous les temps, toutes les saisons dans la baignoire en bas de chez toi!
Parle aux crapauds qui s'égarent le soir, tard, sur la terrasse et que tu es à deux doigts d'écraser d'un pied vigoureux car tu reviens d'un apéro festif! On ne sait jamais, s'il se transforme en prince charmant tu as tout gagné!
Remplis la mare quand il ne pleut pas! C'est un comble, les trombes qu'on a reçues, s'évaporent le temps de deux jours de soleil (loin d'être violent), les poissons rouges te disent merci. Au passage, salue le gros jaune, qui musarde tranquillement entre les algues vertes, je ne sais plus son nom, ni  son espèce, mais il  profite pleinement de l'auberge et jusqu'à présent a échappé aux prédateurs qui rodent!
Extasie toi sur les écureuils totalement excités à cette période de l'année. Ils perdent petit à petit la blancheur de leur pelage pour un beau roux resplendissant au soleil. Pas de logique visible pour moi, sont un peu tout fous!
Bénis les martins pêcheurs qui se balancent doucement sur les roseaux.
Contemple le mauve des bruyères, les premières fleurs d'ajoncs, la douceur des camélias.
Mets la musique à fond et ferme les yeux.

Je bosse quand? Entre temps et je ne le tue pas, j'en jouis.
Je suis d'humeur printanière finalement. 

lundi 6 avril 2015

A la pêche aux huîtres.

Il y a des moments suspendus, à marquer d'une pierre blanche, des moments étonnants dont on se souviendra longtemps. 

Vers L'Hôpital-Camfrout et Logonna-Daoulas 


Je n'avais jamais ramassé d'huîtres sauvages, c'est fait! 
Quand les enfants sont grands, que la famille n'est plus, il y a les grandes tribus, la bande d'amis qui vous font sentir vivant et heureux! Les maris, les enfants, les femmes, (il manquait les amants) et il n'y avait qu'un mari! C'était joyeux, paisible, apaisé et contemplatif, bon enfant, et comment dire, magique? La bande à la manière de Claude Sautet, de Pascal Thomas ou de Claude Lelouche, cultive le transgénérationnel, la mixité sociale, assurément la chaleur humaine sur l'air des quatre B (balade, bouffe, bavardage, ..bien-être). Il manquait juste la musique, le chabadabada qui va bien avec, qui vous tire les larmes à la fin du film, de bonheur et d'envie. 
A marée basse, les huîtres se ramassent à la pelle, comme les feuilles mortes! Les burins, marteaux, râteaux et piolets nous ont permis de casser les couvercles de celles qui, vaille que vaille, s'arriment aux rochers, afin de les gober comme on aspire les oeufs, sauvagement. On s'est gavé!
Au pique-nique, sur la plage, allongés au soleil de midi, à l'abri du petit vent de noroît, celui qui rend le ciel immaculé, on a tartiné le pâté, les sardines à l'huile, picolé le rouge et le blanc, savouré le far breton au beurre salé, le gâteau aux pommes (et au beurre), ri, bavardé à bâtons rompus, ri, ri et ri. 
Le temps a passé sans se perdre. 
De la pêche en père peinard, nous avons ramené de la vase sur les pieds, des coups de soleil, des seaux d'huîtres sauvages impossibles à ouvrir sauf à s'armer de patience ou à les chauffer au barbecue afin de les manger avec un beurre à l'ail et des tonnes de souvenirs. 
Je lis à me relire qu'il est beaucoup question de beurre, le Parisien s'en est étonné, soulignant à juste titre, que non seulement on s'en gavait mais qu'il était  souvent le sujet des inquiétudes: "qui a pensé au beurre?"




jeudi 2 avril 2015

Embrouille

Poser un ultimatum...
(Attention embrouille, article abscons!)


Poser un ultimatum revient quand même à prévenir l'ennemi, du moins l'adversaire, ou le partenaire. Mais poser un ultimatum du latin "dernière chose", sans le dire, le garder secret mais penser que celui à qui il s'adresse,  va le supputer pour y répondre, y a un problème. 

Se fixer une deadline, (mot à mot ligne morte) une échéance, une date butoir ou une limite revient-il presque au même ou pas? Dans l'ultimatum, il y a menace explicite ou implicite, il fait suite à une série de requêtes n'ayant pas abouti. L'exigence est non négociable. La partie adversaire est forcément prévenue. Sauf quand elle ne l'est pas! (Voir plus haut). 

Avec la deadline, il se peut qu'on la décide intérieurement, celle-ci restant inconnue pour la partie adverse. Elle est comprise comme étant une limite intérieure, un but que l'on se fixe mais qui, en principe ne dépend pas de l'autre, pas prévenu: genre si elle ne vient pas me voir, je la quitte.... 

Il est somme toute souhaitable d'avoir communiqué au préalable ce qu'on souhaite vivre ou pas. Si il n'y a pas dialogue entre les protagonistes, si l'idée que l'autre, qui nous connaît si bien, doit lire dans nos pensées pour agir, y a un problème. Je ne connais personne capable d'une telle performance. Si l'on s'en tient à l'idée qu'il ne sert à rien de supputer ce que l'autre pense, croit ou imagine car de toute façon on n'est pas dans sa tête, il s'avère inutile d'espérer obtenir quelque chose dont l'autre ignore tout! 

Passer un examen sans le savoir, sans en connaître les questions, ni les règles, ni l'évaluation... C'est plus que problématique.

Dans toute relation, on peut demander et redemander tout ce que l'on veut du moment qu'on n'exige rien! Libre à l'autre de répondre à la demande, mais demander c'est se respecter. C'est prendre soin de soi, il n'y a pas pire que d'être dans l'attente, dans l'espoir, il faut dire ce que l'on a à dire.

Ainsi donc tout cela relève de l'embrouille et s'avère bien compliqué alors que la vie pourrait être si simple. 
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