mercredi 15 octobre 2014

Rio-Paris

Aller au théâtre de Cornouaille relève de l'aventure! Rio-Paris, pensez donc!

En petite auto, nous rejoignons notre capitale départementale bien convaincus d'approcher le saint-Graal de la culture, l'offrande faite aux culs-terreux du fin fond de la Bretagne! Le rituel est simple: se garer, boire une bière au comptoir du théâtre ou un verre de blanc, monter les escaliers comme on accède au paradis! Le problème est que la culture, ici, se mérite, il faut accepter de serrer les fesses, de passer de l'une à l'autre afin de soulager le dos, de croiser, décroiser péniblement les jambes, à nos risques périls, tant les ménisques et rotules risquent le traumatisme à vie sur le dossier devant soi, en bois chic mais dur, une moquette d'un rouge profond n'atténuant en rien l'inconfort! La culture se mérite, elle fait mal au cul, qu'on se le dise! 
Quimper offre des spectacles  de qualité mais de ville moyenne. Mélanie de Biaso qui devait se produire en novembre, l'a bien compris et s'est décommandée pour des destinations plus prestigieuses et internationales. Pas classe, hélas!
Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, ne crachons pas dans la soupe, je suis sure que vivre en province nous permet d'apprécier la culture à notre porte davantage qu'en région parisienne après une journée de boulot et trois heures de transport! 
En général, début septembre, je prends au hasard une série de spectacles, et parfois, emportée par l'enthousiasme, je sors de ma zone de confort (ouarf), je m'emballe pour des trucs étranges! Quelques semaines plus tard, je m'interroge sur cette folie culturelle d'un instant, l'extrait visible sur le site me laisse dubitative. Un remords et je suis à deux doigts de rester vautrer sur le canapé, avant de me secouer et de trouver au dernier moment une bonne âme enthousiaste pour m'accompagner. La culture, c'est mieux  à deux!
Assumant mes choix, je suis allée voir Ensemble le Balcon se produire dans une salle au trois quart pleine. J'avoue avoir eu du plaisir à écouter de la  musique contemporaine (très) genre crin crin, tout comme une interprétation sortant de l'ordinaire de Shéhérazade de Rimski Korsakov!
Dans un tout autre registre, mardi soir, Agnès Jaoui, Helena Noguerra, Nathalie Dessay entouraient la guitariste Liat Cohen, mêlant leur voix sur des rythmes de bossa nova et les chansons de Heitor Villa-Lobos et Carlos Jobim: voix rauques des deux premières et voix sublime de la cantatrice! La guitare classique a baigné ma jeunesse ; longtemps j'ai écouté ses gammes pendant que je lisais ou travaillais, épatée qu'on puisse enchanter un auditoire tout en étant  si seul. Souvenir, souvenir!
(PS: la guitare de mon temps (ouarf) était aussi le meilleur moyen pour chopper des gonzesses. Miguel, le beau  ténébreux de mon lycée, se produisait dans le hall entouré d'un aréopage de nanas toutes amoureuses!  )

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