jeudi 3 avril 2014

Maillot de bain ...


Alors donc, ayant appris hier que ma voiture allait être réparée, presque gratuitement,  j'ai décidé que l'achat vestimentaire du mois serait un maillot de bain! Je le vaux bien, d'autant que deux à trois fois par semaine, je vais "bouffer du carrelage" à Fouesnant, après 20 minutes de voiture car (parenthèse informative) la piscine de ma commune a ouvert afin de fermer aussitôt pour cause de carrelage glissant (si il n'y avait que ça). 
Les maillots de bain de piscine s'usent tellement vite qu'au bout d'un an, les produits chimiques cuisent le  tissu, qui ballote alors de la fesse et du bide. Ils deviennent vite transparents là où l'on ne voudrait pas qu'ils  soient! C'est étonnant d'ailleurs cette perte de matière?
Il est hors de question que je me baigne avec les bikinis italiens que j'ai achetés sur un coup de folie à Procida, l'année dernière, je devais être exaltée, bourrée, aveugle,  ils sont indécents et finiront probablement à la poubelle car, honnêtement, je crois aujourd'hui avoir passé l'âge de ces frivolités, à moins qu'un régime sévère (genre déprime profonde) m'autorise, à nouveau,  les quatre petits triangles tenus par un fil (les deux bonnets, les fesses et le pubis)...
Alors donc, dans ma boutique de sport préférée, j'ai fait une sélection de ce qui, en maillots de nage sportive, pouvait satisfaire mes envies, une pièce avec bonnet obligatoire (pour éviter de ressembler à une planche à pain). 
J'ai pris une dizaine de modèles en 38, pleine d'optimisme et d'espoir de ressembler à Vanessa Paradis éblouissante: déshabillage, essayage, rhabillage, pff... J'ai refait une sélection en 40: déshabillage, essayage, testage, choix raisonné. Il faut une certaine dose d'abnégation, dans l'étroitesse de la cabine, sous l'éclairage cru des néons pour se mater dans le miroir ; je tente de ne voir que le maillot, si possible, car la décrépitude de la vieillesse saute immanquablement aux yeux. 
Certes, la femme se regarde trop, et trop méchamment, roulée qu'elle est dans le mirage de l'éternelle jeunesse, véhiculée par les revues, les films, les photographies, les publicités, la télévision,  mais en même temps, acheter un maillot sans se mirer dans la glace ressemble à de l'abnégation que je n'ai pas... 
En matière de maillots de piscine pour la compétition, à mon âge, on a le choix entre le noir et le noir, avec effet liftant, le seul maillot couleur n'était pas vraiment au point pour la nage papillon (je me vante un peu, je ne suis capable que de faire 25m et je meurs à la fin).
Je suis partie avec un petit gris, "gainant", "body lift". Il promet la disparition du gras du bide  par magie, de rendre à la poitrine son galbe, de la sculpter, afin de faire croire au bonnet C, de redessiner les formes, de marquer la taille et de mettre en valeur les proportions! On peut se demander comment 45 cm2 de tissu peut à lui tout seul vous transformer en bombasse, qui soit dit en passant reste plus souvent dans l'eau à mater le carrelage que sur les transats de la piscine à reluquer le micheton....

2 commentaires:

  1. Vive la transparence des maillots ! A bas les piscine à carrelage glissant et le responsable des travaux au Conseil Municipal !

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  2. Vive les piscines naturistes ! Jolie texte. Je suis content pour toi pour la réparation finalement. Ma belle-soeur a posté sur facebook une vielle femme toute fondue, qui n'a plus que les deux implants mammaires, qui bulbent. Au moins toi tu n'auras pas ce choc des formes !

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