jeudi 27 juin 2013

Notting Hill


Depuis le début, je rêvais de visiter Notting Hill, je me voyais façon Julia Robert, un poil godiche avec gilet bleu ciel mal boutonné à la va-comme-je-te-pousse, en cachemire, cela va sans dire,  sur un chemisier blanc à manches courtes bouffantes, col claudine, tatanes (genre claquettes en cuir coûtant un bras) aux pieds, entrer dans une jolie librairie où un mâle aux yeux bleus, façon épagneul me sourirait benoîtement. Las! Nous n'avons pas choisi notre moment pour visiter le quartier: sous la flotte, en fin de journée après avoir parcouru toute la colline et même plus parce que le mâle dominant navigue à l'aveugle, sans avoir pris le temps de lire la carte....Depuis ce matin on a bien fait plusieurs kilomètres en trop mais à défaut de sport, la marche permet d'éliminer les litres de bière ingurgités. 
On a donc longé Holland Park sans pouvoir y entrer, des squares privés, réservés aux résidents qui, seuls, ont la clé, mangé et bu un chocolat chez un Italien assis sur des chaises défoncées, dans le calme d'une fin de journée lorsque Porto Bello n'offre plus au touriste visiteur que que ses sacs poubelles abandonnés sur le trottoir. 
Certes, parcourir ces réserves de riches Londoniens reste très intéressant. Les maisons toutes blanches à l'entrée en colonnade donnent à l'arrière sur des jardins privés dont on devine le calme et le luxe. D'autres, plus modestes, mais tout aussi coûteuses adoptent une thématique végétale chic, jardinets de roses blanches, pivoines blanches, seringas (qui comme chacun sait se couvrent de fleurs blanches très parfumées au printemps). 

Ce matin, nous avons visiter la British library, et le quartier de la gare Saint-Pancras. La bibliothèque est absolument fabuleuse, et vaut vraiment la visite. La colonne de livres du roi Georges III (plus de 80 000 ouvrages)  trône au milieu du hall dans une cage de verre. Une galerie permet d'admirer les plus vieux ouvrages d'Europe d'une beauté ou d'une rareté  à couper le souffle pour certains: bible de Gutemberg, codex, etc.... Vaut le détour! 
Il est toujours plaisant de passer au British Museum et de contempler la frise du Parthénon ... tant que l'entrée  est libre. Il est question de les rendre payants afin de réduire le déficit budgétaire et d'augmenter les recettes de l'Etat ce à quoi le maire de Londres s'oppose à juste titre: gloire anglaise, accès à tous, pas de queues comme à Paris, et surtout une liberté pour le touriste qui peut ainsi éviter le stakhanosvisme de la visite entière à tout prix... 
Enfin, je rêvais de fish and chips, la dernière expérience en la matière remontant au siècle dernier lorsque j'avais 12 ans, mon prof de collège en parlait avec les larmes aux yeux mais cela ne m'avait pas laissé un souvenir inoubliable. Cette fois-ci, non plus, pour tout dire! Cela dit, manger pour 3livres 50 un énorme paquet de frites et un bout de poisson frit à le mérite de caler un maximum.... Certes le poisson était frais, ce qui me permet de confirmer les utiles conseils du Routard (North and sea Fish, 7-8 Leigh Street métro, Russel Square) ..


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