samedi 29 juin 2013

Jamie's Italian


Le restaurant est à deux pas de notre appartement, 11 upper Saint-Martin's lane, Covent garden. Le mâle dominant n'avait franchement pas envie de sortir, sous la pluie, étant  presque nauséeux après un drôle de gâteau au chocolat-caramel qui avait au moins 24h de comptoir.... Je l'ai quand même traîné ayant après un fish and chips medium, l'estomac dans les talons et peu envie de cooconner dans le luxury flat trouvé sur airbnb... 
Bonne pioche! Double bonne pioche, voire  belote et rebelote! 
Jamie's italian, c'est franchement top! 
Pas au niveau sonore, j'ai rarement entendu un restaurant (sans musique) aussi bruyant ... mais question bouffe pas cher, un soir, franchement : pas mieux ! La réputation est loin d'être usurpée. Si le site affiche complet en réservation, il est précisé que des places sont laissées aux passants qui déambulent. Après 21h, en semaine il reste des tables, pas de souci! 
Les légumes, les pâtes, le pain, l'huile étaient, comme je les imagine, irréprochables, (à ce prix) un délice! Et cerise sur le gâteau, j'ai dîné entre une pâle copie de Hugh Grant, un dadais dont le sourire faisait vraiment penser à l'acteur, il cultivait une coiffure niaise pour mieux imiter son sosie,  et un couple amoureux, un vieux et une jeune vieille dont l'amour s'exhibait à une table pour deux au restaurant:  caresses sur la figure, jambes entrelacées, décolleté plongeant et probablement des compétences cachées ... que le mâle dominant imaginait en trempant son pain dans l'huile d'olive aromatisée au vinaigre balsamique. 
Bref, un repas pas cher, délicieux en soirée, ce n'est pas à Paris qu'on pourrait se régaler ainsi! Décidément Londres a également quelques compétences cachées ....
PS: Les Britanniques sont toujours bruyants ... même le matin à jeun! On se croirait dans le préau d'une école maternelle par temps de pluie, lorsque les fauves sont lâchés. 

jeudi 27 juin 2013

Notting Hill


Depuis le début, je rêvais de visiter Notting Hill, je me voyais façon Julia Robert, un poil godiche avec gilet bleu ciel mal boutonné à la va-comme-je-te-pousse, en cachemire, cela va sans dire,  sur un chemisier blanc à manches courtes bouffantes, col claudine, tatanes (genre claquettes en cuir coûtant un bras) aux pieds, entrer dans une jolie librairie où un mâle aux yeux bleus, façon épagneul me sourirait benoîtement. Las! Nous n'avons pas choisi notre moment pour visiter le quartier: sous la flotte, en fin de journée après avoir parcouru toute la colline et même plus parce que le mâle dominant navigue à l'aveugle, sans avoir pris le temps de lire la carte....Depuis ce matin on a bien fait plusieurs kilomètres en trop mais à défaut de sport, la marche permet d'éliminer les litres de bière ingurgités. 
On a donc longé Holland Park sans pouvoir y entrer, des squares privés, réservés aux résidents qui, seuls, ont la clé, mangé et bu un chocolat chez un Italien assis sur des chaises défoncées, dans le calme d'une fin de journée lorsque Porto Bello n'offre plus au touriste visiteur que que ses sacs poubelles abandonnés sur le trottoir. 
Certes, parcourir ces réserves de riches Londoniens reste très intéressant. Les maisons toutes blanches à l'entrée en colonnade donnent à l'arrière sur des jardins privés dont on devine le calme et le luxe. D'autres, plus modestes, mais tout aussi coûteuses adoptent une thématique végétale chic, jardinets de roses blanches, pivoines blanches, seringas (qui comme chacun sait se couvrent de fleurs blanches très parfumées au printemps). 

Ce matin, nous avons visiter la British library, et le quartier de la gare Saint-Pancras. La bibliothèque est absolument fabuleuse, et vaut vraiment la visite. La colonne de livres du roi Georges III (plus de 80 000 ouvrages)  trône au milieu du hall dans une cage de verre. Une galerie permet d'admirer les plus vieux ouvrages d'Europe d'une beauté ou d'une rareté  à couper le souffle pour certains: bible de Gutemberg, codex, etc.... Vaut le détour! 
Il est toujours plaisant de passer au British Museum et de contempler la frise du Parthénon ... tant que l'entrée  est libre. Il est question de les rendre payants afin de réduire le déficit budgétaire et d'augmenter les recettes de l'Etat ce à quoi le maire de Londres s'oppose à juste titre: gloire anglaise, accès à tous, pas de queues comme à Paris, et surtout une liberté pour le touriste qui peut ainsi éviter le stakhanosvisme de la visite entière à tout prix... 
Enfin, je rêvais de fish and chips, la dernière expérience en la matière remontant au siècle dernier lorsque j'avais 12 ans, mon prof de collège en parlait avec les larmes aux yeux mais cela ne m'avait pas laissé un souvenir inoubliable. Cette fois-ci, non plus, pour tout dire! Cela dit, manger pour 3livres 50 un énorme paquet de frites et un bout de poisson frit à le mérite de caler un maximum.... Certes le poisson était frais, ce qui me permet de confirmer les utiles conseils du Routard (North and sea Fish, 7-8 Leigh Street métro, Russel Square) ..


mercredi 26 juin 2013

Londres, troisème saison.


Me revoilà à Londres...
Quelques impressions estivales.
Il fait incontestablement plus chaud qu'en Bretagne, je dois avouer avoir dégouliné avec mon tee-shirt à manches longues sous ma veste et le mâle dominant, pour la première fois depuis le début de la saison, a tombé le pull. 
C'est vert, verdoyant, ramuré, branchu, lourd de feuilles, bref arboré. 
Moi qui pensais que seuls les Italiens braillaient, voir les Américains, je me trompais gravement, des Anglais éméchés, c'est pire qu'un poulailler, pire que des Italiens, moins pire toutefois qu'une trâlée d'enfants américains dans un aquarium. A la deuxième bière, au premier mojito, et au verre de rouge des monts Liban, on ne s'en rend plus vraiment compte et on se met au diapason. En fait dès 16h ils sont déjà pas mal éméchés. 
Bref, j'ai revu avec plaisir les Turner à la National galery mais pas les Tournesols de Van Gogh, partis probablement en exposition vers d'autres contrées. Le choc visuel m'a manqué, une pauvre chaise, tout aussi célèbre les remplaçait mais ça ne fait pas le même effet: un vide .
J'ai pu ainsi goûter pleinement aux spectacles du tigre dans la jungle du Douanier Rousseau.
(et des beaux mecs .... en goguette dans les rues de Londres. Dieu qu'ils sont mignons, frais rasés à 5h le soir, on se demande comment ils font) .

mardi 25 juin 2013

Bretagne quand tu nous tiens ...


Je ne devrais pas mais je ne résiste pas à l'envie ...
"Dans certains régions, le nombre de porcs et (sic) plus important que le nombre d'habitant(s) tellement il y en a ...." Il n'est pas difficile de deviner la région dont il s'agit, les plages sont vertes et deux fois par an, la dite région sent le lisier (pour être polie)...
" Certaines villes ne possède (nt) que des champs et les habitants se font rares" . Sont-ce encore des villes?
Il y a des régions qui sont encore plus déshéritées que celles où il y a plus de porcs que d'hommes, ce sont celles où " les trains ou les autoroutes y passent mais ils ne possèdent ni gare ni échangeur" , en gros comme dans les films de sciences fictions, le voyageur est coincé sans pouvoir s'arrêter. On pourrait aussi imaginer des panneaux : passe ton chemin il n'y a rien à voir....

J'aime aussi  la définition de la mondialisation : "le terme est fréquemment utilisé pour désigner une réalité et en faire une généralité sans qu'elle soit vraiment expliquée. "

Enfin, j'ai découvert la cosmetic valley (aux Etats-Unis ils ont la Sillicon Valley), c'est " un territoire agricole de grande envergure, lui permettant aussi la cultivation d'ingrédients nécessaires aux productions, principalement des végétaux..."

lundi 24 juin 2013

Tombe....


Un soir de gym, alors que nous avions fini, parmi nos délires de papotage nous avons fait des rimes sur le mot tomber que nous avons trouvé très laid.
J'ai fait une petite liste de tout ce que je sais, sans vraiment réussir à trouver une once de poésie!
Tomber les filles,
tomber amoureux, 
tomber enceinte,
tomber dans les pommes,
il tombe des trombes d'eau,
tomber des nues,
tomber malade.
Tomber à pic,
tomber de haut,
tomber pile.
Tombe, tombe la pluie.
Tomber en panne
tomber en carafe
tomber dans le domaine public
tomber dans le panneau
tomber sur le paletot de quelqu'un.
Tomber raide mort
Tomber en rideau
Tomber la veste
Tomber mal
Laisser tomber
Mal tomber
Bien tomber
Tomber à la renverse
Tomber sur un bec
Tomber en discrédit
Tomber au champ d'honneur
Tomber à verse
Tomber comme un cheveu sur la soupe
Tomber dans les oubliettes
Tomber en rade
Tomber sur un os
Tomber pile
Tomber à pic
Tomber du camion
Tomber en désuétude
Tomber sous le sens
Tomber de Charybde en Scylla 

dimanche 23 juin 2013

Bigorneau ...


A la fin de cet article vous saurez tout sur le bigorneau et les compétences cachées de ce gastéropode marin à coquille spiralée, concernant la météo.

Depuis plusieurs mois, j'ai adopté G. la poissonnière pour la qualité de ses poissons, son tempérament, sa boutique customisée depuis des lustres, ses clientes qu'elle appelle par leur prénom, Antoinette, Georgette, Huguette. Elle ne retient d'ailleurs que les prénoms et lorsqu'une fois j'ai laissé mon nom de famille au téléphone en guise de gage de commande, le paquet traînait sous le comptoir et elle se demandait bien à qui il était. Je me suis fait eng...
Pour ses petites mamies, elle fait tout, y compris concierge du gastro-entérologue qui consulte  dans l'immeuble en face, les vieilles viennent aux nouvelles quand la porte reste close, elle connaît, tout,  ses horaires et ses habitudes. 
En période de pointe, elle se fait aider par sa soeur, plus petite qu'elle (1,50 m au bas mot) qui officie en cuisine pour cuire les tonnes de langoustines et de crabes afin de satisfaire une clientèle exigeante.
Elle est sur le pont dès 4h du matin, c'est la seule femme de la criée et on ne la lui fait pas! Elle ne se laisse par faire par des machos sûrs d'eux et un tantinet condescendants à son égard. Lorsqu'ils se fichent d'elle car elle s'est précipitée sur les langoustines un poil onéreuses, elle a le triomphe modeste en fin de criée, ils sont couillonnés de n'avoir pu rien acheter. Elle est surnommée: Simlebb (association de deux humoristes mort ou en retraite), c'est la doyenne!

Vendredi, elle a prévu beau temps pour la fête de la musique car les bigorneaux ne bougeaient pas, la pluie devait venir plus tard, dans la nuit! Bingo! Il a fait soleil et sec ...Depuis, c'est le déluge.

samedi 22 juin 2013

Blade runner



Ce temps de merde, il faut bien le dire, me fait penser à un film que j'avais adoré à l'époque, Blade Runner. Lors de sa sortie, je suis allée le voir deux fois la même semaine, afin d'en saisir toutes les  subtilités. On n'hésitait pas, alors, à se faire plaisir ainsi (j'ai vu deux fois aussi le père Noël est une ordure, deux soirs de suite).
Ce film américain de science-fiction, est réalisé par Ridley Scott. Son scénario s'inspire assez librement du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? écrit par Philip K. Dick, à qui le film est dédié. Il se situe à Los Angeles en 2019 et met en scène Rick Deckard, interprété par Harrison Ford, un ancien policier qui reprend du service pour traquer un groupe de réplicants, robots créés à l'image de l'Homme, menés par l'énigmatique Roy Batty (interprété par Rutger Hauer).
J'ai le plaisir de lire dans mon encyclopédie en ligne préférée que ce film, qui a fait un bide aux EU à sa sortie (malgré un succès mondial) est considéré aujourd'hui comme un des 100 meilleurs du cinéma américain et qu'il reste une référence majeure.
Je me souviens de la pluie qui faisait plier les épaules du héros, continuelle, bruyante, en fond sonore permanent, dans les rues de Los Angeles ; de la nuit oppressante ; je me souviens des yeux de l'héroïne androïde dont le héros tombe amoureux.  
Il fait partie de mes meilleurs souvenirs cinématographiques et lorsqu'il pleut ainsi de manière continuelle, lorsque je suis obligée d'allumer la lumière alors qu'il est midi, j'y pense, dans un frisson. K. Dick, un de mes écrivains de sciences fictions préféré est vraiment un visionnaire. Ce matin, tout m'y faisait penser, la pluie, le sombre et dans le Ouest-france, l'encart concernant Singapour asphyxié par l'Indonésie et ses feux d'écobuage, la destruction par les firmes de la forêt équatoriale ainsi que  la page entière concernant la destruction des forêts dans les pays du Sud.

jeudi 20 juin 2013

Le David Guetta qui est en moi ... ou pas

Plutôt pas .... d'ailleurs ! 

Comme l'an dernier, DJ Lolobobo lance la Radio des Blogueurs, saison 4.

"Le principe est simple:
  • Tu choisis ton tube des étés passés, présents ou futurs
  • Tu fais un billet sur ton blog où tu racontes au choix: pourquoi c'est ton tube de l'été, ou l'histoire de ton tube de l'été ou ton souvenir estival qui va avec le tube.
  • Tu fais un lien sur le billet de blog de la radio des blogueurs (pour que Lolobobo retrouve ton blog et ton tube)
  • Et tu linkes un(e) (ou des) copains et copines blogueur(gueuse) pour les inviter à participer.
Après tu ne t'occupes plus de rien, ton blog et ta chanson rejoignent le player de la radio, et tu n'as plus qu'a découvrir et redécouvrir des musiciens pleins de talent (ou peut être pas si plein de talent que ça)."
Jo le Taxi de Vanessa Paradis
Au risque d'être totalement ringarde, je le suis d'ailleurs, je choisis Jo le Taxi parce qu'il me rappelle l'été à Bourges, la naissance de mon fils un an plus tard, les rues de la ville, les vendeurs du magasin le Printemps scotchés aux écrans de télé au lieu de bosser tout aussi fascinés que moi, par cette chanson, cette jeune fille très péchue et si attachante.
C'était il y a plus de 24 ans, j'entrais pleinement dans une vie de femme, de mère surtout, j'étais enceinte et je me baladais par tous les temps et dans tous les recoins de la ville. Il faisait chaud, clair et le ciel était plein de promesses, des ciels immaculés, juste griffés de filaments blancs (pas ces gros nuages noirs tout pourris qui annoncent la flotte) .
Cette chanson est associée également au tympan de la cathédrale de Bourges, (une des plus belles qui soit) devant lequel je passais, en voiture, tous les matins, à la nef clair-obscur et fraîche que je traversais pour aller au parc, aux halles qui voyaient les paysans venir vendre leurs produits remarquables et si divers, à cet appartement où le salon faisait plus de 50 m2 avec des plafonds en conséquence.
Nous y faisions des fêtes mémorables et nous avons dansé sur cette chanson jusqu'au nouvel an ... 

mercredi 19 juin 2013

Je suis malaaade ....

J'aime bien lire les blogs des mères dont les rejetons ont encore l'âge des maladies infantiles, c'est tout mimi! 
Leurs aventures médicales me font penser  à  cette terrible maladie contagieuse où nous avons faillir perdre nos dents, notre langue et au moins dix kilos, tant notre ventre  criait famine! La bouche était truffée d'aphtes géants.
La dite maladie a commencé par la plus jeune, la veille des vacances de Toussaint, alors que nous nous apprêtions à partir en Amérique. L'infection est passée inaperçue, la chopinette, habituée des longues toux asthmatiques, ne s'est pas vraiment plainte, a continué vaille que vaille de vaquer. 
Puis le divin enfant, l'aîné, fut atteint en arrivant à Philadelphie. La bouche ne suintait pas mais presque, il avait du mal à parler, il était  fiévreux, il  ne pouvait avaler que de l'omelette dont on lui faisait des plâtrées généreuses de 8 à douze oeufs, largement enrichies en lait et en gruyère. Il ingurgitait du liquide ou du mou, façon purée, en quantité astronomique, se faisant violence pour ne pas mourir de faim. Lorsqu'il ouvrait la bouche, les dents semblaient flotter dans les gencives. Très injustement nous trouvions qu'il chouinait pas mal. Il souffrait et maîtrisait mal son estomac vide  ne pouvant avaler ni bonbons, ni biscuit, ni rien. C'est ballot dans le pays de la bouffe!  Les brunchs américains offraient tout ce qu'un enfant aime: des patates, du lard grillé, des saucisses, le tout flottant dans un jus insipide. 

Je fus atteinte dans la foulée, la langue crevassée, lacérée par de vastes tranchées, brûlantes, les gencives enflammées à tel point que j'aurais pu lancer du feu, ne pouvant rien manger qui écorche, c'est à dire tout.... J'ai rapidement perdu, en deux ou trois jours, le surplus de kilos, 5, qui me restait de ma grossesse, la petite dernière ayant à peine cinq mois. Au final ce virus  fut une vraie bénédiction, couplé il est vrai à des désagréments des suites d'accouchement (dont je vous fais grâce, c'est heureux). Je me nourrissais d'intrait de marron d'Inde (je vous en parlerai dans un prochain point santé) dont j'avais emporté un stock, un vieux médoc, infame mais efficace (en plus de l'altitude).... 
Le plus atteint fut sans conteste le mâle viril qui a bien cru perdre toutes ses dents, il avait  sur la langue non pas des tranchées mais des cratères. Je me demande d'ailleurs si les quenottes ne flottaient pas dans la gencive sanguinolente. J'aimais quand il me demandait d'évaluer l'état de son appendice  et je dois avouer que, tandis que je commençais à apprécier à nouveau le goût de la salade et de la vinaigrette, je me gaussais doucement. Hin hin, ... (ricanement), parce que oui, finalement il découvrait combien nous avions beaucoup souffert, alors qu'il en avait parfois remis une couche. Le nain s'était fait eng... pour braillement intempestif dans l'aquarium géant de Baltimore. Sa soeur l'avait gentiment poussé contre la paroi de verre, et il avait dû se mordre la langue. 
Le monde est cruel, certes, mais tout vient à point à qui sait attendre.

mardi 18 juin 2013

L'ennemi de l'homme


Je sais ne pas être la seule à espérer le soleil, un été et un vrai. En attendant une petite blague tout à fait bretonne, dans l'air du temps !

En attendant, dimanche,  j'ai pu m'adonner aux joies du jardinage. J'éradique les ronces qui envahissent mes camélias, mes rhododendrons qu'ils coiffent d'un chapeau piquant. Je m'arme d'un sécateur, arracher est souvent trop difficile. Il y a donc fort à parier que d'ici peu le boulot sera à refaire. Mais faire et défaire ... 
Alors donc, hier, j'étais occupée à éliminer les dernières branches de ronciers, peinarde, le long de la clôture de notre voisin préféré, celui dont les enfants ont jeté des pierres sur notre maison,  après avoir bien vérifié que leur cabot ne tournait pas en rond, comme une âme en peine,  le long de la propriété. 
Rien, pas une queue à l'horizon, je pouvais donc opérer sereinement. Je ahanais vaillamment afin d'extirper les envahisseurs lorsqu'un grognement doublé d'un jappement avorté, ainsi qu'un violent coup contre le grillage m'ont précipitée dans les buissons. J'ai hurlé et fuit sans demander mon reste. C'était le monstre, arrivé sans faire de bruit, exprès pour me niquer. Le fauve est capable, en glissant son museau à travers les mailles du grillage,  d'arracher un bout de bidoche. Certes, la chair est juteuse et encore fraîche, musclée, (ce n'est pas pour me vanter) mais je tiens à mon intégrité physique. 
Je n'ai même pas eu le temps de l'insulter tellement j'ai eu peur! J'ai cru que mon coeur allait sortir de ma poitrine, je me voyais déjà un bout de mollet en moins, voir un morceau de cuisse, handicapée pour la baignade, vaccinée contre la rage après avoir poireauté pendant des heures aux urgences avant d'être allée déposer une plainte à la maréchaussée. 
Le chien est un fourbe, une rosse, une sale bête mal aimée par ses maîtres, folle à lier, équipée en permanence d'un boîtier qui lui envoie des ultra-sons ou des décharges à chaque fois qu'il veut japper. Là, il a agonisé de déception de n'avoir pu m'attraper. 
J'en suis sortie traumatisée, scarifiée et tremblante.
Le jardinage est dangereux! Pour sûr!

lundi 17 juin 2013

Les grillons


Je voue un amour particulier aux grillons. L'absence d'été ne les empêche pas de chanter en choeur depuis quelques temps et j'aime les écouter en jardinant.
Une des grandes joies de mon enfance fut d'aller à la chasse aux grillons: pas de fusil à pompe, ni de d'objets contondants pour tuer la bête mais une simple  herbe fine, toute fraîche cueillie. 
Le grillon chante à la fin du printemps lorsque les herbes sont hautes dans les champs, que les coquelicots fleurissent sur les talus et que les digitales les dominent de toute leur hampe majestueuse.
Le but était de prendre un couple et de le mettre dans la boîte à chaussures préparée pour la circonstance, son couvercle était troué de minuscules scarifications faites au couteau pointu. 
Très con la boîte à chaussures, puisqu'on ne pouvait pas les observer! 
Au bout de quelques jours, ne les ayant pas une seule fois entendu chanter, on les lâchait dans le jardin avec le secret espoir qu'ils y élisent domicile! Mais il est fort probable qu'après la sévère période de jeûne à laquelle on les avait soumis, ils n'avaient guère envie de s'éterniser ni d'y faire leur trou.
J'aimais la marche d'approche dans le champ à vaches, à petits pas légers, courbée sur les grandes herbes. Plus tard, j'ai appris que point besoin n'était de les surprendre puisque l'habitat est généralement situé dans un endroit sans herbe, avec une terre lisse, ratissée par les pattes, propre comme un sou neuf. Il s'agit d'une petite terrasse pour se dorer au soleil que la bête apprécie particulièrement.
J'aimais ensuite chatouiller la bestiole  au fond de son trou avec le pied de l'herbe fine, on la faisait rouler entre pouce et index, en deux temps trois mouvements le grillon sortait, il suffisait de le cueillir.
J'aimais le garder un temps au creux de ma main, qu'il chatouillait. 
La seule fois où la chasse fut véritablement risquée, fut lorsque les vaches, qui jusqu'alors paissaient paisiblement, excitées par les mouches, s'étaient précipitées sur ma copine et moi, on disait alors qu'elles mouchaient! On avait détalé, totalement mortes de trouille, elle en traversant un champ d'orties qui lui laissèrent pendant deux heures des boursouflures urticantes. Je ne l'ai jamais revue! Je m'en veux encore de l'avoir attirée dans ce qui m'a semblé, longtemps, être un guet-apens ; elle avait une mère couveuse qui préférait voir ses enfants devant la télé que dehors à battre la campagne, ce fut pour elle la première et dernière fois qu'elle  courut dans les champs. En prime, elle prît un savon mémorable.

dimanche 16 juin 2013

Gay, gay gai ...


Mariage pour tous à Angers célébré avec la clémence de la météo des bords de Loire! Les autorités, compte tenu du buzz, avaient prévu la volaille qui batifolait sous les arbres (draguait?) pour rien puisque les furieux intégristes catho ont préféré ignorer l'évènement .
Le maire est arrivé débonnaire et souriant, d'un pas de sénateur ; le discours a rendu hommage à Taubira, celui des mariés à l'action des associations, des amis, de la famille.
Ce fut aussi l'occasion de pénétrer dans l'antre de la mairie, la très belle salle des mariages, d'admirer par la fenêtre le jardin du mail, de déambuler dans les rues de cette très jolie ville sous le soleil de printemps, et de prendre le verre de l'amitié au café des orfèvres dans le cadre provincial (clin d'oeil aux parisiens) du musée des Beaux-Arts.

Bon vent et bonne vie aux mariés!

vendredi 14 juin 2013

Kerdévot


Dimanche, comme de coutume, il tombait des hallebardes!
Même si je n'aime guère lire le ouest France* dimanche, je dois reconnaître qu'en ces temps  merdiques il peut être utile de le parcourir. J'aime tout particulièrement lire leurs bons plans du week-end, ils ont le bon goût de dégoter le troc-et-puce improbable, la randonnée inédite ou l'inauguration remarquable.
Dimanche, l'association Arkae fêtait le retour du retable en la chapelle de Kerdévot, superbe dans son écrin de verdure. 
Petit point culture, pour mes lecteurs incultes passionnés, le retable flamand est la pièce maîtresse de la chapelle, en chêne polychrome et doré, il raconte la vie de la Vierge. Il date de 1500 et a été réalisé par des ateliers d'Anvers et de Malines. On se demande toujours quel richissime mécène l'a offert à  Kerdévot, à la faveur des échanges maritimes entre la Bretagne et la Flandre. 
Collée à la chapelle, la sacristie est remarquable, elle date de 1705 et son toit est en forme de carène de navire renversée. L'ensemble est monumental, dans un écrin de verdure, et le découvrir au détour d'une petite route dans la grande banlieue de Quimper est surprenant (Commune d'Ergué-Gabéric). 
Notre campagne est d'ailleurs truffée de chapelles, certaines sont mises en valeur tout l'été à la faveur d'expositions, j'en conseille vivement la découverte surtout si l'été reste aussi pourri. 



* Une gentille jeune femme est venue, il y a quelques mois me proposer de tester le Ouest-France dimanche gratuitement, ce que j'ai accepté sous réserve que je pourrais confirmer ou infirmer la prolongation ou pas de l'abonnement. A ce jour, j'attends toujours le papier de rétractation! Si ce n'est pas de la vente forcée ????
Cela dit, il ne tient qu'à moi de passer un petit coup de fil au service abonnement pour faire cesser la livraison. Je me tâte, partagée entre l'envie de trouver l'occupation du dimanche qui me fera oublier la pluie et celle de me débarrasser d'une encombrante feuille de chou dominicale...

jeudi 13 juin 2013

Météo, quand tu nous tiens!

Je ne regarde jamais la météo! Sauf peut-être lorsque je vais courir car je n'aime pas s'il tombe des cordes! Quoique, depuis peu,  quand il pleut, je sors galoper, c'est devenu une telle drogue que  je ne peux pas m'en passer. Ma copine pharmacienne fait de la course d'orientation, par tous les temps et sur tous les chemins, par conséquent ce n'est pas une petite pluie bretonne qui va me retenir, me suis-je dit récemment! On n'est pas des bleus-bite (passez moi l'expression). On est des warriors!

Cet après-midi, je suis partie sous un soleil radieux mais une averse énorme m'a obligée à me réfugier sous un arbre, inutilement! J'ai dû continuer vaille que vaille et vaillamment. Araarh, ce fut bon! (ça c'est le râle de défoulement après la course!)

Si l'on ne travaille pas dehors, je ne comprends pas très bien, cette fascination pour la météo. Ma mère en est gaga, j'ai même songé, une fois, lui offrir un abonnement à une chaîne spéciale: le soir elle commence par celle de 19h, elle s'y colle 20 minutes avant, afin de ne pas la rater puis elle vérifie celle de la région,  enquille sur les flashs des télés publiques vers 20h pour terminer par TF1 la bien nommée ... C'est littéralement insupportable quand on est avec elle, car c'est souvent une question de vie ou de mort, elle doit être sure qu'il n'y aura pas de congères le lendemain. J'aime tout particulièrement lorsqu'elle téléphone ou vient me voir afin de me prévenir qu'il va pleuvoir et que je ne pourrais pas sortir. Elle annonce la tempête, la neige, le vent, le verglas, les cyclones... que le temps sera pourri et que ça sera la cata, et que la journée sera foutue! Y a pas, même si je prends du recul, elle me plombe le moral!
Je ne me suis jamais préoccupée de la météo sauf lorsque je gardais les élèves pendant la récréation. Régulièrement et à tour de rôle, un couple surveillait, par tous les temps, les dix classes de furieux excités qu'il n'était pas question de garder confinés. Il fallait sortir les fauves! Ils déboulaient dans la cour, déchaînés, en braillant comme des ânes. Certes, nous étions toujours  deux  à faire le plancton planton à la lisière du préau et de la cour, mais quand le temps était mauvais, les collègues se la coulaient peinards dans la salle des maîtres. On disait la salle des maîtres et non des maîtresses. Dire "maîtresses" aurait pu exciter les imaginations perverses, on  nous aurait imaginées  en guêpière léopard chevauchant les chaises autour de la machine à café, mais je m'égare. En fait, toutes les semaines on s'y collait, jamais au même moment de la journée, y avait un planning, le plus pénible était la récrée du midi, la plus longue, celle où l'on finissait congelées. Du métier d'institutrice, c'est mon souvenir le plus désagréable! (avec instit en maternelle mais c'est une autre histoire)

mercredi 12 juin 2013

Math, math, math ...


Math, ce qui nous tue ...
Comment écoeurer les élèves qui pourraient être scientifiques sans les mathématiques? Mettre coefficient 7 au bac S, alors que physique et SVT (sciences de la  vie et de la terre) n'ont que coefficient 6. C'est donner une prime à ceux qui sont au dessus du lot, qui, quoiqu'ils fassent, auront toujours plus de 15/20 en math, car ils savent travailler cette matière, car ils impriment sans difficulté aucune, ne se posent guère de questions, ils font des maths comme je fais de la prose!
D'aucuns nommeraient cela de la discrimination et ils n'auraient pas tort.
Les nouveaux programmes de physique ont démathétisé la matière et c'est heureux mais sans lui donner l'égalité avec ce qui fonde notre sélection, les sacro-saintes mathématiques.
Dommage!
J'ai déjà dit qu'il y avait un problème avec... De là à dire que ceux qui échouent, n'ont pas leur place en S, je l'ai entendu cette semaine en conseil de classe:  "ils veulent tous faire S voilà ce qui arrive, .... c'est bien fait".
En attendant, on ne forme plus d'ingénieurs, ou pas assez! 
Il faut pour l'élève moyen une forte dose d'abnégation pour continuer coûte que coûte  et penser qu'un jour, un prof, une équipe auront à coeur de le faire progresser sans larmes...
Mais je radote. 

mardi 11 juin 2013

Au jardin


En juin on peut déjeuner dehors, enfin presque! 

Cinq personnes sont assises face au photographe le long du cabanon qu'elles doivent posséder en banlieue ou à la campagne. Le petit jardin est cerné de grillage et l'on aperçoit la maison voisine. C'est un beau cabanon, fait de belles planches standardisées; il est  doté d'un solide toit qui déborde sur la porte d'entrée. La fenêtre, ou plutôt le volet est ouvert, les rideaux sont tirés.  Un canotier est accroché à la patère faite de deux branches taillées, près de la pioche au repos. Un seau tout cabossé, quelques buches, sont rangés près du pied de porte.
Le photographe n'a pas d'assiette ni de chaise, il est de passage  mais il est bien là, la famille fixe l'objectif, à l'exception de celui assis en bout de table. Celui-ci est en chaussures de ville vernies, il a tombé la veste du costume, celle-ci bien pliée est posée derrière lui sur un tabouret, son gilet est déboutonné, ses manches retroussées, il se détend mais l'air est triste ou plutôt nostalgique.
Un couple est en chaussures ouvertes blanches, sous la table, sombre, elles tranchent avec l'herbe haute piétinée. L'homme a gardé son béret qui fait corps avec sa tête, la femme est en gilet sur une robe à col croisé, à carreaux,  boutonnée sous le cou.
Tous sont venus à la campagne ou rendent  visite à une mère, celle qui trône sous l'arbre maigrichon, un drap la protège d'un petit air frais car elle a les bras nus. Elle pince du bec, aurait dit mon père, pour caractériser quelqu'un qui fait la tête, ou ne sourit pas. La scène me fait penser à lui, qui était pourtant plus jeune que ces gens, il n'était pas né lorsque cette photographie a été prise.
La fille entre les deux hommes, en blouse  a le regard goguenard. A y bien regardé, elle a l'air bien jeune et ressemble comme deux gouttes d'eau à l'homme en béret.
Cinq bouteilles trônent sur la table, deux  sont presque vides tandis que trois attendent qu'on les entame. Les verres sont pleins devant les assiette creuses. Une toile cirée ou une nappe brodée recouvre la table qui est solidement plantée sur l'herbe tandis que les chaises ont besoin d'être équilibrées sur des planches de bois. Pas question de bouger. 
C'est dimanche lors d'un repas à la campagne, sur les bords de la Marne?

samedi 8 juin 2013

Retour à Yvetot, Annie Ernaux


J'ai découvert les romans d'Annie Ernaux quand mon fils était en seconde. Sa professeure d'alors, fraîchement arrivée de Paris, leur avait fait lire la place . Afin de l'aider, je m'y étais collée et n'ai plus arrêté. Ce fut une véritable révélation.
J'aime cet écrivain, c'est une grande.
Ses textes m'émeuvent, Les années fut un régal.
Pour la première fois, le 13 octobre 2012, à la demande de la municipalité, Annie Ernaux accepte de rencontrer les habitants de la petite ville cauchoise où elle a passé son enfance. C’est le texte de cette conférence, inédite, que publie ce livre, accompagné d’un cahier de photos personnelles avec, en guise de légendes, des extraits de ses livres publiés chez Gallimard. Retour à Yvetot explique la manière qu'elle a d'écrire, le rôle joué par les souvenirs.

vendredi 7 juin 2013

Hommage au gras!


Waffa était grasse, ronde, jeune et fraîche. De longs cheveux noirs bouclés, une visage de poupée, un tempérament de feu, elle tabassait son mec à coup de lampe de chevet. Notre plaisir était de repérer les endroits où la vaisselle avait percuté le mur, les portes où il avait pu laisser des morceaux de son arcade sourcilière, la dite porte qu'elle lui avait lancé à la figure lors d'une discussion rock and roll.
Waffa était sensuelle et savait exciter les mecs, notamment avec  danse du ventre enflammée, agitant sous leur nez son bide plantureux, blanc et lisse.
Ils en bavaient, tiraient une langue de six pieds de long ....
On avait particulièrement aimé le jour où elle avait fait une démonstration de son art devant le conjoint intégriste, -barbu saoudien de passage-, d'une camarade d'université. Le pauvre bougre ne savait plus où se mettre, tournant le dos à la danseuse et aux spectateurs. Elle riait de toutes ses dents et se délectait du malaise dans lequel elle le mettait tandis que nous rigolions sous cape.
Je pense souvent à elle, en me demandant si elle a continué à persécuter les hommes! Elle avait une âme de battante et voulait à tout prix réussir dans la vie. J'espère que son voeu fut réalisé.

mardi 4 juin 2013

Glou glou, blurp ....


 Episode 1
Depuis trois semaines, mes toilettes parlent, la cuvette éructe, grogne, vomit, gerbe, régurgite, mais uniquement de l'eau (heureusement). La maison vit! Ses tripes et boyaux sont malades, bouchés, elle reflue, rote, pète, crie son désespoir. 
Je la surveille, je visite les WC plusieurs fois par jour, évaluant le niveau de l'eau. La cuvette est parfois pleine à ras bord, parfois vide, ou presque, lorsqu'une grande aspiration façon sluuurp s'échappe du local. 
Par ailleurs, pas d'autres symptômes, si ce ne sont quelques gargouillements dans mon cagibi, une légère fuite d'eau sous la chaudière qui a le bon goût de faire tâche mais ne semble guère inquiéter mon chauffagiste plombier dont je n'ai pas vu la voiture cette semaine! 
Rien ne s'échappe du jardin, le couvercle de la fosse sceptique ne se soulève pas comme je l'ai constaté une fois chez une copine, cela dit il y a triple couvercle.
Episode 2
Mon  beauf est venu en visite, sans crier gare, il a utilisé les ouats pour la grosse commission: le piège! Heureusement qu'on est intime, sinon il était condamné à passer un temps infini dans le local avant de pourvoir passer la balayette, de manière à ne pas faire savoir à la cantonade que ses étrons flottaient toujours dans la cuvette. Il a râlé, conseillé, tenté de vaincre notre flegme tandis que nous lisions la presse du matin. En vain! "Faites quelque chose"!
Episode 3
Hier un filet d'eau s'est échappé sous le lave-vaisselle qui ne lave plus très bien, les aliments restent collés, c'est suspect. Finalement, j'ai craqué avant de ne plus pouvoir utiliser tranquillou  mes WC préférés, j'ai appelé mon déboucheur favori, mon spécialiste es-tuyaux  en espérant que, depuis Noël, il ait fait des progrès dans l'art de l'aspiration. Cette fois-ci, j'ai décidé d'être présente, de ne pas laisser à d'autres,  le merdier à démerder. J'ai assumé et dévoilé au professionnel,  le secret qui consiste à déloger le four de son réceptacle afin d'accéder au saint Graal: le trou miraculeux permettant d'introduire dans le vagin le furet libérateur, éjaculant  l'eau sous pression pour repousser les terres grises vers la fosse.
Taaddaah!
Sonnez trompettes, résonnez hautbois!
C'est avec une satisfaction infinie que le spécialiste et moi  avons observé sous le soleil rasant, la fosse septique se remplir d'eau chaude, celle qui s'écoulait de mon évier!
Depuis, plus d'odeur, plus de gargouillis .... jusqu'au prochain épisode! 

dimanche 2 juin 2013

A la piscine ...




Pour le moment les Balnéïdes de Fouesnant reste la plus belle piscine du littoral, avant bien sûr l'inauguration de l'Atlantide, future bain de pieds de Concarneau: une architecture digne du continent disparu, avec vue sur mer au bord du bois de pin! ... 
A fréquenter les Balnéïdes assidûment depuis plus d'un an, j'avoue en connaître presque toutes les habitudes. Cependant j'ai découvert que le jeudi, le créneau réservé uniquement aux adultes était à peine fréquentable, je n'y ai jamais vu autant de monde de plus de 70 ans, toutes les lignes d'eau sont pleines à craquer et ce n'est pas facile d'y faire la trace. 
Le dimanche, la piscine ouvre à 10h, la première heure fait le plein puis à 11h il n'y a plus personne mais on peut à nouveau goûter au plaisir des enfants qui braillent dans les cabines et des parents qui crèvent d'envie de les secouer afin de les faire taire mais n'osent pas ... Ils sont souvent affamés, ou fatigués! 
Quant à ce père qui a répété dix fois à son enfant :" et qu'est-ce qui dit papa si tu fais caca dans ta culotte ? " je ne l'ai jamais su ! Je me disais que, personnellement, je préférais dans la culotte que dans la piscine! 
Pour les amateurs de coquillages et de crustacés, j'ai pensé que des photographies de leur piscine pouvaient faire l'affaire. Ici, les viviers de Port-La-Forêt. 

samedi 1 juin 2013

Mud ou Laurens Anyways?


S'il fallait voter, incontestablement, je choisirais Laurens Anyways de Xavier Dolan!!

Je n'ai pas dormi, au cinéma, devant Mud de Jeff Nicols, c'est déjà un critère hautement positif, cependant je me suis un poil, (trois poils) ennuyée jusqu'à regretter mes 8, 50 euros. Ce film n'a rien de jubilatoire, finit à l'américaine, les paysages sont beaux certes notamment les maisons de bois sur les rives du fleuve (...oui.. bon, hein, on ne va pas en faire tout un plat), l'histoire est culcul la praline, politiquement correcte, attendue. Les enfants jouent bien, sont attachants mais ce n'est pas ce film qui va révolutionner le cinéma. (Note à moi-même, ou je n'ai rien compris ou je ne dois vraiment plus faire cas des critiques). Dans le genre, trognes, parents irresponsables qui partent en live, j'ai largement préféré l'inénarrable Killer Joe que je recommande vivement. 

Par contre Laurens Anyways, qui passe  à la télévision sur Canal+, est une vraie surprise pour moi n'ayant pas suivi le festival de Cannes l'année dernière (à la télé). Ce film fleuve sur un sujet difficile est un régal: jeu excellent des acteurs, Melvil Poupaud, Nathalie Baye dans toute la truculence d'une femme au retour d'âge, et Suzanne Clément au sourire et au rire fabuleux.
Au delà de l'histoire, j'ai été particulièrement touchée par les images superbes et la poésie du film, les atmosphères et le courage qu'il faut à Laurens pour s'affirmer et être soi. 
ps: J'ai volé cette photographie en regardant la télévision et je suis  toujours  très surprise du résultat.
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