lundi 27 mai 2013

La culture du bas-côté tout pourri!


Je ne comprends pas le fonctionnement de notre service de voirie. Dans ma ville, il y a de charmants quartiers où tout est balisé, les trottoirs tirés au cordeau, longés par des parterres du plus bel effet, bien garnis de plantes fleuries et d'herbes légères qui saluent le visiteur ; des pistes cyclables dignes de ce nom, des passages cloutés bien marqués, des chicanes, des arbres, de la joie et de la gaîté.... Et puis il y a mon quartier pire que certains endroits de Roumanie au charme des années 50! Je m'explique!


En Roumanie, il y a les autoroutes ultra-modernes, les routes nationales aux normes européennes et ces petits chemins parfois goudronnés qui relient les villages les plus improbables, truffés de nids de poule, au bas côté herbu. C'est tout le charme de la campagne. C'est roots...
Chez moi, c'est urbanisé sans l'être, c'est rural sans l'être, c'est tout pourri.
Depuis ce matin, des engins raclent l'herbe du bas côté qui jouxte le fossé afin de le gravillonner au 20/40. Le 20/40 c'est un caillou gris, immonde, coupant qui sert à stabiliser les chemins. Les ouvriers municipaux sont en train de transformer une route toute bosselée, en boulevard immonde, bordé d'un bas côté de fin du monde, après la largage de la bombe A, sur lequel on a tous les risques de se tordre une cheville, de choper des cailloux dans sa chaussure, de bousiller ses gentes si par malheur on roule dessus en bicyclette, de péter son parebrise si le conducteur, devant soi, mord la poussière. En plus d'être dangereux, c'est moche, la largeur de la rue  incitera les voitures  à accélérer, l'herbe finira par pousser, car la nature trouve toujours son chemin et donnera au paysage une sensation d'inachevé, de bout du monde à l'écart de la civilisation, sans le charme! Mais on ne sera plus obligé de tondre, et le piéton ne se mouillera plus les pieds ...

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