samedi 30 mars 2013

Toutes les nuances de gris...

Voici donc un week-end pascal comme on les aime, tout en gris ...Sur la dernière photographie, l'aigrette blanche a changé de monticule à mon passage afin de s'éloigner un brin. Elle s'est ramassée une énorme vague qui ne l'a même pas fait vaciller sur son rocher. Elle s'est ébrouée comme un chien tandis que je continuais mon footing humide! Très...


vendredi 29 mars 2013

L'arithmétique des dieux de


L'arithmétique des dieux de Katrina Kalda est un roman (autobiographique?) excellent. Il est bien écrit, bien construit, pas racoleur pour deux sous, à la différence de  Purge de Sofie Oksalen, très subtil et historiquement passionnant.
Je ne saurais faire aussi bien que la passionnante critique du Monde. 
Je vous le conseille.
L'auteur montre comment les secrets de famille peuvent affecter durablement la vie des générations futures. J'apprécie également les lettres de déportations incluses dans le récit, envoyées par les victimes de Staline au lendemain de la seconde guerre mondiale. On songe à Euguenia Guinzbourg. 

jeudi 28 mars 2013

Fantasmes



Pourquoi se faire du mal en imaginant le pire? 
Lorsque j'étais petite, ma mère (et moi) collectionnions les images francOrusse. Tous les quinze jours, pendant au moins 5 ans, j'ai mangé le mardi et le mercredi soir de la crème à la vanille dans des petits ramequins en verre. Le reste du temps, c'était riz au lait: du plâtre, sans goût aucun, qui collait au palais, immonde, bourratif, abject, que j'étais forcée d'avaler coûte que coûte, quitte à y passer des heures. Finir le pot à petites bouchées avec une lichette d'eau à chaque fois était probablement la solution la pire, imaginer autre chose en bouche ne marchait jamais, donc liquider le plus vite possible cette mixture infâme dans laquelle la cuillère tenait toute seule debout ( et je ne trouve pas de mots assez violents pour évoquer l'envie de vomir qui me vient encore) restait la meilleure solution puisque, l'été, il y avait parfois la promesse de quelques moments passés dehors avant d'aller au lit.
Mais ce n'est pas le sujet, le plaisir de la crème franco-russe est aussi lié à celui de coller dans un album rouge, les images illustrant huit contes de Perrault. N'ayant pas assez avalé de crème, certaines histoires restent borgnes! En fait, plusieurs "grandes marques" comme la compagnie franco-indochinoise, le chat, Poulain, Tarzan, Tintin ou Line "le journal des chics filles" permettaient de les collectionner plus rapidement mais ma mère achetait uniquement les crèmes en poudre et le chocolat qu'elle émiettait sur d'énormes tartines beurrées de pain de "trois" pour le goûter.
Certaines images m'ont réellement marquée, je les regardais sans cesse, imaginant une issue heureuse, une solution au problème, -ou pas-, une catastrophe imminente, le poids de la faute, l'anathème. Il me reste le souvenir d'une réelle perplexité face à ce que je contemplais, d'être restée littéralement "bloquée", ne trouvant pas d'issue à l'histoire suggérée.
- Riquet à la houpe à l'orée du bois face à la princesse: roux, petit et moche.
- ce gros con d'ogre dans le petit Poucet, s'apprêtant à égorger ses filles: "il coupa sans balancer la gorge à ses sept filles".  

- la femme de Barbe Bleue découvrant le sang sur le sol de la chambre interdite puis nettoyant en vain, la clé tâchée ...
- Peau d'âne fuyant sur la route vêtue de sa peau noire et  lourde. 

Je suis presque sure de n'avoir jamais lu les textes ; à les parcourir, on se rend compte qu'ils ne sont pas adaptés aux enfants, écrits en vieux français. Ma mère devait me faire un résumé des contes,  s'attardant sur ce qui me faisait peur, puisque mon inquiétude la faisait beaucoup rire. 
Aujourd'hui  Peau d'âne, courbée sous le poids de la peau, marchant comme ma grand-mère à petits pas, vers un destin qu'elle ignore, tourne en boucle dans ma tête. Je l'imagine se délestant de ses oripeaux trop lourds pour elle, rejetant brutalement la pelisse et sa tête que je pensais très lourde,  dans un grand soulagement salvateur (rahhh). Je ne me souvenais plus qu'elle fuyait le désir de son père, ni qu'elle emportait avec elle  ses robes couleur de lune et de soleil, ni de l'intervention de la fée qui règle tout d'un coup de baguette magique.
Mais il y avait pire (ce que j'avais oublié)! A parcourir l'album, j'ai revu la fin de la Belle au bois dormant quand le roi surprend sa salope de mère, prête à précipiter dans une immense cuve remplie de vipères, de couleuvres, de crapauds, de serpents, la reine et ses enfants, le maître d'hôtel, sa femme et sa servante: " quand l'ogresse, enragée de voir ce  qu'elle voyait (?) se jeta elle-même la tête la première dans la cuve, et fut dévorée en un instant par les vilaines bêtes qu'elle y avait fait mettre. Le roi ne laissa pas d'en être fâché, car elle était sa mère ; mais il s'en consola bientôt avec sa belle femme et ses enfants". 
Je me demandais comment on pouvait vouloir tuer la petite fille si mignonne et comment, ensuite, l'ogresse pouvait plonger réellement dans le cuve que je pensais trop haute, grouillante de vipères dont on aperçoit une tête sur l'image. Est-ce de là que j'ai une peur panique des reptiles?
Amis lecteurs et psychologues, j'attends vos explications!

mercredi 27 mars 2013

Le vide ....

J'ai besoin de vide
Toujours à traquer l'odeur latente qui subsiste dans la cagibi, j'ai entrepris un grand ménage de printemps par le néant! .... J'ai encore quelques réticences à jeter le magnifique blouson de cuir, lourd comme un camion, qui pendouille sur le portant depuis des lustres, les combinaisons de nage éculées et toutes sèches, les pots de confitures millésimées,  de 15 ans d'âge au moins, les clefs rouillées que j'espère récupérer en les plongeant dans un bain bienfaisant, les quatre bouteilles de vinaigre balsamique que j'ai trouvées, la cinquantaine de cintres qu'on m'a rapportés après les avoir réclamés six mois, les plus laids qui soient en fil de fer, les six bouteilles de dégraissant miracle ultra strong, les assiettes en plastique, les chaussures de course à pied éculées qui servent au jardinage, la cire dont on n'a jamais besoin, l'imperméabilisant dont il ne reste qu'un fond, l'amidon acheté en 1978 lorsque je faisais les cols, les fils électriques, les verres moches, les vieux pots dans lesquels on fait les meilleurs plats.
Je procède par dose homéopathique et je ne peux m'empêcher d'admirer ceux qui sont capables de virer ce qui n'a pas servi depuis deux ans.  Il paraît que c'est une règle.
J'ai donc benné trois énormes poubelles de 30 litres en un grand rhaaah salvateur et préparer un sac de vieilles fringues à emporter.
Taddah, petit bilan .... pour un article écrit par épisode tant l'appel du vide me tient depuis quelques mois
Hier c'est une énorme poubelle issue de la salle de bain que j'ai éradiquée: vieux maquillages, échantillons de crème et de parfum, périmés depuis des lustres, brosses, peignes édentés. Je voudrais rendre hommage à la méthode de maman s'organise.... Franchement, ce blog et ses conseils de désencombrement sont à lire et à relire.
 Je viens de faire le frigo, et je m'attaque aux fringues, ça sera le plus difficile probablement. Comment ne pas imaginer qu'avec le refelemele des couturiers ce magnifique pantalon bouffant à pinces ne sera vraiment plus, jamais, à la mode?

lundi 25 mars 2013

L'Amiral, une valeur sure.

Depuis des années l'Amiral (ou Grand Hôtel) à Concarneau fait face à la ville close, c'est l'ancien hôtel où Simenon fit descendre Maigret : 
"Vendredi 7 novembre. Concarneau est désert. L’horloge lumineuse de la vieille ville qu’on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq. C’est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s’entrechoquer les barques dans le port. Le vent s’engouffre dans les rues, où l’ont voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol. Quai d’Aiguillon, il n’y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules les trois fenêtres de l’hôtel de l’Amiral, à l’angle de la place et du quai, sont encore éclairées" (début du Chien jaune).
Y prendre un café au petit matin est très agréable. 
Le restaurant reste une valeur sûre, à tout point de vue: en soirée, le menu Simenon est à 26 euros, il est  renouvelé régulièrement, servi avec des vins de qualité, le service est irréprochable, le décor  ne vieillit pas,  les propriétaires exposent leur collection personnelle de tableaux de peintres locaux.  
Cette adresse ne figure ni dans les bonnes petites tables du Routard ni dans celles du  Michelin et je trouve cela fort dommage (peut-être à une autre catégorie).
En semaine, le midi on peut également manger en brasserie à des prix très attractifs. 
Samedi soir, j'ai bien sûr sacrifié à la photographie de mon assiette,  un régal!


dimanche 24 mars 2013

La tornade crade ..

" Je ne sais pas qui pisse sur la lunette des toilettes mais c'est dégueulasse, j'ai plus qu'à reprendre une douche "propos tenus (hurlés) dans les  ouatères par la fille aînée! .... Et d'ajouter en reniflant pour cause d'asthme, "maman la maison est franchement crade!" ...Autant vous dire que je me gausse, pas de bras, pas de toilettes propres!  Elles puent la pisse, et personne pour s'armer de gants Mapa, de produits odorants afin de les rendre plus reluisantes qu'un cul de chat!
Le fils aîné est revenu avec son barda, la maison est transformée en dépôt de caisses, fringues, sacs, grolles, bordel! Il faut slalomer dans le cagibi, si l'homme a bien mis le linge à laver, il n'a pas pensé à rapporter le bac à linge dans la salle de bain. 
Si personne ne met la main à la pâte, je ne vois pas vraiment comment je vais m'en sortir. 
Parce que, hein, à votre avis, qui va s'y coller? 
Voici donc un jeu de pistes en photographies de l'état du home sweet home: (je ris mais franchement ce n'est pas drôle) :
 Sacs de je ne sais quoi dans l'entrée, une veine que l'entrée soit grande ....
 Tas sur les sièges du salon, chemises en souffrance de repassage ...
 Literie déposée en tas dans l'entrée en attente que quelqu'un veuille bien séparer les draps de la couette pour lavage ..
 Chaussures pour sortir dehors, en attente dans le salon
 Queues de radis, restes de l'apéro de la veille sur la table du salon, je fais grâce des miettes et des noyaux d'olives
 Slip et mouchoirs sales dans la chambre de la jeune fille partie tôt ...
 Le lit en vrac...
 Surprise du jour, le trognon de poire  au pied du canapé, en attente de quoi, au fait ?
Le super blog maman s'organise ne sera d'aucun secours, on ne peut plus parler de désencombrement mais,  j'ose le dire, de foutage de gueule ... Sans compter les mauvaises herbes à éradiquer et les chenilles processionnaires, qui traversent en ce moment nos chemins, en tête à queue, afin de coloniser le dernier pin encore un poil en forme dans le jardin,  que je dois absolument, exterminer au plus vite... Qui ira armé du sécateur à manche géant, les dégommer sur leur branche?

samedi 23 mars 2013

Auray

Il nous arrive souvent d'aller en balade à Auray, petite ville bourgeoise près de Vannes, relativement animée, été comme hiver. On y fréquente assidument le livre penseur, un des derniers bouquinistes à tenir pas de porte tandis que tous les autres s'adonnent à la joie de vendre par internet.
Sa boutique est en gros bordel, quelques boîtes semblent rangées mais sans plan précis... Le bonhomme passionné de photographies vend de vieux clichés, en vrac ou en album. Il ne se sépare d'aucun exemplaire sans le scruter à la loupe afin de déterminer ce pourquoi on l'achète.
Je fonctionne au coup de coeur, mon oeil accroche un détail puis le prix me freine le plus souvent, mais parfois l'achat s'impose.

Ici, 18 petits garçons de six ans posent pour la photographie scolaire. Tout ce qui constitue mes souvenirs d'école y est sauf: les sabots que les brodequins avaient remplacés, et la mixité en usage à la fin des années cinquante, dans les écoles rurales. 
Il y a le chêne en arrière plan ou le marronnier,  le sol non goudronné de la cour de récréation, elles le seront au début des années soixante dans mon village, les fenêtres hautes afin d'assurer dans les classes un fort volume d'air afin que les enfants respirent et l'éclairage nécessaire, les quelques marches qui probablement desservent le logement de l'instituteur et la salle de classe. C'est, sans aucun doute,  une grosse école car ces petits gars ne sont pas mêlés à de plus grands, ils ont  l'air sérieux, souvent inquiets et semblent tellement sages. 
Bretagne, Morbihan, fin des années 40!

vendredi 22 mars 2013

Dans le jardin de la bête


Je ne suis pas très friande de livres d'histoire de vulgarisation encore moins de romans historiques à l'exception de ceux écrits par Françoise Chandernagor. Cependant, je recommande ce livre d'Erik Larson, dans le jardin de la bête.
Certes, j'ai du mal à le finir, lassée par cette écriture typiquement américaine qui sert à maintenir le lecteur en haleine et à faire durer le plaisir, et qui consiste à consacrer chronologiquement un personnage à chaque chapitre. Il est possible dès les premières lignes des dits chapitres de savoir ce qu'ils contiennent et de  lire uniquement, par exemple,  ce qui concerne Martha ou son père. L'auteur fait durer le plaisir autour de petits faits qui, à la longue, auraient pu être condensés.
Cependant, c'est un livre à lire. 
Ce n'est pas un roman, mais une enquête historique basée sur de vraies sources et d'excellentes références bibliographiques. Il rend à merveille l'atmosphère des années 1933 à 1937, en Allemagne, à travers ce qu'en ont vécu l'ambassadeur américain Dodd et sa famille. Notamment, il rend compte comment certains ont pu être fascinés par ce qu'ils pensaient voir dans le nazisme comme une révolution d'un nouveau genre, en cours, faisant fi des propos antisémites, racistes et outranciers entendus, de la réalité des camps, de la torture et des assassinats. 
A ceux-là et, notamment Martha, qui devient la maîtresse de plusieurs dignitaires nazis avant de tomber dans les bras d'un espion soviétique,  il faut plus d'un an avant de rejeter le régime et d'en voir ce qu'il a de plus tordu. Lorsque Ana Rath, qui veut épouser un Juif,  est violentée, en 1933, devant elle, par un groupe de nazis furieux, la fille de l'ambassadeur, exaltée,  continue à ne pas voir la réalité et à ne pas y croire. 
L'auteur nous fait saisir à merveille ce que j'appelle l'état de sidération dans lequel se trouve alors une majorité de personnes, y compris des Américains. Ceux qui, dès le début, dénoncent le régime ne sont pas vraiment entendus, souvent vilipendés, accusés d'aggraver les tensions. La majorité prône le consensus mou, l'attente alors que c'est ce qui va jouer définitivement en faveur des nazis.
Enfin, on prend réellement conscience du sort réservé aux Juifs, de leur exclusion de la société et de l'enfermement progressif qu'ils subissent, de l'antisémitisme global qui règne en Europe et aux Amériques, notamment.
Ce livre qui se lit comme un thriller est d'une grande richesse informative, concernant l'Allemagne, mais aussi les Etats-Unis et les milieux diplomatiques proches de Roosevelt. Il démonte les rouages des ambassades. Il donne en outre l'envie de visiter Berlin ou, en ce qui me concerne, d'y retourner.

jeudi 21 mars 2013

L'éloge de la lenteur

Quand on a le temps devant soi, sans pouvoir faire grand chose, notamment se servir de sa main droite, il y a des petits bonheurs dont on peut pleinement jouir.
Rentrer à pied de la ville en longeant le bord de mer, c'est chouette! Même sous un grain dur qui dure...
Voici donc mes coups de coeur du matin : 
 1. Duquesne veillant sur l'entrée de la ville close, un poil trapu, campé ferme sur ses deux jambes, montrant  la direction à suivre: 

2. Un banc éculé sur le chemin côtier, plus trop en état d'accueillir les popotins les plus musclés...
3. La vue en attendant le grain après la croisière la plus courte au monde ; à la demande, le bac vient vous prendre au pied des marches de la ville close:
4. La promesse d'une très belle piscine:
Je vais m'arrêter là, je ne saurais faire la somme de tout ce que j'ai vu et qui m'a plu, la rue de la ville close et sa tranquillité au petit matin sans touriste, le printemps qui s'annonce, les maisons restaurées, les promesses de jardin.
Et soudain, retour en arrière sur la friche des bas côtés, les paysages qui n'ont pas changé, le temps immuable ....
Après tout pourquoi pas, un mélange de Bécassine et de modernité. C'est bien aussi, non?

mercredi 20 mars 2013

Luxation de l'épaule


Depuis bientôt trois semaines je vis avec une attelle qui me maintient le bras en équerre le long du corps afin que je ne sois pas tentée de faire des moulinets avec mon épaule. Pas trop de risques, à priori, car je meurs de trouille de me déboîter à nouveau un os (lequel je ne saurais dire). Je vis donc jour et nuit avec un machin à scratch qui me maintient tout ça.
Si je peux me permettre, il faut absolument refuser tout appareillage qui ne corresponde pas à sa taille, les hôpitaux de montagne ont le modèle médium sous le coude qui est censé convenir à tous, or, pour moi, il était à l'évidence trop grand, j'ai bagarré pendant près de dix jours avec un truc qui ne faisait que bouger, installé façon bavoir jusque sous mon menton, m'écrasant les seins nuitamment notamment. Je me suis même demandée si ils n'allaient pas disparaître définitivement (mes roberts) sous l'effet de la pression!!!
J'ai, depuis, fait l'acquisition d'un modèle S et je revis ... Enfin ça tient et ne m'étouffe plus.
Lundi prochain, j'enlève le tout (pas le bas), mais mon bras ressemble déjà à un cou de poulet, ou à une patte de poule en caoutchouc que l'on donne aux chiens pour s'amuser, il est tout mou et tout flageolant. Mon beau muscle qui maintenait mon épaule comme un écrin, merveilleuse mécanique pour  robe dos nu ou aux manches échancrées  a fondu, on dirait une arrête de poisson, plutôt merlu, voir merluchon étique!
Les mauvaises langues me promettent une longue rééducation, façon trois semaines pour voir fondre ses muscles comme neige au soleil, six mois pour tout reprendre et encore! Mon gourou pendant 8 jours me verra tous les jours, je croise les doigts....Puis je reprends le boulot mais c'est bien parce que je suis prof, car c'est minimum six semaines, mais c'est bien connu, je fais partie du club des feignasses!
En attendant je cultive l'éloge de la lenteur, ce dont je vous parle demain. 

mardi 19 mars 2013

Ma terrasse


J'ai donc mis à peu près un an à terminer la minuscule terrasse d'où je pourrais, exceptionnellement, admirer le soleil couchant ( il faut qu'il fasse beau, chaud, que ce soit l'été), idéale apéro à deux.
L'opération s'est déroulée en plusieurs étapes, la plus radicale fut l'arrachage et le replantage de l'oranger du Mexique, et la taille façon bidasse des arbousiers et lauriers. Pendant quelques mois, l'espace, à mon grand désespoir, est resté en friche jusqu'à ce que je m'arme d'une bêche et fasse un trou profond afin de déposer le soubassement de sable qui accueillerait les dalles d'église que je gardais sous le coude, enfin façon de parler car les bougres pèsent une tonne! 
Avec ma cop. on s'est charrié un mètre cube de sable que l'on a benné dans le trou préalablement bâché puis l'homme de l'art, car il était hors de question que je me pète le dos (après l'épaule c'eût été mal venu) a posé le sol. Depuis le banc (indien) trône, il me reste à planter autour quelques arbustes afin de planquer le grillage du voisin . 
La plante à droite, sur la photo est toujours en pot, mais elle a depuis des lustres pris racines, je me tâte à l'enlever ...
Quand j'aurais retrouvé l'usage de mon bras je m'attaque à éradiquer les tubes oranges prévus pour accueillir l'éclairage mais qui depuis 5 ans sont toujours la bouche ouverte vers le ciel à récuperer l'eau de pluie, autant dire que le tuyautage est probablement foutu! Je vais la jouer cache-misère mais élégant, soit raser, bâcher et préserver avec des cailloux au cas où, un jour il me prendrait l'envie de grandes illuminations façon Versailles.

lundi 18 mars 2013

De la vacuité


Je suis  une lectrice assidue du Monde et de ses feuilles spécialisées. Pas un week-end sans un article concernant les habitudes des internautes qui n'échappent à l'analyse du journaliste, souvent inspiré par les études de sociologues, ou de psychologues, voir d'analystes tout court de tout et de rien. Aujourd'hui,  il s'agissait d'un papier concernant les photographies culinaires, celles que publient les clients sur leur smartphone, avant même de dégainer leur fourchette. L'auteur discutaille sur le bienfondé de la pratique, étudie le procéder qui, selon lui, relève le plus souvent du m'as-tu vu?
Et si tout simplement, l'instagrammeur voulait sceller l'instant de bonheur qu'il ressent, s'imaginant archiver pour lui, d'abord, ce moment magique qui est de se régaler au restaurant! Leur fréquentation, n'en déplaise aux Parisiens, n'est souvent qu'un moment d'exception, choisi, heureux. Immortaliser son assiette de frites donne le sentiment d'inscrire l'instant dans le granite! 
La semaine dernière un de ces observateurs de la société critiquait les touristes immortalisant les paysages avant même de les regarder! Selon lui, il s'agissait de chercher à mettre en cadre, d'ordonner, de baliser avant de vivre. Il est vrai que voir l'ipad brandi au dessus de la tête est souvent très comique, mais je ressens pour ces visiteurs une grande indulgence et de l'empathie.
Stop, laissons les gens vivre comme bon leur semble sans forcément y voir un trait profond de société!
Ces analyses  me font immanquablement penser à un ouvrage d'Heinrich Böll, lu il y a bien longtemps. Vers 20 ans, j'étais fan de cet écrivain allemand, je n'ai, à ce jour, par replongé dans ses romans de peur d'être déçue, mais je les garde précieusement. Pour vous ce soir, je m'y colle car l'analyse des pratiques de nos contemporains par les journaleux de tout bord me fait immanquablement penser à soeur Rachel dans Portrait de groupes avec dame, observant au réveil les résidus tant solides que liquides de la digestion des jeunes pensionnaires de son établissement. Celles-ci n'avaient pas le droit de les faire disparaître avant que soeur Rachel les eût examinés. "Contrôle qu'elle exerçait sur les filles de quatorze ans dont elle avait la charge, avec une sureté de diagnostic époustouflante". La bonne soeur avait développé toute une théorie du bien chier, et notamment, l'idée qu'une bonne hygiène défécatoire ne pouvait que s'accompagner d'un cul propre à la sortie de l'étron. Il n'était alors besoin d'aucun papier. L'héroïne, Léni, (remarquablement interprété par Romi Schneider dans le film du même nom) s'appliquait chaque matin, à couler un bronze parfait et je ne pouvais m'empêcher de penser que cette expression triviale révélait une pratique proche du grand art: selon  Rachel, surnommée Aruspice, "tout individu sain intelligent, peut accomplir ses fonctions organiques, sans devoir recourir au moindre petit bout de papier". Chier artistiquement pouvait donc être l'objet d'un sujet littéraire mais également une oeuvre hygiénique révélant une santé parfaite. Le moindre écart, diarrhée, merde collante, relevait la mauvaise hygiène de vie, le dysfonctionnement sanitaire, le désordre psychique et la faute de goût.
Mais quel rapport me direz-vous avec ces articles qui auscultent les pratiques modernes? Aucun si ce n'est qu'à chaque fois je mesure l'inutilité de l'examen, qui ne sert qu'à étaler la crème sur la tarte. Immanquablement, je me demande quand on ira examiner ou renifler le trou du cul de nos voisins, pratique médicale autrement plus utile?

dimanche 17 mars 2013

La mare aux canards


Je reçois à l'instant des nouvelles de mes amis d'Angers, toujours à l'affût d'une expérience inoubliable, d'une aventure exaltante, d'un récit imagé, d'une découverte incomparable, d'un vin très fin, d'une image rare, d'un rangement à breveter. Hier, j'ai reçu un coup de fil avorté me mettant la puce à l'oreille, V. n'appelle jamais en milieu d'après-midi sauf à avoir quelque chose à raconter! Je n'ai pas insisté comme le téléphone buggait, tout vient à point à qui sait attendre! 
Bingo! 
Hier soir donc, la conversation commence,  sibylline, " je me suis baignée". Aussitôt, je pense mer, vagues, grande marée d'équinoxe,  puis,  me ravise, à Angers, impossible ; j'opte alors pour  carrelage de piscine, noyade, malaise,  mais vu le ton, je pense  maillot qui se détache, pipi dans le bain, bref, un truc marrant, ne nécessitant pas qu'on en fasse tout un plat....
Que nenni, avec la volonté de fer de se bâtir une silhouette musclée, mon amie a décidé, depuis peu, de fréquenter  un cours de gym, en bord de Loire, à Sainte-Gemmes, cours potable façon Max le gourou, mâtiné de  pilates... En sortant, absorbée par la saine fatigue et  la satisfaction d'avoir éprouvé ses abdos, V. se dirige benoîtement vers sa voiture quand elle avise une surface verte et rouge, façon sol en terre battue de terrain de tennis. Un doute surgit dans son esprit anesthésié par l'activité sportive mais aussi galvanisé par la découverte d'un nouveau milieu, elle n'hésite pas à y mettre un pied subodorant au pire qu'il n'y aurait  que 10 cm de profondeur  s'il s'agissait d'une flaque !

Taddaaahhhh! 

Pas 10 cm non, 1,50 m,  elle a donc fait le grand plongeon tout habillée, songeant tout de suite qu'il lui fallait sauver son iphone, balançant alors le sac à main vers la rive. Elle a fait 3 brasses avant de pouvoir s'extirper du marouilleau, grelottante, des lentilles d'eau dans les trous de nez et dans les cheveux. Les deux mecs, sur le parking, qui ont vu l'opération en sont restés sans voix et les bras ballants! " Heureusement j'avais un plastique pour m'envelopper les jambes afin de ne pas mouiller la voiture"!
Ben voyons! 
La fille aînée, atterrée,  a ricané se demandant dans quelle galère sa mère serait  capable de se fourrer la prochaine fois, la jeune a rigolé, le mari me promet une photographie! Je n'ai pas encore bien compris comment elle a fait pour sortir de la mare.

samedi 16 mars 2013

Tous les salauds ne sont pas de Vienne, Andrea Molesini


Ce roman est inspiré de faits réels il fut couronné en Italie du prestigieux prix Premio Campiello en 2011. ll est présenté en quatrième de couverture comme une fable mélancolique sur les héros et leurs illusions, ce qu'il est effectivement et à ce titre un poil décevant.
On a du mal à croire à la tragédie qui se noue sur le Piave, ligne de défense contre les Autrichiens et les Allemands. Est-ce dû à la traduction ou au fait que le narrateur soit un jeune homme de 17 ans qui découvre la vie, l'amour physique et la mort? L'auteur a incontestablement raté le récit de l'horreur en mettant  tous les évènements sur un même pied d'égalité  et on n'est pas loin de penser que le jeune homme est un poil inconscient ou débile. Vraiment dommage, pourtant je suis allée jusqu'au bout du livre, avide d'en connaître plus sur la guerre et la vie des habitants de cette région ravagée et meurtrie. 
Molesini n'exploite pas la richesse du manuscrit dont il s'est inspiré, Journal de l'invasion de Maria Spada; devant la richesse des idées qu'il aborde on peut même parler de gâchis. 

Ce roman "léger", une bluette,  est bien écrit mais il n'arrive pas à la hauteur des ouvrages de Giorgio Bassani, Carlo Lévi ou Mario Rigoni-Stern . 

vendredi 15 mars 2013

Pas trop vite!


Quelle empathie! 
Ma fille est revenue du lycée avec une palanquée de messages notamment de mes élèves qui me souhaitent un prompt rétablissement mais pas trop tôt! 
Pour le moment, je me bats avec mon attelle qui ne tient plus, j'ai tenté un harnachement avec épingles à linge mais celles-ci ont explosé sous le poids du bras! Hier, je n'ai fait que le porter suscitant en fin de journée un méchant point douloureux au milieu de l'omoplate.
Ce matin, armée d'une brosse j'ai astiqué comme une furieuse le scratch noir extirpant moultes cheveux et saloperies en laine! Je pense enfin avoir trouvé la solution, ce foutu truc a l'air de tenir .... Ouf!  
En attendant un bras droit plus vaillant, voici une carte postale des montagnes d'Ariège vers le mont Vallier!
Enjoy! 

mercredi 13 mars 2013

Un petit air de printemps!


Puisqu'il me reste mes deux jambes, je marche, rapidement sur le chemin côtier. La pratique est exaltante et je me plais à rêver de retraite! Quoique la sollicitude de mes chers collègues me manquerait!
Mais se lever à pas d'heure, faire ce qu'on a envie sans contrainte, cela a du bon et même du très bon.... 
Le seul problème est la peur que j'ai de me noyer dans un verre d'eau, de me sentir submerger alors que je n'ai rien à faire, de ne plus trouver le temps à rien car la moindre activité prend des plombes à se mettre en route et à se réaliser. Finalement je vais goûter pleinement cet intermède.
Billet un poil court mais me contorsionner ne me vaut rien, j'ai un point qui me chatouille, là!

mardi 12 mars 2013

Villages du rural profond: Ariège!


Il y a plus paumé que le centre de la Bretagne, ce sont les villages de montagne d'Ariège, Massat, Oust, Seix, Ercé... Lorsque le ciel est gris, on en prend lourdement conscience! Pourtant les collines, les vallées, les pentes sont truffées de granges et de hameaux, aux maisonnettes collées à leur chapelle ou leur petite église, attestant la surpopulation d'autrefois! Les terrasses, qu'on aperçoit entre les arbres qui ont envahi les petites parcelles, attestent ce fourmillement humain. En 1976, on voyait encore quelques vieux faire les foins. Les hommes et les femmes sont d'abord partis à l'aventure vers les grandes villes, se faisant bonne à tout faire,  maçon ou charpentier, parfois plus loin en Amérique comme les oursaillés, puis la guerre 14-18 a eu raison de nombres d'entre eux.
Aujourd'hui,  il n'y a plus que 70 habitants hors saison  à Aulus-les-bains!
Pénétrer dans la vallée après Saint-Girons,  c'est faire un voyage dans le temps d'au moins 50 ans! Les trois quarts des maisons sont fermées et ne s'ouvriront qu'en été lorsque les Toulousains auront envie de prendre le vert, d'autres affichent, sur leur façade, les couleurs vives de la pancarte de l'agence immobilière.
A vendre: lorsqu'il n'y a plus qu'un héritier ou que la demi-douzaine de descendants est bien décidée à se faire un maximum de blés sur le dos de l'acheteur,  ce qui est, en période de disette de clients,  le gage certain que le toit a toutes les chances de s'effondrer avant d'avoir trouvé un acquéreur. Les premières victimes sont les granges et la cabane du berger. Les portes, bien souvent, sont laissées ouvertes puis les animaux s'y installent, le vent et la pluie dégondent les volets, le toit plie avant de s'affaisser sur les mangeoires, qui conservent parfois un peu de fourrage, un vieux rateau de bois, une paire de sabots et la houppelande toute mitée du berger.
Depuis plus de 40 ans que je connais ces villages, ils ont eu parfois leur retour d'âge ; à Aulus on a rénové et remis en état les thermes, mais tout leur charme est parti en fumée, les platanes ont été abattus au dessus des logements des années 70. Le village a repris quelques couleurs lorsque Anglais et financiers, travailleurs télématiques pensaient pouvoir travailler loin du bruit, mais l'éloignement, l'absence de modernité informatique, le téléphone qui ne passe pas, le coût des travaux de rénovation, les intempéries, l'absence de services (médecin, poste, etc..) ont eu raison des volontés les plus coriaces. Ils sont encore quelques uns à défendre coûte que coûte la vie au pays, mais ils vieillissent, qui les remrplacera ?
On (municipalité, commerçant, conseil général, régional) se bat en désordre, sans vue globale, chacun prêchant pour sa paroisse. Et puis il y les investissemnts trop lents à la station ou étonnants comme une énorme piste de luge d'été qui n'a, à ce jour, pas encore servi,  de plus d'un million d'Euros!
Il faut aussi compter sur les inimités, les groupes de pression qui trouvent alors à faire nombre, rameutant le ban et l'arrière ban, jamais là en temps normal mais puissants, les écolos contre les chasseurs, les enfants qui sont partis mais ne veulent surtout pas que ça change.
Sous cloche mais tout cloche! 


dimanche 10 mars 2013

Sans bras droit!


Depuis 8 jours j'ai donc le bras droit collé au corps maintenu par un harnachement qui ne fait que bouger, me lie aux autres pour tout un tas de petits gestes quotidiens dont vous ne soupçonnez même pas l'importance!
 Sans compter ceux que l'on ne peut faire que seule ... comme se torcher par exemple, excusez la trivialité du  propos mais l'opération nécessite moultes contorsions désagréables; je rêve d'une douchette et d'un procédé autonettoyant.
Se laver les mains, ...
Couper sa viande
Ecrire, taper sur le clavier
Lacer ses chaussures ( vive les scratches)
Comment vais-je faire pour me couper les ongles de doigts de pieds avant qu'ils ne rayent le parquet?
Faire du café avec une cafetière qui se manipule comme un coffre-fort?
Entre le genou et l'épaule je choisis la deuxième sans hésitation mais fichtre, trois semaines et 20 séances de kiné!  

mercredi 6 mars 2013

Roots


Ici, c'est roots! Une station à l'ancienne, 40km de pistes, la plupart du temps le tiers du domaine voire la moitié est fermé pour cause de vent, ou de risques d'avalanche! Lundi, 2 km seulement étaient ouverts pour des descentes en 5 minutes et 30 minutes d'attente au tire-fesse tout pourri qui tombe régulièrement en panne!
Mais rien n'est cher !
Sauf que skier 2h en restant 6h sur les pistes, repas compris et vin chaud, bof ! Mais on aime et on aurait tort de cracher dans la soupe car il y a moyen de s'amuser !
 En fait ce que j'aime ce sont les randonnées vers les lacs y compris dans la neige et cette année les enfants trimballent un body nettement plus efficace qu'une luge!
Totale frime!

mardi 5 mars 2013

Chat noir


Demain j'investis dans une patte de lapin, un grigri et je fais tuer un poulet pour lire les entrailles et repérer dans le sang qui s'écoulera de son petit cou tranché l'avenir de la fin de semaine. 
Après mon vol plané de dimanche, six quatre mètres où j'ai atterri intacte au bas de la mini falaise, hier j'ai fait une chute à ski! 
Après Méribel, je me sentais pousser des ailes, avec le sentiment d'avoir vraiment progresser grâce à mon coach perso, attentif et bon pédagogue. La journée tirait à sa fin et je filais sur une piste sympatoche juste avant d'aller finir devant un demi bien mérité! Et alors, là, je ne sais pas pourquoi, j'ai plongé en avant, je suis tombée sur le côté gauche en vrillant, hurlant alors: poignet, humérus, épaule, la totale (j'aurais pu crier couille bite cul selon les témoins affolés et d'une gentillesse à toute épreuve), saisie d'un malaise à vomir, refusant de bouger, le nez dans la neige. Par miracle, un sauveteur est venu tâter la bête et a conclu que je n'avais rien de cassé, coup de bol! 
Sauf que je ne pouvais absolument pas laisser mon bras pendre, obligé de maintenir la manche par les dents à hauteur de mon visage, le dit appendice en équerre afin de ne pas souffrir! 
J'ai supporté benoîtement les courses, puis lorsque ma fille a ouvert brusquement la porte de la voiture où mon coude reposait, l'évidence s'est imposée, les urgences! 
Arriver là-bas à Saint-Girons quand tous les estropiés du ski sont déjà partis c'est le bon plan, j'ai immédiatement été prise en charge par une infirmière qui m'a déshabillée afin de passer la radio, le médecin est venu tâter et a conclu à la luxation, un bout d'os sortait de mon épaule en vrac, et m'a promis une réduction rapide après la radio! J'ai vraiment apprécié le radiologue (ou appariteur) façon docteur House qui m'a reprochée de n'être pas venue plus tôt et m'a souhaité bon courage pour la manipulation ! 
Et là, que du bonheur, le gentil médecin m'a saisi le bras pendant que je pompais tout ce que je pouvais dans un inhalateur, tentant de me détendre sur ses conseils en restant tendue comme un slip, ils m'ont harnachée dans un drap pour me maintenir sur le lit, vous dire si j'étais détendue!!! Je luttais puis soudain, plus rien, un bras pendant, libéré!
La suite demain car j'ai l'impression que on os sort à nouveau!

lundi 4 mars 2013

Je kife les urgences !

Pas grand chose si ce n'est une luxation de l'épaule droite . Récit plus précis bientôt . de la main gauche pas facile !
beau médecin personnel adorable et d'une grande douceur malgré la réduction (un réel bonheur!)

dimanche 3 mars 2013

Pas mon heure!

J'ai failli mourir aujourd'hui ou me fracasser la tête ou me péter un membre, bref on aurait pu me  ramasser à la petite cuillère intacte ou pas! 
J'avoue ne pas réaliser à quel point j'ai eu du bol mais les témoins certifient que c'est le cas. Ma fille qui m'a vue disparaître en vol a eu très peur, elle a hurlé.

Randonnée ce matin sur route pour monter au cirque, sportive et à bon train, une randonnée déterminée. 
Dès midi nous avons commencé à manger: saucisson sec, saucisse de foie séchée, pain, anisette, cacahuètes, vin rouge, saucisse et côtelettes de mouton sur la braise, vin rouge, fromage, croustade réchauffée au feu de bois, calvados, clémentine... Ce qu'on appelle un bon repas qui inévitablement invite à la sieste sous un soleil de plomb, sur des matelas de camping en plein soleil tandis que les jeunes font des bonhommes de neige, de la luge et du body, ( la mode est de préférer le sport décalé au classique de montagne). 
Le retour se fait pas la même route mais on peut couper dans les virages à travers bois. Pour information, les virages en montagne ont leur utilité puisqu'ils permettent d'éviter les fortes pentes! On a donc opté, en choeur, pour le chemin le plus rapide, sur les fesses. L'avantage de passer en dernier est que la trace damée facilite une glissade top moumoute
En général, je passe la dernière afin d'éprouver les diverses pistes qui s'offrent à moi et opter pour le meilleur compromis. 
Là , il n'y avait guère de choix sauf qu'on ne voyait pas l'arrivée et que c'est en vol que je me suis rendue compte  que j'allais me fracasser la tête et qu'il fallait tenter le retournement façon chat, car j'ai pensé alors préférable de me péter les deux poignets! J'ai donc atterri à quatre pattes dans la neige le visage enfoncé dans l'humidité,  me demandant, en un quart de seconde, si j'étais intacte ou en mille morceaux. 
Rien, que dalle, je me suis relevée devant l'air ébahi de quelques spectateurs que mon époux a eu l'obligeance de solliciter après avoir assisté à la représentation,  afin de remplir le chapeau. Sur la photographie, ci-dessus, on devine très nettement la brindille à laquelle je me suis raccrochée avant d'atteindre l'espèce de petit promontoire qui m'a propulsée au delà des feuilles et des cailloux qui jonchaient le contrebas de la falaise. 
J'aurais dû aller acheter un billet de loto, peut-être aurais-je gagné le gros lot! Je suis trop claquée pour ça, sans doute est-ce dû aux  conséquences du vol, aux agapes, au virus et au  grand air!

samedi 2 mars 2013

CAPC


Un de mes musées préférés : Bordeaux, le CAPC!

Ancien entrepôt utilisé autrefois pour le commerce triangulaire, l'immense nef sert  aux expositions d'art contemporain. Aujourd'hui, s'y trouvait un immense dépotoir de pneus, à la forte odeur de caoutchouc usé, chauffé au goudron. Epatant! Le visiteur peut grimper, tenir, embrasser le pneu mais très vite l'odeur, subtile au départ, prend à la gorge. On compatit avec le gardien de pneus qui s'intoxique aux fragrances noirâtres. L'espace ne sent plus la vanille, la noix de muscade et le café mais la route usée, le camionneur en marcel ajouré, le bras tatoué, façon Yves Montand et Charles Vanel dans le salaire de la peur (1954).
Sur la route des montagnes, le restaurant du musée est une étape sympathique sauf que ce midi, les cuisinier a dû tuer le cochon avant de le caraméliser et d'écraser les pommes de terre. Ce petit intermède un peu long nous a permis d'échapper à la randonnée en soirée vers les cabanes de Coumebière avec la Kike, visiblement en pleine forme! Il nous attend de pied ferme demain à midi avec les munitions et les côtelettes. 
Deux heures de grimpette dans la neige avant les grandes étendues blanches devant la cabane où nous attend le vieux pote, shooté au grand air, au pastis et au sport à haute dose. 

vendredi 1 mars 2013

La vie sauvage

J'aime partir en vacances à contre-courant. Notre zone nous permet cette année d'éviter les Parisiens et les Bordelais, par conséquent nombre de Bretons et de peuples du grand ouest ont opté pour cette dernière semaine de février afin d'aller skier!
C'est bien connu les doryphores Parisiens prennent d'assaut les pistes enneigées, laissant peu de places à la province. Disons que c'est un fantasme un poil vrai, au moins sur les routes vers les cimes enneigées.
 Je partirai pourtant la semaine prochaine ne craignant point les hordes citadines mais loin, loin des grandes stations up des Alpes, pour un trou en surface en Ariège qui est cher à mon coeur.  
En attendant, je coince la bulle à la maison pendant que les copines skient ou se baladent le long des grandes étendues blanches. Elles ont pitié et m'envoient de nombreuses photographies de leurs aventures exaltées et exaltantes, du  plus profond que chez nous. (Il y a toujours plus plouc que chez soi). L'une est  à la Rosière, au fond de la vallée de la Tarentaise, elle craque pour la bucolique chapelle en face de son chalet rustique, 1,85m sous plafond, douche réservée aux premiers rentrés: 


L'autre est près de Font-Romeu.
J'aime bien recevoir leurs photographies, elles ensoleillent mon gris quotidien. Elles me font rire, notamment lorsque l''impétrante m'envoie une photographie où, à coup sûr, elle a tenté de  capter la vie sauvage avec son iphone, l'envoi est assorti d'un gentil commentaire: "Passage d un troupeau de biches ou bouquetins. Si tu zoomez tu vois trois têtes " ....

Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai eu beau zoomer, je n'ai vu ni biches, ni bouquetins, ni dahus, ni rien! Encore moins un troupeau ....Je ne mettrais pourtant point en doute la vision de mon amie, elle était encore à jeûn,  probablement euphorique par la beauté du paysage, shootée au grand air particulièrement propice aux grands sportifs. Elle fait le plein de globules et de visions.

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...