jeudi 20 septembre 2012

Habemus papam ....

Du rouge à profusion, des vieux en train de jouer au volet ( je suis vraiment fatiguée!) volley... un psychanalyste barbu qui se prend pour un entraîneur ... c'est à peu près tout ce que j'ai vu du film Habemus papam, vautrée sur mon canapé un soir de journée de boulot après un petit footing pépère, un bain dans de l'eau glacée, un frichti mitonné à ma fille qui se plaint qu'elle n'a jamais à manger et pof, plaf, plouf, gros vautrage sur le canapé, enveloppée d'une couverture en mohair, toute la soirée dans un demi-sommeil de vieille qui veille à demi.

Peu reluisant!
Là, vers 23h, une seconde vie commence, j'entame un billet, puis je vais aller me plonger dans le dernier bouquin en cours,  Lionel Duroy  L’hiver des hommes », éd. Julliard, 360 pages, 20 euros. 
Livre étrange, à la fois, touchant, simple au premier abord, insignifiant mais instructif pour qui lit entre les lignes, livre inquiétant, qui raconte comment pénétrer  l'âme serbe de ceux qui se perçoivent comme victimes d'une guerre qu'ils ont menée jusqu'à l'inhumanité....  Pourtant proches de chez nous, on connaît assez peu les Balkans. J'y suis passée il y a des lustres,  du temps de la Yougoslavie, dans un train où le gras et la sueur suintaient des sièges du train et coulaient le long des vitres. Le passage de la frontière constituait un traumatisme, on nous hurlait dessus en nous prenant nos cartes d'identité, qui étaient rendues à la frontière grecque, les types étaient bottés et encasquettés comme des nazis, ils nous fichaient la trouille.
A Belgrade, près de la gare dans un jardin public en friche où zonaient quelques types patibulaires, nous avions mangé des yaourts à se damner, à un prix défiant toute concurrence. La boue, que la pluie d'été avait laissée, rendait le parc inhospitalier et c'est avec soulagement que nous avions retrouvé le cocon de la cabine du train.
Le passage vers le soleil grec fut ensuite un véritable bonheur, nous avions eu l'impression d'arriver en pays libre. De la Yougoslavie d'alors, je n'ai rien vu mais l'ambiance était sombre dans les années 70 et peu engageante.

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