lundi 20 août 2012

Israël, petit bilan (1

Israël, petit bilan
C’est un tout petit pays, à la jonction des continents, Asie et Afrique, il appartient au croissant fertile que l’on étudiait dans nos livres de sixième à travers l’histoire des Hébreux, peuple nomade qui revient en terre promise.
On peut le traverser du nord au sud en suivant la plus longue vallée du monde, le Jourdain, dans le rift qui sépare la plaque arabique de la plaque africaine, (océan en formation), vallée profonde à -424m au dessous du niveau de la mer à Ein Guédi sur la mer morte. C’est d’ailleurs une expérience étrange car on quitte en quelques dizaines de kilomètres les hauteurs de la Galilée, aux terres fertiles, vallonnées, au sommet, le mont Hermon, qui culmine à plus de 2000m, pour le désert le plus aride et le plus chaud ponctué d’oasis où poussent les dattiers (notamment). Le long ruban du fleuve est longé par les tapis verts des cultures irriguées côté israélien, falaises qui le dominent côté Jordanie. Il y fait chaud, très chaud, plus de 40° et il convient de boire beaucoup. On  a du mal à imaginer ce périple si on ne l’a pas vécu. Vers Jérusalem, les températures sont moins chaudes, il y fait plus sec…. Ce n’est pas le cas le long de la côte méditerranéenne, vaste plaine cultivée et urbanisée, occupée depuis des millénaires. En plusieurs dizaines de kilomètres, par exemple, de Jérusalem à Tel Aviv, on devient moite.
J’ai été très surprise par la variété des paysages, des sensations corporelles et par la facilité que l’on a à se promener entre Israël et les territoires palestiniens, nonobstant le mur en construction très visible autour de Jérusalem, épine dorsale sinueuse, serpent bétonné, gris côté israélien (très utile afin d’empêcher les attaques kamisazes entre 2002 et 2011, le nombre de victimes est tombé de 450 à 0) , coloré à l’humour tag, côté palestinien.
L’autre objet de surprise, la variété des religions et des langues. Quoiqu’on en dise, les trois grandes religions monothéistes cohabitent et plutôt pas mal, en s’affichant par des tenues vestimentaires pour le moins caractéristiques…Courir par plus de 35°, en chapeau de fourrure, collants blancs et manteaux de laine vers le mur des lamentations, un soir de Shabbat,  semble friser le ridicule, la tenue est plus adaptée aux hivers froids de Pologne,  à défaut, les Hassidimes font le spectacle.
J’ai adoré cette immersion dans l’histoire, ancienne, antique, prégnante et je dois avouer que nous sommes allés au moins quatre fois faire le tour du Saint-Sépulcre et qu’aucun lieu où Jésus a pu marcher et prêcher ne nous a échappés. Certes il en reste et nous comptons y retourner. L’histoire religieuse, quoiqu’on en dise, quand on a pas reçu de leçons de catéchisme, reste difficile à imaginer. Là j’ai compris ce que signifiait le chemin de croix (d’ailleurs tous les historiens ne sont pas d’accord sur le parcours officiel), le tombeau du Christ, le Golgotha, etc…. mais aussi le mur des Lamentations.
Bref, à ceux qui ont trouvé étrange que j’aille en vacances en Israël, objectant qu’ils n’en avaient pas très envie (sauf en voyage organisé), je conseille vivement la destination, on peut tout y faire : randonner, visiter, manger, se reposer, admirer, se cultiver, causer avec des gens charmants, ouverts, prêts à expliquer ce qu’est le pays pour eux, - qu’ils ont souvent choisi et qu’ils continuent pour certains à choisir-,  bref être en vacances.
Pour se documenter, le guide du routard dont l’aspect peut parfois rebuter mais qui reste quand même une bible, il est rare que l’on ait à le critiquer, Atlas géopolitique d’Israël, les défis d’un démocratie en guerre de Frédéric Encel et Alexandre Nicolas(Autrement 2012), le numéro spécial de l’Histoire sur Jérusalem, de nombreux articles écrits par des spécialistes qui parfois peuvent rebuter le néophyte mais c’est dans cette revue que l’on apprend l’histoire cocasse des trois parcours de Jésus et non pas le seul sur la via Dolorosa…. .
Le guide du routard dont les étoiles sont distribuées lieu par lieu pourrait faire une « récap » afin de nuancer l’enthousiasme. Par exemple, entre le musée de la Diaspora de Tel Aviv et le musée d’Israël à Jérusalem, il n’y a pas photo, le deuxième est assurément à ne pas manquer et est, à ce jour, un des plus beaux musées que j’ai vu. Par contre, le musée d’art Islamique toujours à Jérusalem que le routard porte aux nues n’est rien à côté du musée David de Copenhague, sur le même thème,  qui offre un parcours fabuleux autour d’objets dont les notices et l’histoire sont remarquablement renseignées.
* Billet publié sans photographies et j'en suis désolée, je compte bien me rattraper ultérieurement....

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