mardi 31 juillet 2012

Trois ans de crasse .... ou presque!


Deuxième déménagement en quinze jours, cette fois-ci il s'agit de vider le studio de la fille aînée, rescapée des classes préparatoires, ayant enfin achevé son sacerdoce de 3 ans. Si "toi pas géni, toi faire 5/2 et encore pas garanti", cela étant, la courageuse jeune fille ayant choisi de se faire mal au début de ses études et non à la fin, intègre une école d'agro mais encore faut-il compter sur le jeu des chaises musicales pour connaître l'affectation définitive....en septembre.  En attendant, elle a dit adieu aux mauvais souvenirs, mauvais, compte tenu du nombre de fois où elle a pu pleurer de rage, de fatigue et de lassitude! 
Alors le ménage, vous pensez bien! ...
Cela dit, pour un effeuillage léger, ce n'était pas vraiment sale, mais pas propre non plus ... Elle, qui allergique, repère tout de suite quand sa chambre à la maison n'est pas faite régulièrement a bien supporté la poussière et les tonnes d'acariens qui ont dû se régaler toutes ces années! 
Allez savoir... En frottant la baignoire, je me suis demandée combien de temps il faudrait aux tourtereaux pour ne plus supporter la trace de crasse des parois blanches et le tartre en couche épaisse de la cuvette des WC .... 
Surtout que l'on ne les a pas élevés dans le pas propre .... On fait plutôt partie des ces générations qui frottent, triment, lavent, décrassent, usent de l'huile de coude pour que ça sente bon la lavande, l'eau de javel, car le bonhomme Ajax a bercé nos souvenirs de pub.
Cela étant, je constate avec plaisir que ma fille ne fait pas le ménage des deux, elle est à égalité, elle en ferait d'ailleurs moins vu que le mâle fait la cuisine et qu'elle a bien l'intention de  ne pas mettre la main au fourneau. Je suis très contente si j'ai réussi malgré mon atavisme à ne pas lui inculquer que le ménage lui revenait de droit, que si le conjoint ne fait rien, il n'y a pas de raison de s'y coller et qu'on peut survivre à la crasse.

lundi 30 juillet 2012

Crampe


Je me réveille ce matin sans pouvoir poser le pied droit parterre. Les deux derniers doigts de pieds sont extrèmement douloureux comme si on me les avait cassés pendant la nuit. Etrange phénomène qui rend plus douloureux encore un moral plombé.
Dois-je craindre l'amputation? 
C'est bien plus pire que des odeurs, ou des champignons genre "pieds d'athlète". J'ai maaalll !
Heureusement cela ne m'empêche, ni de courir, ni de me baigner et le temps est magnifique, la mer d'huile...
Ce soir je fais soirée sulfites, cela guérira sans doute mes états d'âme.Youpi!

vendredi 27 juillet 2012

Up and down de Normandie!





Il suffit de partir 8 jours pour retrouver au retour le jardin comme une forêt vierge. J'avais secrètement espéré que la chaleur sans pluie stabiliserait un peu la pousse de la pelouse. Que nenni! Tout a profité en mon absence afin de redoubler de vigueur et j'ai l'impression de devoir tout à recommencer à zéro! Damned!
Ce n'est toutefois pas le sujet de mon billet, je voudrais faire la check liste de ce que j'ai aimé en Normandie et qui pourrait faire pour vous l'objet d'une visite.  Les gens sont gentils, bien plus gentils qu'en Bretagne, plus serviables et souriants, moins bruts de décoffrage. Certes, il y en a des mal-aimables, surtout ceux à qui tu coupes la route et qui font un doigt d'honneur façon goujat après avoir baissé la vitre pour que je ne loupe pas l'insulte (alors que je m'excusais platement)...
Les lumières de la journée sont très crues mais celles du soir et du matin fabuleuses. 
Le camembert est un délice et je découvre avec plaisir que ce fromage peut être bien fait, coulant, moelleux et surtout pas amer tout en étant très goûtu ! 
Le Coutançais est un expert en fleurs, en parterres, en arbres, en soins de la ville, et pas que dans le centre, partout, y compris dans les quartiers les plus reculés.
Les bulots sont excellents.J'en ai fait une cure.
Le bocage est superbe, et souvent les chemins sont ceux empruntés autrefois par les armées alliées du débarquement.
J'adore entendre les sulkys rouler sur la plage et le battement des sabots des chevaux, ultra rapide, tel un crépitement. 
Je trouve très fort le malin qui arpente le "chemin côtier" en traquant les crottes et en y mettant sa patte .... Une bonne idée mais un boulot de forçat.

jeudi 26 juillet 2012

Blainville-sur-mer**

 
A Coutances il y a une cathédrale que les Américains ont épargnée pendant la guerre. Elle sonne les messes, tous les jours (mâtine et vêpres) s’en donne à cœur joie le dimanche et carillonne pour les enterrements. Aujourd’hui, c’est le deuxième de la journée dans la quiétude estivale et étouffante de l’après midi. Chez nous, en Bretagne sud, nous n’entendons plus les cloches, elles se sont tues depuis une bonne décennie, d’ailleurs il n’y a plus de curé, et la plupart du temps les cultes sont dits par des laïcs notamment des femmes.
Mais ce n’est pas mon propos, je voulais vous parler de Blainville, et notamment de la cale sur la commune du même nom. Ce matin j’y suis allée courir au départ du Passous, jour de marché, et me suis aventurée à l’entrée de la passe. Cette dernière était ridicule il y a quelques années mais la dernière tempête a balayé la dune emportant un des restaurants, les maisonnettes ou plutôt cabanons qui fièrement affrontaient depuis plusieurs décennies, les embruns. Il y en a un prochainement sur la liste, récemment acheté par un parisien envers et contre tous les avertissements, un bout de pointe suspendue au dessus du sable à peine maintenu par les oyats.
Certains soirs, nous allons dîner à la cale. Le patron, Rémi, a adopté le système danois, on fait sa commande soi-même sur un papier et on va chercher l’essentiel au comptoir, le vin et le pain. Il lui reste à perfectionner le service des plats en investissant dans des petits boîtiers que les convives verraient biper afin d’aller chercher, les huîtres, les moules, les bulots (excellents) les praires farcies,  la saucisse purée (naturelle) et la tourgoule, dessert genre bouillie à la cannelle très recherché pour son côté Madeleine de Proust je présume. La cantine n’est pas donnée (71 euros avec le vin pour deux …ça fait cher la saucisse purée) mais le site est remarquable et magique, l’ambiance granguignolesque et festive lorsqu’un petit jeune se met au piano parfois accompagné d’un saxo ou d’une clarinette. Le patron beugle les numéros de table afin de livrer la marchandise, parfois les serveurs s’y mettent aussi, il a bien essayé de mettre un plan de salle mais les clients n’en font qu’à leur tête et choisissent le galet au numéro qui leur plaît.
La mer est belle, chaude, elle monte vite et redescend aussi vite entraînant avec elle le ballet des tracteurs. La région est ostréicole et conchylicole. Elle n’a rien à envier à la Bretagne, les huîtres sont charnues comme je les aime. Il n’y a que que les bulots sont parfaits !
Les vacances, quoi !


* Le point bleu, c'est moi sur la photo ..La carte présente l'espace à marée haute, il faut imaginer qu'il n'y a plus d'eau puisque la mer se retire très très loin, les marnages sont immenses.
** Pour ce qui est d'être au bord de la mer, c'est le moins qu'on puisse dire!

mercredi 25 juillet 2012

Perdue sur le schorre




Courir sur la plage d’Agon-Coutainville, c’est sympa mais ennuyant, mon beauf a raison ! Le sentier côtier est goudronné, bétonné, crotté, empuanti par les odeurs des mégots  et les dégoulinures d’un jus innommable de la veille au soir quand les Parisiens autochtones (on m’assure qu’ils sont originaires de la Manche, car en fait personne ne viendrait là en vacances …) profitent de ces quelques jours d’été pour goûter la vue sur les îles anglo-normandes en buvant du rosé de Provence (ouf, celle-ci je l’ai mijotée des heures pour vous la faire courte).
Alors donc, j’ai décidé d’explorer la campagne mais si possible près de la mer, la baie de Sienne. Le problème, avec ce site extraordinaire est qu’il est vaste et compliqué. Instinctivement,  je suis retournée sur Agon côté terre.
Ayant garé ma voiture devant un chemin verdoyant qui me donnait envie, je suis partie droit devant moi me disant que je finirais bien par trouver la mer…. Je rêvais de ces explorations en solitaire, au petit matin, très tôt. Heureusement j’avais le GPS de mon iphone, une copine au bout des SMS que j’informais en temps réel concernant mes aventures pédestres. J’ai donc marché et  couru sur une espèce  de dune, herbeuse, au dessus des prés salés, entre sable et marais, un peu au pifomètre que j’ai grandement nase (ah ah) car j’ai réussi à ne pas voir la mer et à ne plus retrouver ma voiture. J’ai fait un bon kilomètre en plus avant de l’apercevoir au bout de la route sur laquelle j’ai débouché. Ma copine a ricané en me conseillant la prochaine fois de noter ma position avant de partir. Je n’ai toutefois, pas eu besoin d’hélitreuillage comme elle en Corse.
Pour autant, je me suis régalée, j’ai vu des lapins en pagaille, un chevreuil, une coureuse à pied que j’ai tenté de semer, ce que j’ai réussi mais j’aurais mieux fait de la suivre, car elle a disparu brusquement. Connaissant la région, elle a dû, elle, rejoindre la mer. Un balisage blanc et rouge m’indiquait que je n’étais pas dans un désert. J’ai eu quelques inquiétudes lorsque j’ai croisé un type vraiment louche, tellement gros que je l’ai pris de loin pour une femme enceinte de 8 mois, puis pour un type louche en tee-shirt de l’armée, la casquette vissée sur les cheveux serrés en queue de cheval. Il est allé d’un bon pas se planter au milieu des marais, je me suis demandée un moment s’il ne se mettait pas à poil !
Moi qui comptais reposer mes articulations et ma carcasse après avoir déménagé des tonnes de cartons, nagé et couru tous les jours, je n’ai pas été déçue, le tout a pris plus d’une heure et j’ai fini en nage.

Demain je vous fais part de ma cantine du soir, sur la dune au soleil couchant tandis que les tracteurs rentrent de navigation dans les parcs à moules…

lundi 23 juillet 2012

En vacances dans la Manche

Tandis que d'aucuns vont en vacances en Corse, au soleil, en montagne, moi qui habite Bretagne sud, je vais en vacances en Cotentin: ses centrales, (la Hague), ses lignes à très haute tension, ses carottes au Mosanto, ses sulkys sur la plage, ses bouchots, ses bulots, le bocage à perte de vue, la cathédrale de Coutances et depuis dimanche du soleil .....
Demain je vous narre mes aventures, déménagement, piscine à Saint-Lô et surtout course à pieds et bain à Agon-Coutainville .
Je travaille sur un PC, pas moyen de mettre des photographies! Las!





jeudi 19 juillet 2012

De l'art de la taille ....


C'est avec tristesse que j'ai constaté depuis quelques semaines, la mort d'un buisson que j'aimais beaucoup: son tronc ligneux comme un cep de vigne, ses fleurs roses, magnifiques. Je l'ai trop taillé, or il ne se taille pas, il s'effleure. C'est malin! J'attends le sms du jardinier qui me donnera le nom de la plante afin que vous ne fassiez pas la même erreur que moi! Il s'agit de la sauge de Jérusalem pourpre: phlomis purpurea.
Certes de tout ce que j'ai coupé avec un bonheur évident, c'est le seul dégât collatéral. Peu au final, et qui ne fait rien, ne risque rien. 
Le spécialiste, en l'arrachant, m'a dit qu'en plus les racines avaient tourné sur elles-mêmes au lieu de piquer profond dans la terre, inconvénient qui tôt ou tard aurait probablement conduit à la mort de la plante.
Entre le plaisir que l'on prend à tailler une fois que l'on a commencé et le danger que l'opération peut représenter pour certains végétaux, je sens que maintenant je vais marcher sur des oeufs, caresser la plante, passer en douceur le taille haie, faire usage de la cisaille au risque de me faire une tendinite. Bref, tailler comporte des dangers, outre le fait que de temps en temps je m'imagine lâchant l'engin qui me coupe la jambe! 
Les pins meurent également victimes de la cochenille, la résine coule le long du tronc d'un pin noir exprimant toute la souffrance de ne plus pouvoir faire monter la sève jusqu'aux aiguilles compte tenu du fait que ces bestioles puis les pissottes qui les remplacent,  bouchent les canaux. Il est foutu, de chez foutu, y a plus qu'à le débiter et brûler son cadavre. Puis, ça sera le tour des coralines, atteintes d'un virus, on en a trois, elles sont en train de vivre leur dernier été.
Par contre, les papyrus profitent et une seule solution afin de ralentir la prolifération, le round-up.. Damned !
Je découvre avec passion la vie du jardin, y a du boulot ...

mercredi 18 juillet 2012

Le jardinage


Retour musclé! Le jardin, bien arrosé par les seaux de flotte tombée depuis plusieurs mois, profite largement de la relative chaleur liée à l'humidité: la pelouse qu'il faut tondre toutes les semaines alors qu'en été on reste plutôt peinard pendant deux mois, les mauvaises herbes et surtout les papyrus. Ces derniers prolifèrent autour de la mare au point de former un énorme rempart végétal. 
Chaque jour, j'ai l'impression que de nouveaux pieds arrivent à maturité. C'est un véritable alien.
Ils sont quasi impossibles à arracher, je me nique les mains, mes doigts ont doublé de volume, j'attrape une suée à chaque fois que je m'acharne sur un pied tandis qu'il est inutile de tirer sur les petits qui vous livrent sans problème leur fine tige pour mieux proliférer une fois que vous aurez le dos tourné.
C'est l'inconvénient avec les mares, il y a tout un tas de plantes qui en petite quantité sont charmantes mais à qui l'eau fournit ce qu'il faut de nutriments afin de se développer plus que de raison. 
Avantage plus besoin de filtrer mais mes nénuphars sont étouffés et bientôt je ne pourrais plus voir la mare! 
J'aime quand le jardin m'obéit ...Je peux comprendre alors les grands dictateurs comme Staline qui voulait maîtriser la nature après avoir dompter les hommes: il s'agissait de détourner le cours des grands fleuves comme la Volga afin d'arroser le sud et faire pousser ses champs de coton. Il avait une armada d'ingénieurs chargés d'envisager les travaux. 

PS: même les hortensias profitent ...


mardi 17 juillet 2012

Copenhague. Chapitre 4. Et pour conclure!


Je vais finir par le vrac, car je doute fort que le récit de mes vacances façon rédaction en primaire ne soit propice à la grimpette des statistiques des lecteurs. Mon plaisir d'écrire doit d'ailleurs remonter à ces années passées à l'école élémentaire car une fois par semaine on se colletait au sujet de rédaction. "Racontez un moment particulièrement intéressant de vos vacances". J'étais toujours en mal d'imagination, trouvant ma vie bien fade, sans réelles aventures à narrer. Un vieux maître ne cessait de répéter qu'il suffisait pour progresser d'écrire à la manière de ... Hugo, Maupassant, encore eut-il fallu savoir quoi raconter. Au collège toutes les semaines on dissertait sur une pensée profonde, là encore, j'étais le plus souvent "à sec" ayant du mal à délayer sauf lorsqu'en première je me suis lâchée véritablement sur le commentaire du dormeur du Val. Mais c'est une autre histoire, aujourd'hui encore je suis fascinée par les grandes étendues herbeuses, de là à penser que ma passion pour la tondeuse et la tonte y soit née. Mais je divague, revenons à nos moutons.
A Copenhague les musées sont beaux, vastes, riches, et souvent gratuits, y compris certains musées privés, un ou deux jours par semaine. Jongler avec ces gratuités permet d'en profiter sans dépenser. Je pense tout particulièrement à la Glyptothèque, mais aussi au musée des beaux arts, au musée Davids Samling et au musée juif conçu par l'architecte Daniel Libeskind comme celui de Berlin (les Danois ont sauvé leur population juive pendant la guerre en  aidant plus de 7000 personnes en très peu de temps à passer en Suède). Nous n'avons pas eu le temps de voir les autres musées  qui sont très très nombreux.
Derrière la gare se trouve un énorme complexe sportif avec une piscine fabuleuse, un bassin pour sauter et plonger, (où pour la première fois de ma vie, j'ai sauté et en plus de 3m) un bassin circulaire dont la circonférence fait 10m, et divers pédiluves, hamam, sauna, jacusi et bassins pour baigner les petits enfants et faire flotter sa graisse, on peut y louer tout ce qu'il faut pour nager. 
Il est très agréable de prendre terrasse au dîner sur le vieux port, spectacle garanti même si le prix est un peu élevé. La petite sirène reste un spot d'autant plus que s'y rendre est l'occasion d'admirer de magnifiques réalisations architecturales comme le diamant noir ou le grille pain (Théâtre, opéra) 
Au final le dépaysement est garanti et les gens absolument charmants, très à l'écoute, serviables et patients quand il s'agit pour eux de tenter de comprendre notre sabire en anglais. 
J'ai aimé .... vraiment .

lundi 16 juillet 2012

Copenhague. Chapitre 3. Le vélo !



Dans ces pays plats, le vélo est un mode de transport incontournable, indispensable, une philosophie de vie. Tout est conçu pour lui, de larges pistes cyclables de chaque côté de la rue, des feux rouges et verts à l'emblème de la petite roue, des trottoirs abaissés, des parkings à bicyclettes monstrueux. Les trains et le métro les accueillent sans problème, des ascenseurs vous facilitent la tâche.
Le cycliste est prioritaire sur la voiture (pas de klaxons intempestifs pour vous chasser de la chaussée) et même sur le piéton.
Pour ce qui est de la bécane , il y en a pour tous les goûts, elles privilégient le confort, le frein pédalier, les vitesses, le porte-bébé ou enfants. Les gnenfants grouillent littéralement, 1,9 enfants par femme aux dernières nouvelles, loin derrière nous mais les mieux placés de l'Europe du nord et de l'est, grâce à une politique nataliste intensive et efficace, 1,7 il n'y a encore pas si longtemps.
Dans cette ville très étendue, le vélo s'avère un moyen de locomotion efficace  afin d'aller d'un point à un autre et une aventure exaltante pour explorer les recoins les plus perdus.
Copenhague est une capitale sans voiture ou presque,  en week-end notamment, et je dois avouer que c'est un véritable plaisir: coolitude, pas de bruits, pas d'agressivité ...
Les jeunes Danois sont beaux, surtout les femmes, blondes, grandes, longues quilles très minces, elles ne portent pas de talons, pas besoin!
Les moins jeunes ont un énorme ventre à bière, y compris les femmes .... 
Vive le vin!

dimanche 15 juillet 2012

Copenhague. Chapitre 2. Le temps qu'il fait!


Quand on habite en Bretagne et que le printemps, puis l'été sont pourris, il faut prévoir des vacances au soleil, si possible dans le sud, n'importe où mais pourvu qu'il y fasse sec, chaud, ensoleillé, et minimum 30°. Sinon, on passe sous anti-dépresseurs à la rentrée, on devient alcoolique, et on se suicide en novembre. Cette année, on est au régime humide, très, cinq jours de pluie, battante, un jour beau ... enfin presque! L'air est frais 14-15°...
Faire une escapade à Copenhague semble donc une drôle d'idée. Il est vrai qui si le fils aîné n'avait pas dégoté un mirifique "summer job" au pays des Vikings, jamais, au grand jamais nous ne serions allés bousiller une partie de nos vacances dans un pays où tout est vert! 
Erreur!
Oui, erreur, car s'il pleut, il fait doux, presque chaud. Entre Copenhague et Brest, 4° de différence, et cela est toute la différence: on pédale sous la pluie, en tenue légère, avec le sérieux espoir qu'en quelques heures le ciel va se dégager et qu'on crèvera de chaud.
Certes, les soirées sont fraîches mais il y a la bière, les bistros et le festival de Jazz. Ce dernier, de classe internationale qui se déroule lors de la première quinzaine de juillet, est, paradoxalement (pour le clampin ignorant le danois) assez peu signalé par des affiches mais je dirai qu'il suffit presque de se laisser guider par la musique qui sort par les portes ouvertes pour tomber sur un petit orchestre de papys qui tapent de la grosse caisse et soufflent dans leur trompette. De nombreux spectacles sont payants, toutes pointures, grandes comme petites confondues,  et vite complets. Dommage, si j'avais été moins cruche en anglais j'aurais fait mon marché sur internet avant de m'y rendre.
Pour autant, en resquillant un peu, ce que tout bon Français sait faire, on a pu assister à quelques morceaux de qualité avant de se faire jeter comme des mal-propres, ... j'exagère, les rendez-vous avec la marmaille ou la fatigue après les longues journées nous ont incités à abréger nos soirées.
Pour résumer, il fait chaud, par contraste avec Brest, le gris peut plomber le moral mais les musées sont tellement nombreux, beaux, rénovés, riches que l'on peut sans problème voir le soleil des oeuvres et la douce lumière des cimaises. Ils offrent tout le confort, des toilettes à tous les étages (super propres, odorantes, avec pschitt de savon qui tombe sur la cuvette que l'on peut nettoyer avant de poser son auguste popotin, top class, jamais je n'avais vu un tel luxe....) salon de thé et restaurant, librairie, petits salons qu'il n'est pas rare de découvrir entre deux salles d'expositions comme une invitation à bouquiner, ou à dessiner, (papiers et crayons sont en libre accès), vastes canapés, vue à contempler. Sans gardien à vous emmerder ou vous pister, avec le droit de prendre toutes les photographies que l'on veut....
En bref le savoir vivre danois, l'état providence en exposition, le partage des royalties du pétrole, le pays du bonheur !!!
PS: pour le Danois, visiter la France, c'est mettre un pas dans le tiers-monde, ne serait-ce que par la négligence crasse de nos WC, plus souvent cloaques malodorants que lieux de ressourcement, leur absence comme à Paris, la malpropreté des rues, les poubelles archipleines ouvertes à tout vent et les merdes de chien en veux-tu en voilà sans compter les coins de tous les immeubles où les hommes pissent debout comme des bêtes. Beurk!

samedi 14 juillet 2012

Copenhague. Chapitre 1. La bouffe (suite)

Pour qui veut se restaurer pas trop cher et bon, il suffit de conseiller le guide du routard. Notre première expérience fut de tester les harengs, les trois formes de harengs dont le sucré mariné longtemps dans je ne sais quoi... Fameux, si en plus il est accompagné de toute sorte de trucs, tous aussi savoureux les uns que les autres, c'est top! Un conseil cependant, ne pas boire un verre de blanc sous peine de penser boire de la flotte, la nourriture étant forte en goût, oignons frais, sauces riches, mayonnaise parfumée et autres délectances qui tiennent au corps des marins, la bière s'impose, donc, entrecoupée de verres d'aquavit (alcool sévèrement burné à base de pommes de terre) qui dégagent le gosier et le nez! 
Je recommande donc le café Sorgenfri fréquenté par des Danois, un signe qui ne trompe pas.
Ils sont très forts sur les épices, curry, gingembre, poivre (y compris dans les coktails) ou sur les herbes (aneth, ciboulettes) et salades,  tout ce qui est vert en général. 
Lorsque la nourriture est plus basique, l'atmosphère emporte de toute façon l'adhésion, comme décortiquer des crevettes ou plonger des frites dans la mayonnaise ou la mixture de petits pois crus sur de grandes tablées en écoutant un ponte de la musique de jazz danoise, tellement vieux qu'on avait l'impression qu'il perdait son dentier! On aurait aimé que la choriste, jeune blondinette ultra-mince en robe à petit col, au coffre impressionnant, chante plus souvent! C'était sur les quais pas très loin de la petite Sirène (vous savez la greluche qui a obtenu des jambes pour l'amour d'un prince mais perdu sa langue que la méchante sorcière lui a coupée pour prix de ses services!), un lieu qui accueillait autrefois les pêcheurs de harengs de la Baltique.
Sur la photographie, deux verres de crevettes (du Vietnam) du pain, un pot de rillettes de saumon, deux verres de petits pois mixés, deux petits ramequins de mayonnaise verte, un gros fish and ship, et pour moi au fond, des patates avec une spécialité dont je ne sais pas le nom mais très comestible .... Je n'ai pas osé manger les feuilles de radis ....
On peut manger partout, à toute heure du jour ...y compris dans les musées, ci-dessous, une superbe soupe à la carotte/gingembre/ciboulettes/poivre,  au musée des Beaux-arts.


vendredi 13 juillet 2012

Copenhague. Chapitre 1. La bouffe!

Je sais qu'il est totalement trivial de commencer par ce qui occupe la majorité des Français, la bouffe! Mais il faut reconnaître qu'afin de passer un bon séjour, il est fondamental de bien manger à un prix raisonnable. 
Je me porte donc en faux à ceux qui disent que les Danois bouffent mal, (voir par exemple ce blog lu avant de partir qui m'a bien faire rire et fait redouter le pire: philoo). Certes, à la différence de Philoo, j'ai sans doute un solide estomac et je ne m'étonne de rien.... 
Si tout est relativement cher, question repas notamment, l'avantage est que l'on peut sans problème se contenter de deux dans la journée, un brunch fabuleux le matin, (pour les lève-tard c'est idéal, puisqu'ils servent des brunchs toute la journée) et un repas le soir avant 21h si possible sinon c'est mission impossible. Afin de profiter de l'ambiance il convient de s'attabler vers 19h, à la Danoise!
Le guide du routard reste un valeur sure et je remercie les auteurs qui ont écumé les adresses avant nous, et  probablement essuyé de grosses déceptions.... parce que oui, la bouffe peut être dégueu mais je dirai moins pire qu'à Prague ( voir plus au nord en Lituanie ...où j'ai entendu dire que question bouffe rude on en connaissait un rayon). 
Il y a donc des brunchs pour tous les goûts et nous avons adopté le bistro en face des chez nous, le bankerat ( dont j'ignore la traduction), branchouille, fréquenté, par la jeunesse trentenaire du quartier hip où nous logions, Nansengade: au choix,  brunch danois, végétarien, exclusivement aux fruits ou français ( un croissant et un café), dans un décor d'animaux empaillés à faire peur, avec Tom Waits à l'écoute! Que demander de plus? 


Le pain est parfait, soit blanc à la fois moussu et dense, façon grosse tartine qui sent bon, soit bis avec des graines. Les cuisiniers n'ont aucun scrupule à prendre ce qui se fait de meilleur chez leurs voisins, tapenade par exemple ou fromage. Bref, le tout tient au corps pour la journée entière, parfois même sans autre repas le soir hormis un petit quatre heures sucré.... Cela dit, la bière ou tout autre boisson fruitée permet d'oublier de dîner.

Le Danois boit, de la bière, Tuborg ou Carlsberg, rien de bien génial, elle étanche la soif. Il boit aussi du rosé ou du blanc, français, pas terrible, (et encore il s'agit d'un euphémisme). Il tangue à peine entre le bar et les tables en fin de soirée...
Ils ont, côté boisson, un problème. La fin des années lycée est l'occasion de se torcher tous les soirs, coiffés d'une casquette de marin blanche et bordeaux qui signale les heureux élus. Pendant une semaine, tous les soirs, un camion benne les transporte chez les uns ou les autres lauréats afin de se bourrer la gueule.... Dans ce pays vert, très, très, très vert, on peut comprendre....
La suite tout à l'heure car la chapitre bouffe vaut le détour. 
Une agréable façon de vous mettre l'eau à la bouche!

mercredi 11 juillet 2012

Suite rapide

J'ajouterai froid! C'est donc un pays à déconseiller pour qui ne vit pas chaque jour par 30 degrés sous un ciel sans nuage. Ici c'est l'hiver ...

lundi 9 juillet 2012

Virée à Copenhague

Le pays du bonheur simple. Je vous livre les mots clés principaux: vélo, plat, verdoyant, vent, harengs, blond, grand, gros, bière, silence tant qu'ils ne sont pas torches, jazz, brunch, bouffe, roi, plage, cristiana....

vendredi 6 juillet 2012

Un été frais ....


Je suis déçue. 
Autrefois les résultats du bac étaient affichés sur les portes des établissements, il fallait se bousculer pour y voir son nom et pour ceux qui obtenaient le sésame, c'était la joie, les cris, les hurlements de bonheur, les pleurs et le chagrin pour les autres.
Aujourd'hui, c'est le progrès, les résultats sont publiés le lendemain des délibérations, sur internet, les élèves ne viennent plus! Cette année les piles de dossiers scolaires ne diminuaient pas pour certaines sections. L'ambiance était feutrée, tristoune...
L'année prochaine, je fais comme les élèves, je reste chez moi à cultiver mon jardin.
Par contre le débriefing autour d'un couscous avec quelques bonnes bouteilles, c'était top! Et sous le soleil, exprès, rien que pour nous! 
Elle n'est pas belle la vie?

jeudi 5 juillet 2012

Un chouette téléfilm

Choisissant la plupart du temps de me vautrer sur le canapé après le repas, ce soir je suis tombée par hasard sur un chouette téléfilm qui parle de l'Algérie, la Loi de mon pays de Dominique Ladoge. J'ai un problème avec l'Algérie et son histoire, elle m'angoisse et m'émeut. Je n'ai pas été déçue du tout... De beaux et bons acteurs tout en nuance, des paysages magnifiques, une musique originale qui colle avec les vies mêlées  des uns et des autres et cette histoire très lourde qui touche les âmes, les hommes et l'amitié.
Bref, qui a dit que la télé française (et que le service public) ne faisait que de la m... On ne peut que se réjouir de payer une redevance devant la qualité de la réalisation.
En illustration, une photographie de Marthe Vilalonga, qui incarne, pour moi, les Pieds-noirs (avec Roger Hanin bien sûr)...

mardi 3 juillet 2012

Les Valseuses

C'est avec un très grand plaisir que j'ai revu les Valseuses de Bertrand Blier (1974).
Verdeur et tendresse des propos, images soignées, beauté des corps, espérance...
A voir et revoir, le film ne vieillissant pas. (enfin selon moi)
J'aime quand les deux voyous vont à la plage avec Jeanne Moreau, quand ils font du stop et traitent les conducteurs de " travailleurs " ou de " prolos", entendre les oiseaux piailler le long du canal bordé d'arbres majestueux, et tout particulièrement la dernière image du film " décontracté du gland" ....

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