vendredi 29 juin 2012

Vacances


1er jour des vacances, il fait gris, assez frais, venteux (un temps à reprendre la planche à voile), c'est breton avec un suroît coutumier donc pas de pluie!
Vide, il faut bien le dire, vide je suis et je ne sais pas par quel bout commencer et que faire de mon temps libre.
Tondre c'est fait.
Ranger, amorcé.
Lire oui mais papillonner plus sûrement.
Soupirer, bouiner, vaquer, se dire que ....
Et puis rien!
En fait j'aime les vacances quand je pars, dans le cas contraire, j'aime la perspective des vacances!
Vous allez me dire,"propos à la con, et on fait comment nous qui sommes au turbin?", certes!
Donc, reprenons, les vacances? Youpi! 

C'est décidé, je vais ranger et faire le vide! Et surtout m'adonner aux joies du ménage!


jeudi 28 juin 2012

Du bien-fondé ...


.. de corriger en loge.
Ce matin, je me suis levée tôt afin de finir la correction des copies. 
Je m'y suis mise à 7h30, j'ai corrigé une copie.... Je me suis relevée pour finir de ranger la table du petit déjeuner, j'ai corrigé une copie. Je me suis relevée pour aller m'habiller, j'ai corrigé une copie. Je me suis relevée pour aller jeter un merdier qui encombre le cagibi avec la ferme volonté de ranger et surtout de faire du vide. J'ai donc préparé une poubelle de bidons divers et variés dont je ne me suis pas servie depuis des lustres, vernis, décapants, trucs suspects, tous périmés. J'ai fait un sac mais la petite voix intérieure  me sussurait, "ne jette pas, ça peut être utile, tu peux encore avoir envie de lustrer ta voiture afin de cacher subtilement la dernière éraflure. Tu peux avoir envie de repasser en utilisant l'amidon en bombe acheté il y a 23 ans".... Un sac m'a donc pleinement satisfaite ne pouvant lutter contre la culpabilité de jeter des produits si utiles que je regretterai dans peu de temps. C'est bien connu, on en a toujours besoin quand on vient de s'en débarasser. 
"Et ces pots de gésiers de la grand-mère, que je garde  tellement ils sont bons, j'en fais quoi? Que peut bien être ce jus suspect qui les noie? Oserai-je les goûter?ou les faire goûter, non, je vais empoisonner les testeurs. Les jeter? non je ne peux pas, et s'ils étaient bons? "
Comprenez-vous  le dilemme de qui veut faire propre et ranger afin de ne pas entrer dans le cagibi en me disant, quel merdier...
Bref, je suis revenue corriger ... puis j'ai arraché quelques poils au menton! Oui car en vieillissant mesdames, sachez que vous tendez invariablement vers la guenon...Faut dépoiler ce qui pousse en nombre, long et moche, dur et inesthétique, j'ai corrigé ... mais après tout, cela ferait un beau billet .... Je corrige, plus que deux.... 
J'envoie un ou deux mails, je lis mon billet quotidien de pensées de Ronde particulièrement excitant ce matin; elle nous donne des envies de meurtres, de faire la peau à ces cheffaillons qui usent de leur pouvoir ... Je suis partie courir et au retour, drame, l'ado rebelle avait perdu son portable (qui coûte un bras) dans la nuit en allant batifoler, dans un patelin proche, sur un terrain de foot ....
J'ai pris ma voiture ; la désespérée et moi sommes retournées voir... Je vais donc prendre en plus un billet de loterie car il ne m'a pas fallu plus de deux minutes pour le trouver! Heureusement qu'il y avait match hier avec tire au but, les footeux étaient toujours au lit.
Depuis l'ado rebelle me doit la reconnaissance éternelle, elle a vidé le coffre et la machine et dit oui à tout ce que je demande, sans compter que j'ai pu me lâcher sur les résultats scolaires ..... 

mercredi 27 juin 2012

Les soldes.


Je n'aime pas faire les soldes parce qu'il est rare que je trouve quelque chose qui me plaise. J'ai le sentiment d'acheter de manière impulsive parce que c'est moins cher mais qu'au final, arrivée chez moi cela ne me plaira plus.
Et c'est sans compter sur la malignité de certains commerces qui, dans un coin, installent les pièces de la future saison qui correspond généralement au gris du ciel.... Cela se fait de plus en plus.
L'ado rebelle a trouvé deux pièces pas cher mais non soldées...
Ben voyons.
Nous attendons les résultats du bac, pour le 10/07 ..... Je croise les doigts mais elle n'est guère optimiste... Hélas! 
Pour ce qui est du train-train, sachez qu'il a fait très chaud, très humide et très gris .... Les commerçants font la tête, ce temps ne favorise pas leurs affaires, ils ont des stocks énormes sur les bras.
Quant à ceux, là-haut sur la photographie, ils contemplent la Méditerranée depuis des lustres, à Saint-Tropez. Ce qui m'étonne, c'est toute cette verdure.... Sans doute les rares espaces préservés de toute la côte.

mardi 26 juin 2012

Chose promise, chose due ...

Non, le niveau ne baisse pas, pas du tout. Nos élèves, nos enfants, vos enfants, savent faire une dissertation, introduction, développement, conclusion, le tout est structuré, étayé de connaissances, parfois tellement précises que je mets 20 ... Bref! 
Le niveau ne baisse pas, et la guerre d'Algérie n'a plus de secret pour eux.

Pourtant je ne résiste pas à l'envie de noter quelques perles concernant les femmes dont l'histoire reste encore entâchée de préjugés à la vie dure. Ainsi donc, c'est bien simple, elles n'ont jamais travaillé, devant se consacrer aux enfants et au joie du ménage... Après la guerre 14-18, les "femmes veulent rester travailler à l'usine afin de se libérer de l'emprise des hommes". Ce que j'aime c'est la substitution d'une chaîne pour une autre, la liberté par l'usine!.... Pendant les Trente glorieuses, "elles s'émancipent de leurs hommes"  et " tout le monde travaille, même les femmes et les plus vieux" .... Je garde le meilleur pour la fin, "la première guerre mondiale est marquée par la nationalisation des femmes.... " 
Je sais, c'est petit de relever ainsi quelques bons mots, mais c'est écrit avec tellement de naturel, (car ce n'est pas une copie mais plusieurs qui parlent des ces feignasses n'ayant jamais travaillé) que cela révèle bien des fantasmes.

Cela dit, je suis dépitée d'apprendre ce soir que ma mère a appris à conduire contre la volonté de mon père, qu'il a acheté un terrain à la ville sans lui en parler et que la construction de la maison, un joli pavillon sur sous-sol, (et sa cave en terre battue) s'est faite sans qu'elle ait donné son avis! Moi qui croyais qu'elle portait la culotte, je suis scotchée. 
On m'aurait menti?

lundi 25 juin 2012

Gris, gris, gris...


Faut vraiment avoir bon moral afin de supporter autant de gris, de plafond bas et d'absence de vue. On ne voit pas à 100m, mais il fait doux, 17,5° enfin pour qui s'active, parce que, pour le clampin coincé à corriger dans une salle,  en "loge" comme on dit, ça caille: les pieds, d'abord, refroidissent lentement jusqu'à se transformer en glaçons, sans espoir de les réchauffer, puis le reste du corps et là, ce qui est bien, c'est qu'au ressenti s'ajoute l'odeur.... Ben, oui, je ne sais pas pour vous, mais moi quand j'ai froid, je produis de la mauvaise sueur qui, dans le tissu où le plus souvent le concepteur a cru bon rajouter un poil d'élastane, je sue et je pue. 
Beurk...ça sent l'aigre, la fringue pas propre, le dessous de bras négligé, le relâché, le douteux. Et comble j'avais une tâche sur le tee-shirt!
Et évidement je ne sens que moi, j'importune, c'est ce que je crois, je contribue à la puanteur collective, ça fouette, ça puire. 
Dans ces cas-là, tu as généralement l'impression que tout le monde sait que c'est toi qui empuantis l'atmosphère, qu'il n'y a pas d'échappatoire, que l'odeur te marque à la culotte comme une traînée d'arc en ciel...Je pense immanquablement aux histoires que l'on nous racontait petit, afin qu'on ne fasse pas pipi dans la piscine: une traînée multicolore nous aurait suivis à la trace signalant immédiatement l'impétrant fauteur de pisse. Je me suis toujours demandée quel effet aurait pu faire la traînée.... 
 Bref! Je suis donc rentrée chez moi, (26kmx2) afin de me changer, de mettre des chaussures fermées et des chaussettes, me laver sous les bras et enfiler un tee-shirt coton qui sent bon la fleur de lessive. 
Retour au turbin ... 
Quelques perles dont je vous reparlerai mais rien de transcendant.... 
Il paraît que mercredi c'est l'été ... On peut vivre d'espoir !

vendredi 22 juin 2012

Envie de chaud, de très chaud!

Je ne sais pas, vous, mais moi, j'ai envie de chaud, de très chaud!
J'avais la chance de surveiller en fond de classe, les cerveaux en ébullition assuraient le chauffage, la moiteur et l'odeur. Je n'étais pas en reste, notez bien!
J'ai donc planché sur les futurs programmes, un régal pour le prof mais ce ne sera pas une   sinécure pour l'élève, loin s'en faut... mais je respecte le droit de réserve, je serai donc une tombe.... Une vraie!

Parlons donc de choses et d'autres, toutes plus futiles les unes que les autres, comme tondre la pelouse, réparer la courroie de la tondeuse, éradiquer l'ajonc à la scie avec un bonheur évident, après avoir utilisé le gros secateur à grands bras, énorme sentiment de puissance, de plaisir à la castration, de mâlitude, de bucheronnage, de virilité, de poil sur le torse, bref, je me sens un mec quand je taille, un vrai, un sévèrement burné, un couillu. Va falloir éclairer ce problème psychologique lourd  sous peine de finir en camisole à me jeter contre les murs capitonnés de la cellule où l'on m'enfermera!!! 

Le week-end s'annonce estival, ...enfin ensoleillé, .. enfin surtout demain ....

jeudi 21 juin 2012

Une chouette soirée ....


.. sur France 3 lors d'une fête de la musique anticipée... J'ai aimé entendre le baryton Ruggero Raimondi, aux chorégies d'Orange pour  musique en fête, le chanteur est devenu un poil vieux, mais avec un coffre qui ne se dément pas. Merci le service public qui ose programmer du classique face aux séries américaines pesantes! Même l'adolescente rebelle est restée scotchée le temps de quelques morceaux, (bac oblige).
Ouaip, moi qui n'écoutais aucun morceau de musique classique, je suis depuis six mois devenue fan, fan au point de plus pouvoir entendre de  soupe dans ma voiture! Je bâtis progressivement des rudiments de culture musicale, je réussis parfois à reconnaître quelques auteurs, (rare) et chaque fois je déplore que mes parents ne m'aient pas appris à écouter cette musique et à l'aimer plus tôt.
Mon premier disque reste les quatre saisons de Vivaldi puis les 9 symphonies de Bethoven que mon copain allemand et sa famille m'avaient offert pour me remercier d'être ce que j'étais, parce que je ne vois pas pourquoi sinon .....
Je me souviens de ce  monsieur, vieux et usé avant l'heure, ayant connu les cinq ans de guerre sur le front de l'est dans la Whermarcht puis cinq ans de captivité dans les mines de charbon d'URSS rentré avec les poumons silicosés, mort jeune après des décennies d'insuffisance respiratoire. Avant d'aller se battre, il avait dû prouver qu'il n'était pas juif ou d'origine juive, en faisant son arbre généalogique sur plusieurs générations, car son nom, Kaufmann, lié au commerce, lui prêtait une lignée promise à l'anéantissement.
Son fils, lui, est mort l'année dernière après un tabagisme excessif! C'était un chic type!

mercredi 20 juin 2012

Il pleut, ça vous étonne?

Il y a des jours bénis où l'on est de toute façon coincée à surveiller les pensums des chérubins, bien au chaud au fond d'une classe! Il pleut donc on se fiche comme d'une guigne du temps qu'il fait!
Il pleut comme dans les desriptions du dernier bouquin avalé récemment Sukkwan island  de David Vann.
J'en conseille vivement la lecture pour tout plein de raisons :
- il est très bien écrit, ce qui pour un roman d'un jeune auteur, (jeunesse relative puisqu'il est né en 1966) est plutôt rare (oserais-je m'avancer en formulant cette critique abrupte et sans nuance?)
- l'histoire est très originale même si j'ai pensé un peu à Délivrance le film de John Boorman, pour le côté retour à la nature.
- il révèle la lâcheté des hommes et la complaisance des femmes face à celle-ci, la fragilité des adolescents qui sont manipulés pour l'amour qu'ils portent à leurs parents
- il s'inscrit dans la collection nature writing chez gallemeister comme Refuge lu récemment.
- parce que la nature sauvage de l'Alaska est magnifiquement dépeinte à tel point que l'on sent les vêtements mouillés, transpercés jusqu'à la peau, le brouillard, la neige fondue sur les arbres, l'écorce détrempée des troncs couverts de mousse, la fumée des poêles, la saveur sucrée-salée du saumon fumé, les algues et les crabes mangés à cru, bref...Un chouette roman parce qu'il prend aux tripes et occupe la tête, un roman sur lequel je ne me suis pas endormie au bout de dix lignes .... 
(Certes l'après-midi fut difficile, j'ai réussi à dormir quelques minutes le front entre les mains! Perdre conscience quelques instants, afin de mieux repartir, réfléchir en toute quiétude dans la chaleur moite d'une salle de classe car il fait quand même 16,5° dehors!) 

dimanche 17 juin 2012

J'ai failli oublier ...

Je dois reconnaître que j'en ai ras le bol des élections et que j'ai bien du mal à me passionner pour ce dernier tour! Siestant sur le coup 17h après une journée de peinture en cuisine, je fus réveillée par une notification du Monde m'alertant sur le peu de participation. Je me suis précipitée au bureau de vote afin de remplir mon devoir, triste bureau, vide, ou peu s'en faut,  dans le froid et le gris d'une vieille salle d'étude au collège. Je ne connaissais même pas le nom du candidat de droite, j'ai même cru à une plaisanterie .... 
Vous dire si cela me passionne! 

J'étais dans un autre monde, celui du bien-être sur la chaise longue après m'être assoupie à la lecture des massacres en Ukraine perpétrés par les ordres de Staline: ventres ballonnés, cannibalisme, déportation, morts de faim, épuisement, le tableau est complet dans cet ouvrage récemment acquis, Terres de sang de Timothy Snyder. L'historien américain, sans faire de la concurrence des mémoires, met en parallèle les crimes nazis et soviétiques sur  ces terres de l'est de l'Europe, entre la Pologne et l'Ukraine, où se sont concentrées, entre 1933 et 1945, les principales tueries soviétiques et nazies: mêmes espaces, mêmes horreurs, même époque. 
Je commence juste le bouquin sur une analyse intéressante des résultats de la première guerre mondiale dans cette région d'Europe, sur lesquels on insiste assez peu. Rien de nouveau sur les crimes de Staline, c'est pour le moment une bonne synthèse, malheureusement tout est à l'imparfait ou au passé simple ce que je supporte difficilement, j'aime quand l'Histoire est écrite au présent, ce qui vous en conviendrez est étrange. Je vais continuer ma lecture pendant les 22h de surveillance qui m'attendent, en journée complète, des jours à chopper des escarres!


Terres de sang. L'Europe entre Hitler et Staline, de Timothy Snyder, traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, Gallimard, 705 p., 32 €.

vendredi 15 juin 2012

C'est l'été?

Certains ont rallumé le chauffage, moi j'ai remis des chaussettes et des chaussures fermées! Une de mes collègues avait même ses bottes et de chauds collants opaques. Il a plu des cordes toute la journée et je n'ai pas pu jardiner, nous avons de toute façon utilement oeuvré en réunion, cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas connu de moments de travail aussi positifs: stratégie de rentrée, désirs, voyages. Pour ma part j'ai vraiment eu l'impression de faire équipe et d'être dans un navire dirigé, chacun a pu s'exprimer et ce qui fut le plus important, avec le sentiment d'avoir été entendu. Mais ce n'est pas le sujet.... 

Cette photographie a été prise à Saint-Jean de Luz, en 1953, en plein été. La ville semble encore préservée des constructions balnéaires, il y a des arbres le long du remblai. Il s'agit d'une photographie parmi toute une série: femmes, enfants, amies, dans les années 50, sur la plage, dans les vagues, en pose sur les rochers, touristes urbains en exil estival, souriants, rayonnants, heureux de vivre.
La jeune femme est habillée à la dernière mode, ainsi que les enfants. J'aime beaucoup ses nus-pieds. J'aime imaginer qu'ils  remontent de la plage que l'on voit en arrière plan. Elle est bondée, un peu comme celle, ci-dessous, mais j'en ignore le lieu. (si quelqu'un connaît, je suis intéressée). 
Je dirais  qu'elle date des années 60 alors que les vacances à la mer se sont démocratisées. Quoiqu'il semble bien que ce soit une plage privée où il faut payer pour se mettre à l'abri des parasols, tous identiques. Les moins riches allongent leur serviette sur un treillis de bois, tandis quel les plus pauvres se contentent de la laisse de mer, entre écume et sable sec, si tant est, que l'accès soit libre.
La plage grouille, c'est le moins qu'on puisse dire! 

jeudi 14 juin 2012

Ecureuil déchaîné.


On pensait avoir un écureuil, on en a quatre. Quelle ne fut pas notre surprise le jour où l'on a vu les quatre ensemble batifolant autour de la mare...Pas moyen toutefois de deviner lequel grimpe comme un dératé le long du cyprès, ils se ressemblent tous.
Le renard est revenu, même plus entre chien et loup, non, au grand jour vers les 21h ; il traverse en diagonale, musardant entre les bruyères. Je me demande bien ce qu'il cherche, sans doute des écureuils à dévorer. Quoique le prédateur de l'écureuil est la martre.
Il y a aussi des chats, ceux des voisins au delà de la ruelle. Les voisins proches,  ceux dont le grillage jouxte notre jardin,  ont un chien, une sale bête qui ne cesse d'aboyer dès qu'il n'est plus appareillé avec une boîte à ultrasons qui lui coupe la chique dès qu'il l'ouvre. Ils ne risquent pas d'avoir un chat, la sale bête lui ouvrirait le ventre ou la saignerait à la carotide, les fox terriers sont des tueurs.
Nos visiteurs félins sont des matous un peu gras, bien nourris qui aiment s'amuser avec les oiseaux, dénicher les petits et n'en faire qu'une bouchée.
Ils me font bien envie, ayant eu, petite, deux chats, prénommés, minette, en réalité deux mâles sévèrement burnés que nous n'avons jamais identifié comme tel. 
Nos enfants ont  eu un chat, il s'appelait Gato (clin d'oeil) offert pour les deux ans de notre fille (qui était asthmatique et donc probablement allergique aux poils du matou)... La bestiole, gavée, chassait les souris et les oiseaux et nous les déposait délicatement sur le rebord de la fenêtre. C'était cadeau. Un jour, il a déposé une dizaine de carmagnoles que mon fils a trouvé judicieux d'attacher par la queue,  le long d'une ficelle  afin de poursuivre les passantes avec le trophée!!! Notre réputation en a pris un coup, vous imaginez! Lui qui ne supportait pas de s'asseoir dans l'herbe, pouvait tripoter des souris grises et faire peur au voisinage.
Le chat  malheureusement n'a pas suivi le déménagement. Nous avons bien tenté de l'habituer à la nouvelle maison. Il a d'abord fallu le récupérer, en le maintenant sur le siège de la bagnole, d'une poigne de fer, par la peau du cou, il a labouré de ses griffes, les mains et la banquette du tortionnaire. La règle est ensuite de le tenir enfermé au moins quinze jours afin qu'il s'habitue aux odeurs et laisse quelques pissettes par ci-par là afin de marquer son territoire. Pour cela, tous les soirs on lui filait des calmants afin qu'il reste bien tranquille, mais une nuit, n'en tenant plus, puisqu'il miaulait à fendre l'âme, S. s'est levé et l'a libéré. Nous ne l'avons jamais revu dans le quartier, il avait dû retourner hanter son ancien "home sweet home" . J'avoue aussi que nous l'avons lâchement abandonné aux propriétaires.

mardi 12 juin 2012

Refuge


Je lis un livre étrange, à petites doses, car je n'ai de temps que tard le soir (quand je dis tard il est minuit): Refuge de Terry Tempest Williams.  A chaque ligne, je me demande comment l'auteure peut-elle passionner les foules en ne parlant que des oiseaux sur le grand Lac Salé. Cette vaste mer intérieure connaît en 1983  une montée dangereuse et préoccupante du niveau des eaux, ce qui détruit les marais et les écosystèmes où nichent les oiseaux.
En parallèle, la mère (j'avais écrit mer) de l'auteure, jeune, se meurt d'un cancer. 
On apprend beaucoup sur la vie, les Mormons et les oiseaux. Il faudrait d'ailleurs lire le bouquin avec le Peterson ouvert en permanence afin de visualiser les cygnes, les turgules, les aigrettes neigeuses dont il est question.

Le Peterson a baigné ma folle jeunesse. Avec mon époux (qui n'était alors que futur mais néanmoins compagnon) nous arpentions la campagne, munis de nos jumelles et du fameux guide afin d'observer les oiseaux et les photographier avec un énorme téléobjectif que nous avions acheté. On finissait pas les reconnaître au chant, on planquait dans les buissons afin de saisir leur image au plus près. 
J'en garde un souvenir de plénitude, de plein air et de calme. 
On faisait une collec... Pourquoi a-t-on arrêté? Je ne sais pas, le travail a submergé notre temps libre.
Par contre aujourd'hui, j'adore les observer au dessus de la mare, en faire une liste (mésange, huppe, martin-pêcheur, aigrette, hérons, corneille, pivert, geai, pigeon, merle, grive, moineau, bouvreuil, verdier, chardonnet...) ou travailler au jardin avec le rouge-gorge en quête de bestioles dans la terre fraîchement retournée.
Je n'ai qu'une trouille, que les chats des voisins qui arpentent de plus en plus nos allées, ne les fassent définitivement fuir ou ne les dévorent.

lundi 11 juin 2012

Manger des pommes...


Je me souviens de la campagne de Jacques Chirac orchestrée par les guignols de l'info sur le thème du bien-être politique, il suffisait de  "manger des pommes". La phrase répétée pour ponctuer tout discours était devenue à la mode....On mangeait des pommes comme on disait je "vais pisser"!
Chaque année voit son lot de mots-clés, cultes, ils sont cités à tout propos afin de montrer sa branchitude! 
Ces mots ou expression arrivent en général, chez nous, après avoir été laminés par les autres corps de métiers, journalistes et intellectuels en tout genre. Il sont usés avant d'avoir vraiment servi mais sont alors inscrits dans nos programmes.
Il m'a semblé, aujourd'hui que nous étions novateurs et que l'expression apparaissait d'abord chez nous avant de se diffuser au commun des mortels. Il se peut aussi que, ne regardant pas les grands messes politiques à la télé et n'écoutant pas nos penseurs faire le show sur le petit écran, je sois passée à côté.
Alors donc...
Il y a eu donner du sens, puis créer du lien, il y a aujourd'hui le mot critique, mis à toutes les sauces, donner un sens critique, faire une analyse critique, être critique, analyser avec esprit critique, .. Cela dit, point trop n'en faut, critiquer tout seul ne va pas! Il faut être capable de lire un document avec un esprit critique... en gros, ne pas se faire avoir sur le sens des mots ...
Ambition passionnante à n'en pas douter mais qui a eu pour effet de faire bondir nos acolytes "épuisés, au bord du suicide, alignant les heures de préparation jusqu'à 2h du matin, stressés, qui s'apprêtent à ne pas avoir de vacances, à suer sous le burnous tout l'été, n'étant plus capable d'honorer bonbonne, fouetter à mort par les échéances que j'imagine en cuissardes,  le string en cuir qui leur rentre dans la raie des fesses". Mais je m'emballe, cela est un autre sujet ! 

samedi 9 juin 2012

Thierry Lhermitte


J'aime bien aller dîner au Nautile, pour plusieurs raisons: le coucher de soleil sur la plage des Sables blancs, le décor de la salle de restaurant, la joliesse des plats, la fraîcheur des produits, les desserts de qualité, la cordialité du personnel et le spectacle de la salle. Pour ce qui est du goût, on va dire qu'il n'y en a pas, mais c'est joli!
Hier soir, tout était réuni, j'ai retrouvé une ancienne élève âgée de 31 ans, mère de deux jeunes enfants, professeur elle-même (ça ne nous rajeunit pas ça, ma brave dame!).
Nous avons devisé benoîtement quand un mec est revenu tranquillement après avoir  réglé ses problèmes de prostate,  à  sa place. Je me suis dit, "sa tête me dit quelque chose" ....
Mais c'est bien sûr, Thierry Lhermitte, en homme normal (c'est à la mode) avec sa femme (depuis plus de 30 ans), il avait eu la même idée que nous....
En fait tout le monde l'a vu hier, il tourne à Doëlan un téléfilm, un poil neuneu qui plaît beaucoup et qui donne envie de venir en Bretagne.... De là, à faire un circuit intitulé, sur les pas de Doc Martin....  

jeudi 7 juin 2012

HIDA


Il y a quelques années on nous bassinait avec le développement durable: les villes et le développement durable, le monde rural et le développement durable, les pauvres et le développement durable ( ce dont ils se fichent comme d'un guigne trop occupés à tenter de vivre décemment et à leur faim), la mondialisation et le développement durable. Les nouveaux bouquins de lycée en sont truffés et le thème est devenu banal, il suffit le plus souvent de mettre le mot durable à toutes les sauces et ça marche...On peut toutefois s'étonner qu'autant d'insistance n'ait pas réussi à convaincre le commun des mortels de ne pas jeter ses ordures (durables elles) par la  fenêtre de la bagnole dans le fossé verdoyant, piqueté de coquelicots du plus bel effet, comme je l'ai vu faire il y a peu!
Cette année, on met de l'histoire des arts à toutes les sauces et en plat principal. Tous les livres d'histoire et de géographie, de français ou de littérature ont un volet histoire des arts. C'est bien simple, on devient tous des spécialistes.
Cependant, je ne saurais trop vous conseiller l'article du Monde du 1er juin 2012 qui fait état d'un rapport circonstancié: l 'histoire des arts enseignée à l'école relève-t-elle de l'escroquerie intellectuelle ? L'interrogation peut sembler provocante. Pourtant, c'est en substance ce qu'affirme, dans un Livre blanc rendu public mercredi 30 mai, la très sérieuse Association des professeurs d'histoire de l'art et d'archéologie (Apahau).


Cependant, on peut trouver sur le net de quoi nourrir les parents en recherche d'aide pour leurs enfants démunis face à l'épreuve du brevet.... 

mardi 5 juin 2012

Manger du pigeon


Dieu merci, je n'ai pas cette phobie qui consiste à vomir rien qu'à l'idée de déguster du pigeon! J'imaginais l'impétrant obligé d'en manger à un dîner de gala afin de passer pour bien élevé, tétanisé au dessus de son assiette, le reflux au bord des lèvres, des tremblements dans les mains, que dis-je, au bord de l'évanouissement .... Rien de cela pour moi! 
Mais si je devais manger du rat? ou du chien? ou même des sauterelles craquantes? 
Je n'ai pas cette peur viscérale à l'idée d'ingurgiter des trucs pas catholiques, par contre, je ne supporte pas de voir des serpents. Les bestioles me mettent dans tous mes états, me tétanisent, m'affolent, me feraient mourir de peur.
Même à la télé!  
Hier, j'ai vu avec un très grand plaisir le film, True Grit des frères Cohen. Hormis Jeff Bridges que j'ai reconnu parce qu'il était excellent dans the big Lebovsky, les autres acteurs sont tellement enlaidis que je n'en ai identifié aucun. Au générique final, j'ai eu la surprise de constater que Matt Damon et le beau Joss Brolin jouaient dans le film.
Bref, ce n'est pas le propos mais j'ai frémis, fermé les yeux lorsque Matti, jeune fille au visage sublime, à la diction parfaite, au vocabulaire et à la culture qui tranchent sacrément avec le milieu des truands qu'elle côtoie, aux tresses comme des sculptures, se retrouve nez à nez avec un nid de serpents, lovés dans le ventre d'un cadavre.
Ahh! 
Quelle horreur! 
Rencontrer les orvets ou des vipères sur le chemin côtier me fait hurler de peur, je sens dans tout le corps un long frémissement de trouille, je pourrais rester immobile, me statufier sans pouvoir bouger, et me faire piquer. Et mourir ....

Matti échappe à la mort. On la revoit 50 ans plus tard, mal baisée (ou pas) un bras en moins, ça fait drôle!

Le film est excellent, je le conseille vivement.

lundi 4 juin 2012

Tracteurs sur la plage

J'aime aller courir sur les plages de Normandie car on y voit des tracteurs. Vous en conviendrez, cela est peu courant! En général, on y croise des baigneurs, des promeneurs avec ou sans chien, des pêcheurs à pied, voir à canne à pêche qui taquinent le bar, des kite-surfeurs ou des surfeurs et autre véliplanchistes, mais des tracteurs rarement sauf sur les plages de la Manche, quand ce ne sont pas des chevaux au grand galop.
Hier ils étaient presque en batterie, prêts à prendre le large à marée quasi basse. Leur propriétaire prenait un petit café ou préparait le matériel à emporter au loin vers l'horizon ou reposent les bouchots et les parcs à huîtres ou à bulots. S'y rendre à pied prend parfois plus d'une heure, ce qui vous laisse imaginer à quel point c'est loin.
Ces tracteurs sont d'antiques machines, rouillées  qui semblent reposer sur la plage avant le grand départ. Elles sont parfois doublées par un bateau amphibie bien frimeur qui descend la cale à toute bringue avant de partir sur les flots grâce à son fond ultraplat.
Le coureur à pied est bien aise sur ce sable où l'on ne s'enfonce pas, même si certaines carcasses lâchent des gaz bien noirs et polluants au dessus des cabines, empestant le périmètre du sportif.

dimanche 3 juin 2012

Béton, rochers, grillages, goudron....


C'est le si joli chemin côtier d'Agon-Coutainville, j'en vois un seul avantage,  courir sans risque de se prendre les pieds dans une racine (sauf à marcher dans une merde de chien). C'est donc le nez en l'air que j'ai pu admirer les villas qui s'alignent fièrement face à la mer! C'est moche, vieux, inélégant, rouillé, inharmonieux, grillageux, bref, aujourd'hui, j'ai pas aimé! Les maisons égrainent tristement, derrière leur façade usée par les embruns, leurs vieux noms début de siècle ou de jeunes filles en fleur: Rose-Marie, les glycines, les mimosas, les mouettes.


La mer était haute, les tracteurs étaient déjà prêts à partir sur les bouchots, quelques stagiaires faisaient des galipettes avec leur catamaran, deux ou trois vieux se baignaient.
Le bistrot, la cale avait sans doute fermé boutique très tard laissant à l'abandon son parasol jaune canari, des effluves de cheminée et des mégots de clope.
Il faisait bon se baigner, je l'ai fait, là ! A poil parce que quand on court on ne s'embarrasse pas d'un maillot. Je pensais être seule mais la sueur devait m'aveugler quand, me jetant dans l'eau, un vieux beau a émergé, ultra-bronzé, huilé, stylé......"Bon je me suis dit, je fais quoi, je continue", l'inconvénient c'est qu'il faut marcher avant d'avoir de l'eau jusqu'à la taille, et le vieux beau de mater, j'étais un poil gênée. Mais je ne suis pas du coin et je me suis dit, "fuck, j'ai envie, je me baigne!"...
La Manche est beaucoup plus chaude que l'Atlantique, j'ai fait la planche... dire si elle est chaude!

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