jeudi 26 avril 2012

Les bananiers.



Oui, les bananiers poussent en Bretagne, comme les palmiers,   c'est d'ailleurs ce qui fait le charme du pays! A Bénodet, petite, pendant les vacances, je me souviens avoir été étonnée de voir ces drôles d'arbres profiter du climat breton. Je ne connaissais que les châtaigniers, les chênes et les noisetiers. J'avais l'impression d'arriver en pays inconnu, magique.
Nous avons donc planté des bananiers.... Quatre, excusez du peu,  nous avons privilégié la quantité de peur de manquer.... 
C'est un étonnement journalier et de toutes les saisons, car les bougres résistent à tout, enfin façon de parler .... Voici une photographie des bananiers en décembre....


L'hiver, ils semblent crever de froid, au printemps ils renaissent avant d'être à nouveau décapités par les tempêtes. Il n'y a qu'en été qu'ils développent des feuilles de forêt vierge. Et là,  je me dis qu'on a dû fumer un poil pour en planter autant, au point d'être totalement envahi par le feuillage .... La courette étouffe, le soleil ne pénètre plus dans le bureau, au secours, je ne vois plus rien!
Mais c'est sans compter avec les tempêtes, et cette semaine, les bananiers ont morflé grave.... Voici le résultat de quelques rafales à plus de 100km/h, de vent et de pluie quotidiens. (photographie prise ce matin afin de contribuer au mythe qu'en Bretagne il fait toujours beau!)



Mais de bananes point! Que tchi, que dalle, nada, peau de zébu.....

lundi 23 avril 2012

Tempêtes



Depuis trois semaines, nous connaissons un régime de tempêtes: vent fort de nord ouest, grains à répétition avec pluie violente et abondante mais sur un temps très court, soleil éclatant qui semble surfer sur la crête d'écume de la houle. Les températures oscillent entre 9° et 12,5° mais le vent traverse les cols les mieux fermés, défrise les plus belles permanentes, (allure folle garantie, au sens propre du mot), éparpille les fleurs de camélias lourdes d'humidité.
Question ressenti, c'est l'hiver!

Difficile de se baigner dans ces conditions, je suis gelée avant d'arriver à la plage. Cependant, hier, j'ai fait une courte tentative, quelques brasses dans une flotte qui ne réchauffe pas. Pour affronter le résultat des élections, il me fallait un petit coup de fouet salvateur! Ma surprise vient du score du FN qui progresse lentement depuis 20 ans, reflet des inquiétudes et du repli social.
Inquiétant! Vraiment! 
Que proposer afin de redonner de l'espérance et  créer du lien social? 
J'ai justifié à midi, à la gym,  le choix que j'ai fait pour le vote, avec des mots simples, posés, il semblerait que personne n'ait trouvé à redire mais c'est aujourd'hui trop tard. 
Entre futures promesses non tenues, vieils apparatchiks tapis dans l'ombre,  prêts à revenir aux affaires et politique à l'emporte-pièce, brouillonne, qui ne fait que braquer l'opinion publique, je reste indécise et je suppose ne pas être la seule!

dimanche 22 avril 2012

Une semaine de vacances


J'aime recevoir des amis, surtout lorsque ceux-ci sont charmants, adorables, rigolos, dynamiques, curieux, plaisants, sympathiques, intéressants, passionnés, bref! lorsque ce sont des amis, des vrais ... 
Ce fut donc des vacances à la maison mais toniques, originales, sportives, gastronomiques, qui ont passé trop vite! Je n'ai absolument pas bossé, les tas s'accumulent sur mon bureau, monstrueux, la maison est sale, cracra, la poubelle déborde, les sacs que je ne peux mettre dehors pourrissent la cuisine d'un fumet de crabes et d'araignées dont les restes croupissent.

Au top du top, Forêt-Fouesnant et Port-la-Forêt où nous avons emmené nos amis voir les bateaux de la course au large, goutter les crêpes de Marie à la crêperie de la baie, admirer des couleurs sublimes, entre deux grains, un soleil magnifique sur une mer aux crêtes d'écume qui striaient un bleu intense et profond.

C'est trop beau!


lundi 16 avril 2012

A la gym...


En une heure de gym, on mouille la chemise! 
Ce matin, j'ai emmené une amie .... frileuse à la gym. 
Certes, il faisait un petit 5° en extérieur, et le chauffage de leur maison était en panne! Elle sortait donc congelée, un peu comme Di Caprio dans Titanic, pourtant les lèvres à peine bleuies par une longue nuit sous la couette, les pieds sur une bouillote à l'ancienne. Pour affronter ce froid polaire d'un mois d'avril au cours duquel il est fortement conseillé de ne pas se découvrir d'un fil, elle avait prévu ce qu'il fallait afin d'affronter sereinement un poil de vent du nord. Elle est sortie en blouson à plumes de duvet de canard, très épais, (genre qu'on met sur les pistes de ski par -15°), égayé d'un joli cache-col grisâtre(note à moi-même, elle n'avait pas la chapka en fourrure). 
Pour le cours de gym, elle a franchement assuré, elle avait mis sous son pantalon de jogging en polaire noir, un magnifique collant beigeasse en cachemire, bien chaud, bien épais, finement tricoté façon points irlandais,  elle portait également un gros tee-shirt en laine et soie un peu épais et n'a quitté sa grosse veste polaire (elle aussi), bleu ciel,  qu'une demi-heure après le début du cours.
Afin de mémoriser le top du top des cours de gym, elle avait posé à notre hauteur sa caméra afin d'immortaliser les jambes en l'air, les parties de fessier, et le travail des pec (entendre pectoraux)... Je gage que ce film, d'une heure, immortalisera à jamais un cours unique et dynamique.
Il manquait toutefois la clique des midi, celle passionnée de politique, engagée féministe et surtout experte en art de ne pas trop en faire.
Madame Dupont, 68 ans au cadran, soulevait 14kg de fonte comme qui rigole, moulée dans un juste au corps que nos petites adolescentes n'oseraient même pas essayer. Les autres madames, tout aussi dynamiques, pédalaient et jouaient l'agilité et la souplesse en maîtresses es gym! 
Comme à son habitude notre prof préféré, tout guilleret, assurait l'ambiance bon enfant de ces parties de jambes en l'air. 

vendredi 13 avril 2012

Une virée dans le Cotentin

Beau temps sur le Cotentin et relent de vent chaud, avant la pluie probablement. Il est utile de se lever tôt afin de profiter de la solitude de la plage d'Agon-Coutainville: une trâlée de plusieurs kilomètres jusqu'à la pointe du même nom qui donne sur une anse magnifique, la baie de Sienne, à la fois rongée par la mer et noyée sous la vase. J'étais seule à 8 heures du matin, avec les tracteurs qui tracent vers les parcs à moules, à fond la caisse sur le sable avant la marée haute. En une heure, la mer a tout recouvert, alors que je ne la voyais pas en partant, j'ai été surprise de pouvoir y mettre les pieds à la fin du footing!
Le sable est dur comme sur le chemin côtier, le paysage est fabuleux mais la digue d'Agon, bétonnée, goudronnée, enroquetée (?) afin d'éviter que la station ne soit engloutie, est triste à pleurer, hors saison, grise, vide, aux volets fermés, déserte.
A midi sous la pluie, j'ai visité Saint-Lô, là aussi un grand moment de solitude devant l'église éventrée dont ne subsiste que deux tours amôchées, et quelques pans de mur; j'ai erré sur une place des années 50 battue par le froid d'une pluie de grêle. La ville ne vit que de sa banlieue de services et de PME, étalée autour d'un petit noyau urbain, d'un autre temps. Bref, pas vraiment un lieu de villégiature!
Cet après-midi, j'ai fait Granville, plus animé, plus prout mais tout autant décevant, il faut croire que je n'avais rien envie de trouver beau.... La mer, seule, m'a fait plaisir sous les rosiers de la maison de Christian Dior, fermée en avril....
Hier pique-nique à Blainville sur la cale, mais un peu hors du temps, comme si tout s'était arrêté. Cela dit les huîtres étaient fabuleuses, mais le reste, grillé, pitoyable, l'air froid, il fallait la polaire et la triple couche pour profiter vraiment du coucher de soleil.
Je me sens hors du monde!
Agon-Coutainville

Baie de Sienne au petit matin.


dimanche 8 avril 2012

une virée à Port-La-Forêt.


Amis touristes parisiens, si vous ne savez que faire de vos ponts du mois de mai, venez chez nous en sud Finistère, notamment sur la charmante localité très branchouille façon province de Port-La-Forêt. Vous y trouverez tout ce que vous aimez, de l'authentique, des trognes avinées rougeaudes biberonnées au chouchen, au cidre et à la Kro (quand même) burinées par les embruns, de la vieille au ventre proéminent, lunettes sur le nez, rire aux éclats et sourires benêts, un marché le dimanche matin "the place to be" et les planches du port de plaisance afin d'admirer les bateaux de la course aux larges, qui exhibent leur couleur pétarde pour de magnifique photographie au téléphone. Il y a aussi quelques bars, un ou deux restaurants, la mer omniprésente. Sous le pont qui lie les deux rives de l'aber, les jeunes font le spectacle à marée haute par fort coefficient avant que la maréchaussée ne vienne les en chasser.
Bref, ça bouge, c'est vivant  et vivifiant. Si il fait très beau, on peut également étaler sa serviette de plage à Kerleven, les fonds étant peu profonds, la mer y est souvent plus chaude qu'ailleurs.
Cependant, amis doryphores, essayez de venir incognito, car les bottes aigle, quand il ne pleut pas, le caban ou le kabig en cachemire dans lequel vous engoncez la tête pour lutter contre les embruns, les lunettes noires, à la mode, le pull léger rapidement jeté sur l'épaule, genre, vous signalent immédiatement comme touristes. Vous la jouez à bienvenue chez les ploucs! Et non, nous ne sommes plus en coiffe et en sabot, nous ne dormons plus sur la terre battue.
Voici pour vous en convaincre quelques photographies de ce dimanche de Pâques à fort coefficient....

samedi 7 avril 2012

Trois ans de classe prépa .....


Premier demi, trois demi, cinq demi, et toujours plus de sacs à déménager pour les révisions.
Quand ils réussissent par intégrer, c'est la cirrhose qui devient l'objectif inconscient, ils ne dessoulent plus pendant trois ans. 
Vive le système français!
Là, ce sont quatre semaines de révision à fond, sans vraiment voir le jour.... la gueule en permanence! L'enjeu en vaut-il vraiment la chandelle?

jeudi 5 avril 2012

Le divan


Aller s'allonger sur un divan est une expérience unique au monde, une aventure intellectuelle passionnante, un luxe rare, une façon de régler ses rancunes sans faire de mal à personne, un endroit où vous pouvez pleurer, sans souci, sur l'histoire à la con que vous racontait votre mère parce que, à l'époque, vous n'auriez jamais osé lui dire que l'histoire en question vous foutait une trouille bleue, que vous n'aviez pas du tout envie de l'entendre et qu'elle vous hantait la nuit et a continué, longtemps, à hanter vos rêves et alimenter vos peurs. Et là, les flots lâchent, vous sanglotez tout votre soûl. Le pire ou le meilleur c'est qu'après, le traumatisme est réglé, et on se demande bien ce qui vous a pris de raconter une histoire pareille! C'est comme un ballon de baudruche qui, resté dans un coin après une fête,  s'est dégonflé tout doucement et a flétri  pour devenir une vulgaire crêpe de caoutchouc! Le souvenir existe mais à plat.
Si tout pouvait être aussi simple que cette histoire de la petite sirène qui me faisait peur, ça serait génial. Le problème est que c'est très lent, très lent ... et toutes les séances ne sont pas salvatrices. Rares sont celles où l'on sort sans pleurer, rares sont celles où vous vous dites, tiens quelque chose s'est passé, rares sont celles où vous n'avez pas une sensation étrange dans le corps. 
C'est la confusion des sentiments. La plupart du temps, quand je m'allonge, je me dis "c'est le gros bordel dans ma tête, par où je vais pouvoir commencer, quel thème aborder pour faire avancer le schmilblick et guérir ce pourquoi je suis venue.... " Ceux-ce qui me connaissent disent que j'ai changé, franchement, à part la coupe de cheveux, je ne vois pas très bien comment! 
J'ai encore moins de certitudes qu'avant, la bouillie que j'ai dans les yeux est toujours là et en couche épaisse. 
Damned! 
Je pense que la lobotomie serait probablement une solution plus efficace, indolore et rapide.

dimanche 1 avril 2012

La spécialiste ....


Mon truc à moi dans le jardin, ce fut longtemps de courir derrière la tondeuse! Depuis j'ai goûté à d'autres joies, comme tailler les buissons, désherber au therminator le maximum de mauvaises herbes, étêter les arbres en me disant "ça va repousser". D'ailleurs, quand on commence à tailler, on n'en a jamais assez, et je comprends, depuis peu, la psychologie du beau-père qui transforme tout jardin en champ de bataille après la bombe A. 
Je kiffe de moins en moins la tondeuse, parce que elle pue, elle fait du bruit et la trimballer d'un espace à l'autre me donne des suées dont je me passerai bien. Surtout, la rosse, une fois sur deux, ne veut rien savoir au démarrage.
Je suis donc devenue spécialiste. Je sais remettre la courroie, dégager le trop plein de broussailles et de merdes de chiens, et surtout, je sais  la démarrer. Il s'agit d'être patiente.
Première étape: tirer sur le démarreur à plusieurs reprises en ayant poussé le starter à fond sur le petit volant, une fois le moteur enclenché, on le positionne sur le petit lapin. Le démarreur est une poignée au bout d'un fil d'un mètre de long qui gît habituellement au fond de son enrouleur et s'y remet instantanément. Il s'agit de s'agit de le tirer d'un coup sec et profondément, en gros de s'arracher le bras à chaque fois. Quand elle est bien lunée, la tondeuse démarre au bout de deux ou trois coups, mais quand ça ne va pas, elle se met à refouler du goulot, à puer l'essence à plein nez. Vous n'avez plus de bras, l'épaule quasi déboîtée, la sueur qui dégouline. C'est tout juste si la bougresse  émet un petit "reuh" de dégoût ou de refus. Il faut alors la jouer stratégique.
Deuxième étape: ne pas s'exciter, la laisser reposer et attendre une petite heure ou 24h .. 
Troisième étape: reprendre la manip de la première étape et là, souventes fois, elle daigne redémarrer et à vous, la pelouse rase façon green. Rien que du bonheur!
Que Jo et clo prennent leur pied avec une tondeuse à main, soit, ... mais bon, faut avoir envie parce que le secret de la tondeuse à main, c'est de la faire aller d'avant en arrière plusieurs fois (enfin ce dont je me souviens) et donc de tondre non pas une fois le jardin mais au moins deux! 
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