mardi 20 septembre 2011

Pamuk, Istanbul, souvenirs d'une ville

Je ne suis pas fan de l'écrivain turque Orhan Pamuk, j'ai essayé de lire Neige  mais après cinquante pages, j'étais au bord du suicide, dans le gris des descriptions, sentant à plein nez que l'histoire allait mal finir, en plein mois de décembre tandis qu'il ne cessait de flotter dehors. Alors Pamuk, non merci,  pourtant prix Nobel de littérature! 
Mais voilà,  je reviens d'Istanbul fascinée par la beauté de ses rivages et la douceur de ses habitants. Le livre magnifique d'Ara Gülers était alors présent dans toutes les librairies de la ville, ce grand photographe l'a immortalisée en noir et blanc des années 40 aux années 80 et nous avons craqué. 
Istanbul Souvenirs d'une ville le complète à merveille, il est tout  à la fois, l'autobiographie de l'auteur, le commentaire des photographies et le roman historique d'une ville. 
Pour qui a pris le Vapur entre les rives du Bosphore, qui a descendu la colline de Beyoglu vers le pont de Galata, l'évocation de la ville par Orhan Pamuk remplace le récit de voyage que nous aurions pu écrire. Nous aimons par dessus tout  se perdre dans les ruelles, la parcourir à pied dans tous les sens, le nez en l'air, photographier les traces du passé, rencontrer les gens. 
Dans cette mégalopole moderne, il reste des traces infimes de ce que raconte Pamuk, mais elles sont là, et son livre nous fait mesurer à quel point elle fut marquée par l'Histoire et notamment celle de son déclin au XIX et XXème siècle. J'espère que la ville saura préserver les derniers Konaks, maisons bourgeoises de grande taille et les Yali, maisons des rives du Bosphore. Les maisons de bois qui restent sont la proie de la mafia des parkings, les incendies dont parle Pamuk continuent, ils sont souvent  criminels.

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