mercredi 31 mars 2010

Steinbeck et Harrison

Dans ma petite librairie préférée, j'ai acheté en livre de poche un ouvrage de John Steinbeck, Il était une fois une guerre.... Voilà très longtemps que je n'avais pas lu de livre de cet auteur que j'avais adoré étant adolescente : Des souris et des hommes (1937) et surtout A l'est d'Eden (1952). Je n'ai rien lu d'autres de lui.
Tout m'incitait à acheter ce petit bouquin: le souvenir de mes lectures de jeunesse, la couverture qui présente une photographie de GI'S débarquant à Salerne en 1943 et, depuis plusieurs semaines, l'absence d'ouvrage qui prend les tripes et que vous ne pouvez plus lâcher. Je suis saturée de polars nordiques et trop de livres récents sont fades, mal écrits, tellement ennuyant que je m'endors aussitôt dès les premières lignes.
Renouer avec la littérature américaine pourquoi pas!
Les dépêches du correspondant de guerre John Steinbeck pour le New York Herald Tribune en 1943 sont de courts articles écrits à la hâte ou téléphonés par-delà l'océan. Ils relatent la vie très largement édulcorée et censurée des soldats en Angleterre, en Afrique et sur le front italien. Ils entrent en résonance avec tous les documentaires, tous les films et toutes les photographies que l'on a pu voir concernant la seconde guerre mondiale. Conscient du rôle qu'il joue pour le front intérieur, Steinbeck évite toutes les horreurs insensées et met l'accent sur l'oubli de soi, l'héroïsme, l'intelligence et la bonté, l'objectif étant de taire aux yeux de l'arrière ce qu'était réellement la guerre. Pour l'auteur qui rédige la préface en 1958 alors qu'il se décide à les publier, il s'agit de "contes de souvenirs confus de temps à jamais révolus...". J'ai particulièrement aimé ce qu'il raconte concernant l'Afrique du Nord ou l'Italie, les descriptions qu'il fait de l'attente des pilotes avant de partir en expédition au dessus des villes allemandes, les débarquements sur les plages de Sicile, la reddition des Italiens.

Je poursuis avec le dernier ouvrage de Jim Harrison dont je suis fan et pour le moment pas du tout déçue bien que les états d'âme d'un vieux de 60 balais me soient étrangers. Je vous en dirai plus à la fin de son "road movie" ...

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