jeudi 7 janvier 2010

Beurk, le pas bon plan de Rome


Traditionnellement, le repas du réveillon, Noël ou nouvel an, fait dans le raffinement, le rare, le précieux, le bon, la "lichouserie" comme on dit ici!
A Noël, j'ai plutôt raté mes repas, le foie gras fut quelconque, le chutney trop sucré, le mélange  gingembre/échalotes cramé pour les coquilles Saint-Jacques (on s'est rabattu sur le chutney raté, ce qui n'est pas du tout la même chose). Le lendemain, le chapon était trop gros, les chocolats ne se digéraient pas, bref, les dîner et déjeuner du 24 et  25 décembre ne m'ont pas laissé un souvenir inoubliable! Ce n'est pas l'avis de tous mais faire une gastro au moment de Noël n'incite guère à la "délectance".
Par contre, je ne suis pas prêt à oublier celui du 31..... Dès l'apéritif, j'aurais dû me méfier, deux seuls sortes d'entrée en matière, de grosses olives somme toute très quelconques et des tartines abondamment garnies d'une pâte rose, ressemblant de loin à du tarama sans le goût, agrémentée de petits cubes de tomates. Je me suis réservée attendant avec impatience le repas et son entrée/plat/fromage/dessert par souci il faut bien l'avouer de ne pas ajouter des kilos à une silhouette à faire pâlir d'envie Laetitia Casta!
Las! Il n'y avait pas d'entrée, que chti, que couic, nada, rien mais une très jolie daube dans sa marmite, aux énormes oignons et tomates rouges qui flottaient en surface, vraiment un très joli plat qui aurait largement mérité une photographie! Deux énormes purées,  faites maison,  de pommes de terre et céléri, d'une couleur étrangement jaune pisseux ou verdâtre accompagnaient ce plat très "festif" ....
C'était fait si gentiment et avec tellement de bonnes intentions que, ma foi, nous avons fait honneur à nos hôtes.... Enfin, on s'est largement servi mais j'ai eu du mal à avaler la première bouchée de viande,  filandreuse, sèche comme du papier mâché, une boule énorme que l'on tourne et on retourne plusieurs fois dans sa bouche façon hamster en se demandant si l'on va cracher discrètement ou si l'on va réussir à l'avaler d'un coup sans s'étouffer avec une lampée de vin rouge pour faire passer l'infâme goût de jus de chaussette qu'elle se secrète. Ouf! j'ai survécu puis j'ai chipoté ensuite sur les carottes, lâchement abandonné dans l'assiette les oignons et les morceaux de daube. Heureusement les purées juste mangeables permettaient de lester un estomac en attente.... Je passerai sur les fromages - je crois me souvenir qu'il y avait un gorgonzola entamé-  pour évoquer le gâteau!


C'était un gâteau italien,  une demi-bombe plus gros qu'un ballon de foot, un beau bébé sucré de trois kilos, à 70 euros acheté le soir même par nos soins dans un café-restaurant pâtisserie. C'est en courant que nous avons écumé le quartier afin de trouver l'adresse qui allait nous permettre de ne pas arriver les mains vides car dès 18h30 la majorité des magasins baissaient leur rideau. La vendeuse nous a suggéré cette magnifique oeuvre d'art culinaire marbrée de doré. Enfin elle allait pouvoir liquider le stock. Un magnifique gâteau, il faut bien le dire, à priori tout  chocolat que j'ai transporté dans le métro comme la prunelle de mes yeux, veillant à ne pas l'écraser contre les banquettes, le protégeant de la pluie et le maintenant horizontalement au fond de son sac, m'imaginant projetée par un coup de frein brutal sur le  pantalon de mon voisin, la chose s'écrabouillant sous le choc.
Il n'a pas explosé lorsqu'on y a planté le couteau ni exhalé d'odeur ni émis le moindre couinement salvateur, l'intérieur s'est alors révélé dans toute sa splendeur, une espèce de crème blanchâtre sans goût à la consistance mi meringue mi crème, légèrement congelée en son coeur et pour tout dire vomitive. Notre hôtesse avait elle-même commis une tarte au pavot abjecte, bourrative et j'ai dû faire passer la seule bouchée prise dans une assiette voisine avec un demi-verre d'eau! Ma part de gâteau italien est partie intégralement à la poubelle et le reste du gâteau probablement aussi une fois que nous avons franchi la porte de ce magnifique appartement romain!

Au final, je suis revenue d'Italie plus maigre qu'en partant, tandis qu'amis et collègues se plaignent d'avoir engrangé les kilos ou affichent une petite bedaine replette du plus belle effet!

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