jeudi 11 octobre 2012

Boris Cyrulnik Sauve-toi, la vie t'appelle .


Je n'ai jamais lu de bouquin de cet auteur mais j'en ai, comme tout le monde, beaucoup entendu parlé. Ayant une  bibliothèque de plusieurs mètres linéaires concernant la Shoah, la mémoire, sa construction et l'histoire de la mémoire du génocide, je ne pouvais passer à côté de cet ouvrage. Je n'ai pas succombé à la publicité qui en a été faite, je l'ai acheté car il semblait prometteur d'une expérience nouvelle.
Certes, c'est le cas puisque l'auteur, lorsque sa mère le laisse à l'Assistance publique en 1942, a 5 ans, il est balloté à droite à gauche avant de retrouver une vie stable au côté de sa tante après la guerre, si j'ai bien compris.
Je suis sans doute un peu cruche mais je dois reconnaître que le livre suit les méandres de la mémoire de l'auteur et la confusion qui va avec. En gros, c'est le bordel dans ses souvenirs, et nous aussi dans notre lecture. A titre d'exemple, j'ai cru à deux ou trois reprises avoir perdu ma page alors qu'en réalité, l'auteur revenait dans les mêmes termes sur le même souvenir ... à la manière d'un copier-coller. Certains passages semblent dictés, et écrits comme on cause. L'auteur radote un peu..
L'idée est bonne mais le livre manque de structure, de repères. Il s'adresse au grand public, à ce titre, il est  volontiers pédagogique et instructif, mais il est aussi savant car il se veut une analyse de la façon dont se construit la mémoire, dont s'élaborent les souvenirs, comment confrontés à la réalité ils s'avèrent distordus, faux ou vrais, peu importe.

Je suis sévère, puisque, certains aspects sont très intéressants notamment toute la dernière partie lorsqu'il aborde ce qu'il connaît le mieux, l'empreinte des autres et les paroles gelées, concernant les traumatismes vécus par les enfants.

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